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Quels pays ont une dette publique acceptable ?

Publié le  15 novembre 2017
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Une dette inférieure à 60% du PIB serait souhaitable.

Certaines études révèlent que les pays qui ont une dette publique sous le seuil de 60% du PIB seraient assez solides pour faire face aux chocs économiques et prendre des mesures pour stimuler l’économie.

Boom des dettes publiques

Selon la Banque mondiale, depuis la crise financière de 2007-2008, la dette publique globale a dépassé les 94% du PIB mondial. C’est dû en partie à la crise financière, qui a forcé les autorités à s’endetter pour assurer le sauvetage du secteur bancaire.
Ces problèmes se sont entretemps dissipés, mais les dettes publiques continuent de gonfler, suite notamment aux politiques stimulantes des banques centrales.
Car vu que l’intérêt sur les dettes d’Etat a fort baissé, les autorités sont moins tentées de mener une politique budgétaire stricte (pourtant, vu les hauts niveaux d’endettement, une réduction de la dette devrait être prioritaire pour bien des pays). Le rachat massif d’obligations d’Etat par les banques centrales explique aussi le manque actuel de rigueur. Les pays pour lesquels les banques centrales jouent un rôle important dans le financement des déficits agissent comme s’ils pourront continuer à se financer sans problème (même si les investisseurs perdent confiance en leur capacité à rembourser leurs dettes). Ils savent qu’en cas de soucis, la banque centrale se tiendra prête à racheter les emprunts d’Etat.

Pour la plupart d’entre nous, la dette publique exprimée en pourcentage est bien plus significative qu’un montant à dix ou quinze chiffres. C’est la raison pour laquelle la dette publique est comparée au produit intérieur brut, soit l’ensemble des biens et services produits et réalisés dans un pays pendant un an.
Pour la Belgique, la dette publique représente 105,9% du PIB.

Comme l’illustre le tableau ci-dessous, certains pays n’ont qu’une marge budgétaire réduite pour faire face à de nouveaux chocs économiques. Néanmoins, tant que les taux d’intérêt resteront bas et que les banques centrales poursuivront leur politique monétaire accommodante, des accidents budgétaires nous semblent peu probables.