Les mesures annoncées par la BCE vont dans le bons sens mais ne seront pas suffisantes pour empêcher une récession dans la zone euro. C’est donc sur ce scénario que nous continuerons de baser nos conseils. Nous continuons d’investir dans la zone euro 10% de notre portefeuille équilibré, à titre de diversification.
La BCE a annoncé les mesures suivantes :
– mise à disposition de liquidités pour les banques.
– nouvelles opérations de financement ciblées pour soutenir les banques dans le financement des PME. Pour inciter le secteur bancaire à le faire, la BCE leur offre un taux d’intérêt défiant toute concurrence (-0,75%). En outre, les montants que les banques pourront emprunter est revu à la hausse (jusque 50% des crédits octroyés) et certaines contraintes concernant leur capitalisation seront relâchées.
– renforcement du programme de rachats d’actifs financiers actuellement en cours (20 milliards d’euros par mois) : d’ici la fin d’année, 120 milliards d’euros de nouveaux rachats viendront s’y ajouter.
La Présidente de la BCE a rappelé que le programme de rachat d’actifs ne sera conclu que peu de temps avant une première hausse des taux, renvoyée aux calendes grecques : les taux directeurs seront stables à leur niveau actuel ou inférieurs jusqu’à ce que l’inflation revienne plus proche des objectifs.
Malgré ces mesures, la BCE ne se fait pas d’illusion quant à sa capacité à soutenir seule l’économie de la zone euro. Elle a donc insisté sur le fait que la réponse au choc sur l’offre et la demande devra venir de la politique fiscale et budgétaire. Selon elle, l’Union européenne devra mettre en place une politique ambitieuse et coordonnée, pour minimiser le choc.
Pour notre part, nous doutons de la capacité de l’UE à se montrer ambitieuse et coordonnée sur le plan fiscal et budgétaire. Alors que l’union devrait faire la force, c’est jusqu’ici souvent la politique du chacun pour soi qui continue de dominer.
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