Il permet de faire une pause pour contrer les mouvements de panique.
A l’ouverture des Bourses américaines le lundi 9 mars, l’indice S&P 500 a directement plongé de 7%, ce qui a enclenché un mécanisme de « coupe-circuit » (circuit breakers en anglais), et interrompu tous les échanges pendant 15 minutes, le temps que les investisseurs reprennent leurs esprits. Ce même mécanisme a été activé le jeudi 12 mars.
Partout dans le monde, il existe de tels mécanismes de sécurité en Bourse. Lorsqu’ils sont activés, ils permettent de suspendre les échanges en cas de très fortes fluctuations de cours. Pour ce qui est des Bourses américaines, trois coupe-circuits existent : un premier lorsque l’indice franchit un palier de 7% à la baisse, un deuxième lorsque l'indice accélère ses pertes et franchit la barre des 13%, et un troisième à 20%. Dans ce dernier cas, la séance est alors suspendue pour toute la journée, alors que dans les deux premiers cas, la pause est seulement de 15 minutes et jusqu’à 20h25 (heure belge), soit 35 minutes avant clôture.
C’est après le « lundi noir » du 19 octobre 1987, quand l’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, s’était effondré de près de 23% en une seule journée (la plus forte baisse journalière de son histoire), que les places boursières américaines ont mis en place des mécanismes qui suspendent temporairement les échanges quand certains paliers sont atteints.
Le coupe-circuit est destiné avant tout à stopper une hémorragie boursière. Les investisseurs pourraient en effet craindre que la baisse ne se poursuive indéfiniment, entraînant ainsi un mouvement de panique. En bénéficiant d’une pause, les investisseurs ont le temps de digérer les informations et d’analyser plus sereinement la situation.
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