La confiance restera le maître mot de la rentrée

Après une fin d’hiver et un printemps très compliqués avec la peur de la pandémie et le confinement, l’été est venu offrir un peu de répit. Certains secteurs ont ainsi bien repris, même si l’activité économique est loin d’avoir renoué avec les niveaux d’avant la crise.

Seulement, avec la rentrée, l’arrivée imminente de l’automne et des chiffres d’infection de nouveau menaçants, l’inquiétude revient. On le sait, la volonté politique n’est pas de revenir à un confinement généralisé. Les dégâts en termes économiques, financiers et psychologiques sont déjà très importants et pareille solution n’est envisageable que dans les scénarios du pire. Mais le monde se bat contre un adversaire coriace, qui a fait un retour remarqué dans certains pays qui ont cru trop tôt s’en être débarrassés (Nouvelle-Zélande, Tchéquie, etc.).

Malheureusement, cette absence de confinement généralisé n’est pas non plus synonyme de reprise. Et sans un retour de la confiance et une meilleure visibilité sur l’avenir, ménages et entreprises resteront prudents et reporteront des choix d’investissement et de consommation majeurs.

Pour rassurer et permettre un semblant de normalité, le rôle des autorités est donc double : montrer qu’elles contrôlent la crise sanitaire, mais aussi soutenir l’économie et ses acteurs. Des mesures temporaires, décidées dans l’urgence, permettent certes aux ménages et entreprises les plus menacés de survivre, mais nullement de les rassurer. L’Allemagne l’a bien compris et la possibilité de suspendre le contrat de travail avec prise en charge du salaire par l’Etat est désormais en place pour 24 mois. La fin des aides aux chômeurs aux Etats-Unis est par contre l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire pour la confiance. Or, celle-ci restera le maître mot de cette rentrée et décidera du sort de la reprise tant attendue.

D’ici là, l’investisseur avisé tentera de préparer son portefeuille à toutes les éventualités. D’abord en le diversifiant et en prenant soin de ne pas délaisser les valeurs-refuges (voyez nos portefeuilles types). Ensuite, en optant pour des actions financièrement solides, mieux à même de faire face aux différents scénarios envisageables.