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La crise du coronavirus impactera négativement la croissance à long terme

La crise du coronavirus impactera négativement la croissance à long terme

La crise du coronavirus impactera négativement la croissance à long terme

Publié le 17 novembre 2020
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La crise du coronavirus impactera négativement la croissance à long terme

La crise du coronavirus impactera négativement la croissance à long terme

Ce n’est pas anodin pour l’investisseur.

D’une ampleur historique, la pandémie de coronavirus de 2020 causera non seulement une perte permanente au niveau du PIB mondial suite à la crise, mais aussi un ralentissement de la croissance économique potentielle à long terme suite à l’érosion de la productivité.
Mais il y a aura toujours des marchés et des entreprises qui tireront leur épingle du jeu et méritent un investissement. 
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Education et marché du travail

L’éducation et la formation professionnelle sont deux victimes collatérales de la crise qui auront un impact durable sur la croissance mondiale. Décrochage scolaire, formation rabotée et difficile insertion sur le marché du travail sont autant d’éléments qui pénaliseront des personnes toute leur vie.

Les dommages seront encore plus dramatiques dans les pays en développement. L’éducation de toute une génération est hypothéquée à cause de la crise. Des dizaines de millions de personnes basculeront dans l’extrême pauvreté cette année et la survie alimentaire redeviendra leur seule priorité. 

Dans certains pays émergents, la nouvelle classe moyenne sera laminée et elle devra oublier ses rêves d’ascension sociale. La pandémie met aussi un frein aux transferts de main-d’œuvre, tant au sein d’un même pays vers des secteurs plus productifs, qu’au niveau international. Une cohorte de travailleurs n’a pas pu occuper un poste plus avantageux ou simplement trouver un emploi à cause des restrictions de circulation. 

Enfin, l’envolée du chômage et l’arrêt forcé du travail auront des conséquences durables. A cause de la crise, des personnes quitteront la population active et des compétences seront définitivement perdues. 

Effondrement de l’investissement

A côté du capital humain, la crise affecte également l’investissement des entreprises. A cause de finances sous pression ou faute de visibilité conjoncturelle, les projets sont reportés à des jours meilleurs, voire annulés. La crise a radicalement changé les perspectives et la profitabilité de certaines activités. Des projets sont donc enterrés et il faudra du temps pour que d’autres prennent le relais. 

Cette situation est particulièrement préjudiciable dans les pays en développement. Avec une productivité globalement très faible, les besoins en investissement y sont énormes et indispensables au développement économique. Ils sont aussi urgents pour profiter du dividende démographique, la situation par nature temporaire où la population active est surreprésentée dans la pyramide des âges. 

L’effondrement des investissements ne concerne pas seulement les machines et équipements, mais aussi la recherche et développement, la diffusion du progrès technologique et l’adoption de processus de production plus efficaces.

La croissance économique affaiblie

Avec la pandémie, les perspectives économiques se sont détériorées. Globalement, la demande mondiale sera affaiblie pendant plusieurs années. Dans les pays développés, les ménages risquent d’augmenter durablement leur épargne de précaution plutôt que de consommer. Les pays en développement eux subiront une baisse énorme des envois de fonds des migrants : -14% d’ici 2021, soit près de 120 milliards en moins pour les familles qui les reçoivent. 

La pandémie aura également un impact à long terme sur la productivité. Depuis 2000, les différentes épidémies (SRAS en 2002-2003, grippe H1N1 en 2009-2010 ou encore Ebola en 2014-2015) ont réduit la productivité du travail dans les pays touchés de 6% cinq ans après la crise sanitaire. En cause, le recul des investissements et la perte de capital humain, deux phénomènes massivement à l’œuvre aujourd’hui. 

Quelles conséquences pour l’investisseur ?

En premier lieu, la faiblesse de la demande mondiale pèsera sur le prix des matières premières. Un rebond du baril à plus de 100 USD (comme lors de la reprise après la récession de 2009), qui attiserait les pressions inflationnistes, n’est pas à l’ordre du jour. Cette faiblesse persistante des prix permettra aux banques centrales de poursuivre leur politique extrêmement accommodante. 

Il ne faut donc pas s’attendre à une hausse notable des taux d’intérêt et au retour d’un rendement obligataire attractif dans les prochaines années. A défaut d’offrir des taux d’intérêt intéressants, les obligations restent toutefois utiles pour réduire le risque global d’un portefeuille diversifié. 

Le rendement est à chercher du côté des marchés boursiers, même si la situation sera difficile pour l’un ou l’autre acteur. Dans une économie moins dynamique, les bénéfices des entreprises sont mis sous pression et les valorisations boursières s’en ressentent. 

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