L’ère post-covid est une grande inconnue

Néanmoins, malgré une visibilité conjoncturelle limitée, les investissements pour la décennie à venir se décident aujourd’hui. Pour faire les bons choix, inspirez-vous de notre stratégie.

La fin de l’épidémie de coronavirus n’est pas pour tout de suite. Ceux qui espéraient échapper à une deuxième vague ont dû renoncer à leur scénario optimiste et les premiers vaccins ne sont pas attendus avant plusieurs mois. Malgré des résultats préliminaires encourageants (e.a pour Pfizer), leur efficacité sera en outre peut-être limitée et leur disponibilité restreinte. Dans le meilleur des cas, seules les personnes à risques peuvent espérer être vaccinées au printemps prochain, mais sans certitude de ne plus pouvoir être contaminées…

Un monde sans coronavirus, ou à tout le moins avec une épidémie définitivement sous contrôle, peut toutefois être espéré tôt ou tard et l’investisseur doit se poser dès aujourd’hui la question de la nature de ce monde post-covid. Il doit en particulier identifier les entreprises et les pays les mieux placés dans ce nouveau monde.

Les secteurs mis à genoux par la pandémie, comme le monde aérien, sont-ils condamnés à rester déprimés ou sauront-ils se renouveler ? À l’inverse, les grands gagnants de la crise, à commencer par les géants d’Internet, confirmeront-ils leur insolente réussite ou de nouveaux acteurs viendront-ils fortement les concurrencer ?

Au niveau géographique, un pays actuellement en profonde récession mais bien positionné dans les secteurs d’avenir pourra rapidement redresser la tête moyennant une action monétaire et budgétaire adéquate. À l’inverse, une économie peu affectée aujourd’hui par la pandémie pourra souffrir demain si ses principaux clients restent déprimés.
Avec la terrible inconnue du coronavirus, la situation économique dans douze mois est incertaine, alors anticiper l’évolution du monde dans 10 ans s’assimile à une mission impossible. Ce brouillard conjoncturel ne doit toutefois pas paralyser l’investisseur.