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Le conflit en Ukraine vous inquiète ?

La menace de conflit en Ukraine est-elle un danger pour votre portefeuille de placements en actions et en obligations ?

La menace de conflit en Ukraine est-elle un danger pour votre portefeuille de placements en actions et en obligations ?

Publié le 24 février 2022
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La menace de conflit en Ukraine est-elle un danger pour votre portefeuille de placements en actions et en obligations ?

La menace de conflit en Ukraine est-elle un danger pour votre portefeuille de placements en actions et en obligations ?

Devez-vous adapter votre portefeuille de placements ?

Si le poids économique et financier de la région touchée par le conflit est limité, les répercussions vont bien au-delà de ses frontières et touchent en particulier la zone euro. 
Mais nous sommes confiants en la capacité de nos portefeuilles types à y faire face. 
Grâce à leur bonne diversification et leur exposition réduite aux régions les plus concernées, ils pourront traverser sans dégât majeur la conjoncture délicate dans laquelle nous nous trouvons. 
N’hésitez pas à vous en inspirer pour vos placements !

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Les turbulences ne datent pas d’hier

Un conflit en Ukraine ne marque pas le début d’une catastrophe pour les marchés financiers. Voici deux mois, nous avons pris la décision de retirer les actions russes de nos portefeuilles. Celles-ci avaient déjà bien profité de la hausse des cours des hydrocarbures. Et nous souhaitions déjà réduire le risque géopolitique qui ne cessait de croître. Car il est clair qu’un conflit ouvert, susceptible d’impacter fortement le système financier russe ainsi que ses entreprises cotées, serait un danger important.

Dans nos portefeuilles, nous avons remplacé les actions russes par des actions du Mexique, un autre gros producteur de pétrole, bien placé pour profiter de l’envol du cours du baril, mais aussi du dynamisme de son voisin américain.

Pour les mêmes raisons, nous conservons également les actions canadiennes, lesquelles sont aussi épaulées par une demande intérieure.

La crainte principale : l’inflation 

Les évènements en Ukraine ne doivent pas nous faire perdre de vue que la principale menace actuelle pour l’économie et les placements reste bel et bien l’inflation. Dès lors, ce conflit est surtout inquiétant dans la mesure où il risque d’exacerber encore la hausse des prix, par le biais des cours des hydrocarbures, dont la Russie est un énorme exportateur.

Or, en cas d’inflation élevée, les actions offrent souvent une meilleure protection que les obligations. La part à réserver aux actions dans un portefeuille ne doit donc pas être négligée.

Ensuite, il faut choisir où se positionner. 
Les Etats-Unis sont les mieux préparés à faire face à la menace mondiale. La hausse des cours des hydrocarbures permet au pays de relancer son secteur de l’énergie (gaz, pétrole de schiste), depuis longtemps à la peine avec la pandémie. Comme les européens, les américains payent cher leurs combustibles. Mais, contrairement à ce qui se passe dans la zone euro, le gros de l’argent issu de l’énergie reste dans le pays et crée de la richesse.

En outre, vu que l’approvisionnement en énergie bénéficie d’une forte contribution locale, les Etats-Unis sont moins exposés que l’Europe aux humeurs du Kremlin.

En ce début d’année, nous avons profité de la méforme des marchés américains pour y renforcer nos positions dans tous nos portefeuilles.

Ce n’est pas nouveau : les Etats-Unis restent à la pointe dans tous les domaines d’avenir et conservent un dynamisme enviable. Pendant longtemps, au vu des valorisations élevées atteintes par les actions américaines, nous les réservions aux portefeuilles dynamiques, moins averses au risque. 
Mais la chute récente des cours offre aux investisseurs un point d’entrée intéressant, quel que soit leur profil de risque. En outre, de par sa dimension et le fait qu’il attire sans peine des capitaux du monde entier, le marché américain reste un des moins volatils de tous ceux que nous suivons. Son principal atout reste la demande intérieure, de sorte qu’il est peu exposé aux événements en Europe. Être investi sur ce marché permet de limiter le risque en cas de crise majeure.

Dans le même ordre d’idée, pour limiter le risque de nos portefeuilles, nous sommes aussi investis sur des marchés peu risqués (Suisse, Japon) ou peu exposés aux évènements en Europe (Chine, Corée du Sud).

L’Europe en ligne de mire  

L’Europe et, en particulier, la zone euro, sont autrement plus exposées en cas de conflit. Nos économies sont fortement dépendantes de la Russie pour leur approvisionnement en énergie (41% des importations de gaz et 27% des importations de pétrole proviennent de Russie). L’Allemagne ou l’Italie pourraient difficilement se passer du gaz russe pour leur industrie. 
Et la hausse des prix pèse inévitablement sur la compétitivité de nos industries face aux concurrents américains ou asiatiques.

Le pouvoir d’achat des ménages est aussi menacé. Alors que l’inflation dans la zone euro dépasse déjà 5%, l’envol des prix du gaz et du pétrole auquel nous assistons ces derniers jours est de nature à affecter le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs. 
D’autant que dans le même temps, les taux d’intérêt grimpent, ce qui alourdit la charge de la dette de bon nombre de ménages. 
De quoi risquer de mettre à mal la reprise européenne. 
La prévision de croissance économique pour 2022, actuellement proche de 4%, risque de devoir être revue à la baisse si le scénario du pire se confirme.

La zone euro n’est cependant pas dépourvue d’atouts. Elle dénombre des entreprises financièrement solides, issues de secteurs plus traditionnels, capables de livrer de bons résultats de manière régulière. Le marché de la zone euro est également peu volatil et moins cher que d’autres. Néanmoins, vu les risques accrus, notre exposition aux actions de la zone euro reste limitée.

Ne négligez pas les obligations

Suite aux modifications annoncées de politiques monétaires, les taux d’intérêt étaient orientés à la hausse. Mais lorsque la peur prend le dessus, les investisseurs désireux d’éviter la volatilité se ruent sur les obligations.
Ce n’est donc pas une surprise si, face au danger d’un conflit imminent, les taux d’intérêt se sont mis à reculer (et les cours des obligations à grimper). 
Le taux américain à 10 ans, qui avait touché 2%, est désormais à moins de 1,9%. 
Ses équivalents allemand et suisse, qui avaient touché tous deux 0,3%, rechutent vers 0,2%.

Et cela rappelle l’importance d’un compartiment obligataire dans un portefeuille diversifié. Même si les rendements offerts par les obligations sont limités, celles-ci n’en restent pas moins une diversification utile pour investir l’esprit tranquille. 
Nos portefeuilles contiennent dès lors des obligations européennes, américaines, japonaises, suédoises et chinoises.

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