La semaine sur les marchés : tensions géopolitiques

L’indice mondial perd 0,6%. 
Le S&P 500 recule de 0,9% et le Nasdaq de 0,5%. 
Le Stoxx Europe 50 cède 0,5% et le Bel 20 reste globalement stable (+0,1%).

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Les marchés, qui détestent l’incertitude, subissent la crise en Europe de l’Est (sur laquelle ils n’ont pas de visibilité) ainsi que la perspective d’une remontée plus rapide des taux d’intérêt par la Fed. A ce propos, le scénario le plus envisagé est une première hausse de 0,5% en mars, suivie de plusieurs hausses sur le reste de l’année (Combien ?... se demandent les marchés). Pour que les questions sur le rythme des relèvements soient moins anxiogènes pour les Bourses, il faudrait que l’inflation se fasse moins pressante. Une inflation durablement forte fait peser un risque sur la consommation et sur la croissance économique.

Le secteur bancaire, qui souffre traditionnellement de toute remontée du risque, a perdu 3,7%. Les banques les plus exposées à la Russie sont nettement dans le rouge comme Société Générale (-9%), Raiffeisen Bank (-8,7%) et Unicredit (-6,6%).

Le secteur du transport aérien a reculé de 4,3%. Air France KLM, qui pourrait devoir augmenter son capital pour se maintenir à flot, a chuté de 5,5%. Ryanair a trébuché de 8,9%.

Le secteur pétrolier est resté stable, malgré les tensions à la frontière russo-ukrainienne, qui alimentent la volatilité de l’or noir (le prix du baril a atteint 95 USD, puis est revenu à 91 USD).

Le secteur des ressources de base a gagné 0,8%, porté par la hausse des prix des matières premières. Les bénéfices publiés par les géants du secteur minier sont d’un bon niveau, permettent d’augmenter les dividendes et de racheter des actions.

Le secteur technologique, très sensible à la hausse des taux, a encore reculé de 0,8%. Depuis son sommet de novembre 2021, son recul est à présent de 14,4%.

Les valeurs plus défensives ont généralement bien résisté.
Le secteur des services aux collectivités est resté stable.
Le secteur des biens de consommation a gagné 1%. 
Le secteur européen de la grande distribution a néanmoins perdu 1,9%, pénalisé par le discours prudent d’Ahold Delhaize, qui a eu impact sur le cours de son action (-5,3%).
Plus d’info dans notre analyse | La prudence d’Ahold Delhaize a fait chuter le cours de son action

L’or confirme son côté défensif et de valeur refuge. Le prix de l’once d’or s’approche des 1 900 USD.

Au sein du Bel 20

Umicore, qui pèse pour plus de 5% de l’indice, a bondi de 11,7%. Après des mois de doute sur les perspectives réelles du groupe dans les batteries pour véhicules électriques, les investisseurs semblent reprendre espoir. Certes, après une année 2021 record, 2022 subira un recul, mais tout en restant un bon millésime. 
Plus d’info dans notre analyse | Umicore profitera cette année encore du prix élevé des métaux précieux

Elia a gagné 3,8%.

Les SIR, plombées ces derniers mois par la hause des taux, ont enfin un peu récupéré de terrain. WDP a progressé de 2,8%, Aedifica de 1,5%, Cofinimmo de 1,1%.

La correction générale des valeurs financières a affecté Ageas et KBC.
KBC a chuté de 4,8%.
Vous pouvez conserver KBC ou y investir indirectement via le holding KBC Ancora (-0,2%).
Plus d’info dans notre analyse | Investir dans KBC Groupe via le holding KBC Ancora ?
Ageas a cédé 3,9%.

Melexis a perdu 1,2%, pénalisé par le rapport négatif et le conseil de vente d’une société de Bourse (dont nous ne partageons pas l’avis).

AB InBev n’a gagné que 0,3%, ne suivant donc pas son concurrent Heineken qui a gagné 4,3% après avoir publié des résultats  au-delà des attentes et s’être déclaré capable de stabiliser, voire légèrement augmenter ses marges en 2022, malgré la hausse de prix des matières premières. 
Mais depuis début 2022, avec sa progression de 5,4%, AB InBev s’est mieux comporté que Heineken (-0,3%) et que le Bel 20 (-5,2%).

Orange Belgium et Telenet, qui avaient déjà publié leur résultats la semaine passée, ont cédé respectivement 0,2% et 1,2%. 
Proximus a quant à lui grappillé 0,2%. Le groupe a fait état pour 2021 de chiffres conformes à ses objectifs, avec un recul de 0,2% du chiffre d’affaires et de 3,5% du bénéfice opérationnel avant amortissements. Le groupe souffre de la hausse des coûts. Une tendance ne sera pas  inversée cette année. Comme prévu, un dividende de 0,70 EUR brut sera distribué fin avril. Cela porte le dividende pour l’ensemble de 2021 à 1,20 EUR brut. C’est un chiffre stable par rapport à 2020. Et un montant identique reste prévu pour 2022.

En dehors du Bel 20 

D’Ieteren a reculé de 2%. Le groupe investit pourtant à bon escient ses liquidités, avec la reprise de PHE. 
Plus d’info dans notre analyse | D’Ieteren réalise une seconde acquisition dans les pièces détachées

Kinepolis a grimpé de 3,9%. Le second semestre 2021 a été solide et à nouveau rentable. Sur l’ensemble de l’année 2021, le groupe reste cependant en perte. L’exercice 2022 devrait renouer avec la rentabilité.

Xior Student Housing a gagné 2,2% après la publication de son résultat.  
Plus d’info dans notre analyse | Le résultat de Xior est conforme aux attentes

Sipef a rebondi de 5,1%. L’exercice 2021 a battu les records. 
Plus d’info dans notre analyse | Sipef a publié des résultats record pour 2021

Befimmo a repris 2,6%. Son résultat 2021 dépasse ses objectifs.
Plus d’info dans notre analyse | Le résultat de Befimmo dépasse les prévisions

Resilux a repris 1,3%. Comme conclu fin novembre 2021, un entrepreneur flamand (celui qui a vendu TVH Parts à D'Ieteren) vient de reprendre la participation de 57,5% de Resilux détenue par les actionnaires familiaux de Resilux, au prix de 235 EUR. Comme la loi l’impose, vu que le seuil des 50% est atteint, une OPA doit être lancée sur les actions Resilux encore aux mains du public. On n’en connait pas encore le calendrier exact. Le cours de Resilux atteint à présent 232 EUR. Acceptez l’offre quand elle sera lancée.

FNG NV (Brantano,...) a été déclarée en faillite. Sa cotation est suspendue depuis le 11/05/2020. Les fondateurs sont inculpés pour faux, manipulation de cours, abus de biens sociaux.... Après la faillite des activités au Benelux (en août 2020), le dernier actif de FNG était la société suédoise d’e-commerce Ellos Group, qu’il souhaitait vendre ou introduire en Bourse pour survivre. Mais en vain.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.