Immobel est l’un des plus grands développeurs immobiliers d’Europe. Le belge se spécialise dans des projets mixtes (résidentiels et bureaux) situés dans de grandes métropoles. Comme la plupart des acteurs du secteur, il a traversé une période difficile. Ainsi, en avril, l’action affichait un recul de 81% par rapport au sommet atteint en février 2020. Les pertes nettes (incluant les dépréciations de portefeuille) se sont accumulées (94 millions en 2024, 38 millions en 2023), dans un contexte de hausse des taux et d’inflation soutenue. Cette situation fragile s’est aussi répercutée sur les émissions obligataires du groupe.
Celles-ci ont vu leurs cours chuter: de 100% à environ 82,6% pour l’obligation arrivant à échéance en 2028, et à 87% pour celle venant à échéance en 2027.

Amorce de retournement
Dans sa dernière communication, Immobel évoque enfin une éclaircie. Le chiffre d’affaires devrait atteindre le haut de la fourchette annoncée, entre 300 et 400 millions d’euros, et un bénéfice est même attendu. Le groupe a aussi rassuré ses obligataires : la trésorerie est largement suffisante pour rembourser l’emprunt de 125 millions d’euros arrivant à échéance en juin 2026.
Utilisez des ordres à cours limité
Deux obligations Immobel nous paraissent dignes d’achat :
– Immobel 3% 14/04/2027
– Immobel EUR 3% 12/05/2028
Elles offrent un rendement acceptable (un peu plus de 3% net) et nous partons du principe qu’elles seront remboursées correctement à leur échéance.
Choisissez simplement celle dont la maturité correspond le mieux à vos besoins. Elles sont proposées par coupures de 1 000 euros. Attention : les obligations d’entreprises belges sont généralement peu liquides, et c’est aussi le cas ici.
Les cours indiqués sur notre site ne sont donc qu’indicatifs. Comme les cours peuvent varier fortement d’un jour à l’autre, nous vous conseillons de toujours passer des ordres avec limite, sans aucune exception.
Dans ce cas-ci, optez pour une limite de 97,5 à 98. Au-delà, votre rendement tomberait rapidement sous les 3% brut (en tenant compte de 0,5% de frais d’achat et de 0,12% de taxe boursière), ce qui serait regrettable. Nous vous recommandons également de conserver les titres jusqu’à l’échéance, afin de limiter les coûts.