Triste tendance
Face à des revenus mobiliers de plus en plus bas, rognés par les faibles taux d’intérêt, les banques cherchent de nouvelles sources de revenus. Et parmi elles, l’une nous préoccupe en particulier : les frais de transfert. Début 2019, BNP Paribas Fortis avait donné le ton, en augmentant à 150 EUR le prix par ligne de transfert. Quelques mois plus tard, en avril, c’était au tour de la banque MeDirect de relever elle aussi le prix du transfert à 150 EUR par ligne. Même si l’augmentation opérée par Crelan n’est pas aussi drastique, le prix de 75 EUR commence lui aussi à peser lourd, d’autant plus qu’il ne cadre plus avec la politique de frais «raisonnables » menée jusqu’ici par la banque.
L’investisseur est pénalisé
Si vous détenez un fonds d’épargne-pension chez Crelan, vous pourriez envisager un jour de le transférer vers une autre banque, l’épargne-pension étant une opération de (très) long terme.
Idem si vous détenez d’autres titres qu’un fonds d’épargne-pension chez Crelan.
Mais désormais, vu la hauteur des frais réclamés, vous réfléchirez sans doute à deux fois avant de déménager vos fonds… Il s’agit ni plus ni moins qu’une entrave à la liberté de mouvement des consommateurs.
Que faire ?
- Si vous aviez déjà décidé de transférer votre fonds d’épargne-pension vers une autre banque, vous avez tout intérêt à agir le plus vite possible, avant que le changement de tarif ne devienne effectif.
- Si vous comptez transférer à l’avenir d’autres titres vers une autre banque, vous pouvez envisager de vendre vos titres et de réinvestir l’argent ainsi libéré dans une autre banque. Tenez compte dans ce cas des frais (frais d’achat et de vente, taxes de Bourse…), même s’il y a fort à parier qu’ils seront inférieurs aux frais de transfert.
- Si vous êtes satisfait de Crelan, ne changez rien.
