Trackers physiques ou synthétiques ?

Un tracker est un fonds de placement coté en Bourse qui a pour objectif de suivre au plus près l’évolution d’un indice boursier. Le tracker synthétique est généralement préféré lorsque l’indice comprend beaucoup de titres peu liquides ou difficilement négociables.

Deux méthodes de travail 

La première est la méthode dite « physique ». Le gestionnaire se contente d’acheter tous les titres repris dans l’indice suivi en leur octroyant exactement le même poids. Le tracker SPDR MSCI World Utilities UCITS ETF en constitue un bon exemple.

La seconde est la méthode dite « synthétique ». Le gestionnaire n’achète pas les titres composant l’indice de référence, mais se constitue un portefeuille d’actions et d’obligations de qualité (souvent non liées à l’indice) destiné à servir de garantie pour une opération de swap (de l’anglais « to swap », échanger) avec une banque d’investissement. Concrètement, les revenus que procure le portefeuille de titres du tracker (dividendes, coupons, intérêts, plus-values) sont échangés contre ceux de l’indice de référence. Le rendement du tracker reflète ainsi celui de son indice de référence. A titre d’exemple, le tracker Lyxor MSCI Indonesia UCITS ETF détient notamment en portefeuille les actions DSM, Philips, Ahold Delhaize, qui n’ont rien à voir avec l’Indonésie, mais servent simplement de garanties.

Avantages et inconvénients

Les frais de gestion des trackers synthétiques sont plus faibles encore que ceux des trackers physiques, sur lesquels pèsent certains frais de fonctionnement (frais de transaction, commissions, spread, suivi, corrections,…). Du coup, le rendement des tracker synthétiques est beaucoup plus proche encore de celui de l’indice boursier.
Par contre, les trackers synthétiques présentent un risque de contrepartie, à savoir le risque que les contreparties fassent défaut. Pour limiter ce risque, les contrats de swap sont conclus avec plusieurs parties, contre lesquelles le tracker peut se retourner en cas de problèmes.