La Chine, un placement d’avenir

Avec des valorisations proches de celles des marchés émergents, le marché chinois offre des caractéristiques uniques, comme la présence d’entreprises actives dans des secteurs d’avenir et le contrôle de la production de biens et composants nécessaires à la planète entière.
Vous pouvez y investir dans le cadre d’un portefeuille équilibré ou dynamique, dans une perspective long terme.

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Après les réformes, les stimuli

Nous voyons trois raisons d’investir en Chine. La première est qu’en Chine, les réformes arrivent souvent par vagues et qu’une fois les règles bien établies, les autorités visent surtout à promouvoir la stabilité. Après les réformes de 2021, Pékin devrait donc se tourner une nouvelle fois vers la croissance, bien trop faible au 2e semestre de l’année écoulée.

Et avec une dette publique contenue et une politique monétaire toujours très conservatrice, les autorités disposent de leviers solides pour stimuler la croissance, tant par des mesures budgétaires ou fiscales que monétaires. Sans parler de l’importante épargne des ménages (34% du revenu disponible fin 2020). Des mesures donnant confiance aux ménages et incitant à la réduction de cet énorme bas de laine pourraient donc relancer la croissance assez rapidement.

Puissance de l’innovation

La deuxième raison a trait à l’évolution de la Chine ces dernières années. Pendant des décennies, sa croissance a reposé sur la production et la vente de produits à faible valeur ajoutée. Pour beaucoup, Chine rime toujours avec grandes entreprises publiques inefficientes. Si elles existent encore, la majorité des entreprises chinoises ne correspondent plus à ce portrait peu flatteur.

Car la Chine est bien un pays d’entrepreneurs et sa croissance est le fruit de ce boom de l’initiative privée. Le pays a entamé voici plusieurs années un virage important qui doit le placer au cœur de l’économie mondiale et en faire une puissance de la recherche et du développement. A force d’investir, il est devenu un acteur incontournable dans des domaines d’avenir aussi importants que la transition verte (cellules solaires, éoliennes et batteries), les technologies de l’information et de la communication (5G et Internet des choses), l’intelligence artificielle, l’automatisation ou encore les technologies de la santé ou de la finance. Et quand elle n’est pas à la pointe, la Chine investit lourdement pour y arriver, comme avec les semi-conducteurs.

En étant à la pointe du progrès, les producteurs locaux sont de leur côté parvenus à rendre leurs produits désirables aux yeux des consommateurs chinois, de plus en plus nombreux à opter pour des produits locaux plutôt qu’étrangers. Une excellente nouvelle dans un pays où quelque 700 millions d’habitants sont désormais considérés comme appartenant à la classe moyenne.

Tendance de fond

Enfin, impossible de ne pas évoquer les marchés financiers chinois et leur évolution bien trop timide par rapport à la dimension que prend le pays au sein de l’économie mondiale. La Chine représente quelque 18% du PIB mondial et comme la croissance attendue dans le pays est supérieure à celle de la plupart des autres grandes économies de la planète, la barre des 20% n’est plus très loin.

En même temps, les marchés d’actions chinois ne représentent que 10% de la capitalisation boursière mondiale. Avec leur libéralisation progressive et leur inclusion dans les indices mondiaux, nous devrions donc assister à une convergence entre la part du pays dans l’économie mondiale et la place occupée par ses marchés sur l’échiquier des marchés financiers mondiaux.