A l’annonce de la réduction des prévisions du groupe pour 2025 et d’une détérioration plus lourde que prévu de l'activité, le cours a chuté de 11%. Mais cette révision est surtout liée à des facteurs conjoncturels. A plus long terme, Michelin a de quoi résister, grâce à sa stratégie d’innovation, notamment dans les pneus pour véhicules électriques.
CONSERVEZ.
Michelin a réduit ses prévisions de résultats pour l’ensemble de 2025. Au 3e trimestre, en Amérique du Nord, les volumes vendus ont chuté de ±10%. La demande pour les camions et les engins agricoles s’est dégradée. Les ventes de pneus de remplacement souffrent des difficultés actuelles du contexte économique. Tout cela pèse lourdement sur ses revenus et les bénéfices. Les droits de douane américains affectent aussi la compétitivité et entraînent une perte de marge estimée à 200 millions d'euros en 2025.
Par ailleurs, la dépréciation plus forte que prévu du dollar par rapport à l’euro, sans perspective de redressement à court terme, pèse sur la trésorerie.
Le groupe prévoit dès lors à présent un résultat opérationnel 2025 de 2,6 à 3 milliards d’euros, contre plus de 3,4 milliards initialement prévus (hors effets de change). Pour les liquidités générées (utiles pour verser des dividendes ou rembourser des prêts), il mise sur un montant de 1,5 et 1,8 milliard d'euros, contre 1,7 milliard prévu initialement.
Nous réduisons dès lors aussi nos prévisions de bénéfice par action à 2,30 EUR pour 2025 (contre 2,70 auparavant) et à 2,80 EUR pour 2026 (contre 3,20).
Cours au moment de l’analyse : 26,11 EUR
Le groupe français Michelin est le plus grand producteur au monde de pneus pour voitures, poids lourds, machines de construction… Il édite aussi des guides touristiques et gastronomiques. Il réalise la plus grosse partie de son chiffre d’affaires en Europe.
