Cette découverte ne change rien à notre opinion sur le lithium.
Ce secteur reste très volatil et dépendant de facteurs externes (tels
que les subventions publiques).
Du côté des mines, nous ne voyons pas d’opportunités ni de bonnes
affaires à saisir.
Mieux vaut orienter vos investissements vers des matières premières plus
prometteuses : cuivre,
uranium,
or,
argent ou platine.
Allemagne en tête ?
En Allemagne, plus précisément dans la région du Rhin supérieur, on a découvert récemment un énorme gisement de pas moins de 43 millions de tonnes d’équivalent lithium (LCE). Cette découverte est si importante qu’elle relègue la fameuse « triade du lithium » – Argentine, Bolivie et Chili – au second plan.
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Théorie contre pratique
Les plus rêveurs s’imaginent déjà la suite : grâce à cette découverte, l’Europe ne serait plus dépendante de l’étranger pour s’approvisionner en lithium, indispensable à l’essor du véhicule électrique (batteries). Cela résoudrait bien des problèmes et représenterait un formidable coup de pouce pour l’industrie européenne.
Nous en sommes encore très loin
Comme dans les autres régions allemandes riches en lithium (les monts Métallifères et BitterfeldWolfen, dans les Länder de Saxe et de Saxe-Anhalt), il s’agirait ici de couches à faible concentration situées très profondément sous terre. Cela rend l’extraction difficile et coûteuse, sans même parler des enjeux écologiques, de la construction des installations, de l’obtention des permis et de l’opposition des populations locales.
La méthode envisagée pour l’extraction (filtration à partir d’eau géothermale), est encore sujette à des maladies de jeunesse et n’a jamais été appliquée à une telle échelle.
Bref, nous n’en sommes qu’au début d’un conte, et rien ne dit s’il aura une fin heureuse ou non.
Réaction du marché
Le prix du lithium a peu réagi à cette découverte. Les actionnaires de Vulcan Energy Corporation, le groupe autrichien chargé de piloter le projet, se sont en revanche montrés plus enthousiastes : mi-octobre le titre a bondi de 30%.
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