La finalisation de l’opération est prévue pour la mi-2026.
Le prix payé, 3 milliards de dollars, équivaut à 9,8 fois l’EBITDA attendu pour Clean Earth en 2026.
C’est raisonnable, compte tenu des espoirs de croissance et de synergies qui accompagnent l’acquisition.
Seule ombre au tableau : l’endettement de Veolia, dont le poids pourrait augmenter avec cette acquisition, risque de limiter la marge de manœuvre du groupe à l’avenir.
CONSERVEZ.
L'acquisition de Clean Earth permet à Veolia d’accroître sensiblement sa présence aux États-Unis, un marché stratégique et en expansion dans le traitement des déchets dangereux.
L’opération s’inscrit dans le programme GreenUp, par lequel Veolia veut devenir un leader de la transformation écologique. Une fois Clean Earth intégré, le chiffre d’affaires annuel de Veolia dans les déchets dangereux atteindra 5,2 milliards d’euros (contre 4,3 milliards avant l’opération, soit près de 10% du chiffre d’affaires total). La marge EBITDA de l’activité passera quant à elle de 15 à 17% (contre 13% pour l’ensemble du groupe). Des synergies sont attendues, avec un effet positif sur le bénéfice par action dès la deuxième année, et pour atteindre un total de 120 millions d’euros après quatre ans.
Une incertitude toutefois : pour financer cette acquisition, Veolia doit procéder à des cessions d’actifs. Il compte en retirer 2 milliards d’euros. Mais si ce montant n’est pas atteint, sa dette pourrait alors encore s’alourdir.
Nous maintenons nos prévisions de bénéfice par action à 2 EUR pour 2025 et 2,20 EUR pour 2026.
Cours au moment de l’analyse : 28,98 EUR
Le français Véolia Environnement est parmi les leaders des services liés à l'eau (distribution, assainissement des eaux usées) ainsi que du traitement des déchets. Il est aussi actif dans les services énergétiques (gestion de l'énergie dans les collectivités et les entreprises…).
