Vinci combine la stabilité et la croissance
Faut-il investir en Bourse dans l’action du groupe français Vinci, qui combine habilement stabilité et croissance ?
Faut-il investir en Bourse dans l’action du groupe français Vinci, qui combine habilement stabilité et croissance ?
Malgré un contexte économique difficile, le spécialiste français des
concessions et des infrastructures énergétiques a connu une forte
croissance ces dernières années grâce à de nombreuses acquisitions.
Dans le même temps, le groupe offre une stabilité remarquable.
Nous modifions notre conseil.
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Vinci est un groupe français actif dans des métiers de la construction, de l’énergie et des concessions (voir les détails ci-après). Il est présent dans plus de 120 pays. En 2024, il a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 72 milliards d'euros. Sa capitalisation boursière est d'environ 68 milliards d'euros. Il détient également une participation de 12,1% dans le groupe de construction belge coté en Bourse CFE .
• Concessions
Exploitation d'autoroutes à péage (y compris un certain nombre de tunnels et
de ponts), exploitation d'aéroports dans le monde entier (Vinci est le plus
grand exploitant privé d'aéroports !).
Dans une moindre mesure, concession de stades ainsi que d’infrastructures
ferroviaires et publiques.
Ce segment génère des revenus stables et prévisibles à long terme.
•
Activités énergétiques
Construction et maintenance d'infrastructures électriques, numériques et
thermiques. Les activités couvrent notamment l'automatisation industrielle,
l'efficacité énergétique, les centres de données, les villes intelligentes (smart cities), les infrastructures de recharge pour véhicules électriques et les
énergies renouvelables.
Les clients sont des pouvoirs publics, des entreprises et des services
publics.
• Construction
Réalisation de projets d'infrastructure complexes et de grande envergure à
travers le monde : des ponts, des tunnels, des lignes de métro et de chemin
de fer, des autoroutes, des bâtiments, des ouvrages hydrauliques et des
aménagements urbains.
La division compte à la fois des clients publics et privés.
• Immobilier
Développement de projets immobiliers résidentiels et commerciaux, avec un
accent particulier sur la France. Les activités comprennent notamment la
construction de logements, de bureaux, d'hôtels et d'établissements de
soins.
Les groupes français Bouygues, Eiffage et Aéroports de Paris.
Les espagnols Ferrovial, ACS et Aena.
Les allemands Hochtief et Fraport.
Les italiens Webuild et Mundys.
L'autrichien Strabag.
Le suédois Skanska.
L'australien Atlas Arteria.
285 000 employés
373 100 chantiers
plus de 120 pays
plus de 70 aéroports dans 14 pays
318 millions de passagers aériens
plus de 7 900 km d'autoroutes et de routes à péage
Ces cinq dernières années, Vinci a connu une croissance
fulgurante et a enchaîné les acquisitions.
Il s'agissait généralement d'acquisitions de moindre envergure, mais
certaines étaient plus importantes, comme celle de Cobra IS
(services énergétiques et industriels) pour 5,3 milliards d'euros.
Ces nombreuses acquisitions ont permis à Vinci d'accéder à des compétences complémentaires (notamment en matière d'informatique et de cybersécurité) et à de nouveaux marchés géographiques. Sa présence internationale s'est améliorée et sa dépendance vis-à-vis de la France a diminué (passant de 55% en 2019, juste avant la crise du coronavirus, à 42% en 2024).
En outre, Vinci a remporté plusieurs concessions supplémentaires à long terme (notamment l'aéroport d'Édimbourg pour environ 1,5 milliard d'euros), qui lui assurent des revenus relativement stables et génèrent d'importantes liquidités.
Cela a permis de ne pas augmenter la dette nette entre 2019 et 2024.
Et la progression du volume du groupe s'est traduite par de bons résultats : le chiffre d'affaires a augmenté de près de 50% en cinq ans et le bénéfice par action a suivi à peu près au même rythme. La croissance des dividendes a même été encore plus élevée.
Bien que les concessions représentent la plus petite activité en termes de chiffre d'affaires,
elles génèrent la plus grande contribution au bénéfice net et la plupart des liquidités (cashflow).
Un flux de trésorerie important qui peut être utilisé pour investir (acquisitions...) et réduire
la dette. Les activités de construction apportent la plus grande contribution au chiffre d'affaires,
mais sont les moins rentables.
Vinci doit son succès à une heureuse combinaison.
D'une part, ses concessions, certes gourmandes en capitaux,
sont cependant très rentables, avec des marges bénéficiaires très élevées;
elles génèrent des flux de trésorerie stables et assez prévisibles (les
tarifs des péages routiers sont généralement augmentés chaque année).
D’autre part, ses activités dans les secteurs de l' énergie
et de la construction, certes plus volatiles et plus
sensibles à la conjoncture, connaissent aussi une croissance rapide.
De plus, le groupe parvient à très bien intégrer ses nombreuses acquisitions , lesquelles lui apportent une meilleure diversification internationale et diluent les risques.
Depuis 2019, Vinci a réussi à augmenter son chiffre d'affaires de près de moitié
grâce à de nombreuses acquisitions. Et la part du chiffre d'affaires réalisé hors de
France est passée de 45% à 58%.
En 2019, il fallait plus de 3,5 années d'activité pour rembourser la
dette nette totale. Aujourd'hui, ce délai est tombé à moins de 2 ans.
2025 aura à nouveau été une bonne année.
Sur les 9 premiers mois de l’année, le chiffre d'affaires a
augmenté de 3,7% (2% hors cessions, acquisitions et effets de change). Dans
les activités énergie, il a grimpé de 6,7%, dans les
concessions
de 5,4%.
Dans la (très petite) division immobilier, il a reculé de 1,6%.
La croissance est principalement venue des
activités internationales
.
Dans les activités énergie et construction, le
carnet de commandes
est bien rempli (5,7% de plus qu'au 30 septembre 2024).
Dans les concessions, ce sont surtout les
aéroports
qui ont enregistré une belle progression. Ils ont accueilli 5,6% de
passagers de plus que sur la même période un an plus tôt. Dans la plupart
des aéroports, le nombre de passagers dépasse désormais le niveau de 2019,
avant la crise du coronavirus).
Pour l'ensemble de l'année 2025, Vinci table sur une nouvelle
hausse de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices
.
Ses prévisions ne tiennent cependant pas compte de l'augmentation du
taux d'imposition des sociétés prévue dans le budget
français pour 2025. Cette mesure devrait avoir un impact d’environ 400 millions d'euros sur le résultat net de 2025.
Nous tablons donc finalement sur un bénéfice par action 2025 de 8,51 EUR (quasi inchangé par rapport aux 8,53 EUR de 2024).
Nous tablons ensuite sur une poursuite de la croissance et prévoyons un
bénéfice par action de 10,14 EUR en 2026 et 10,66 EUR en 2027
(l'augmentation du taux d'imposition devrait se limiter à 2025).
Vinci verse chaque année en octobre un dividende
intermédiaire.
Pour le dividende annuel total, nous prévoyons un montant brut de 5 EUR pour 2025, 5,25 EUR pour 2026 et 5,50 EUR pour 2027 (soit un rendement brut
supérieur à 4%).
Vinci est un groupe solide avec une stratégie claire : internationalisation,
diversification dans l'énergie et les services, développement de concessions
avec des revenus récurrents.
Ses chiffres démontrent une croissance saine, des flux de trésorerie solides
et un endettement maîtrisé. Les thèmes d'avenir (transition énergétique,
mobilité, numérisation) sont inscrits dans l'ADN de l'entreprise et
continueront à assurer sa croissance dans les années à venir.
Vinci offre ainsi un profil attrayant aux investisseurs qui accordent autant d'importance à la croissance du chiffre d'affaires et des bénéfices, qu’au caractère défensif (dont le groupe bénéficie via son activité dans les concessions).
La diversité des activités atténue considérablement la
sensibilité à la conjoncture et rend le groupe relativement
résistant
à la récession. Compte tenu de l’expansion internationale du groupe, de son
solide carnet de commandes, de sa croissance dans les activités de services
et de la solidité de ses éléments fondamentaux, l’action Vinci peut
constituer une entrée intéressante pour ceux qui souhaitent investir dans
les « infrastructures » avec un potentiel de croissance.
De plus, l'action offre un dividende attractif qui augmente
chaque année.
Cours au moment de l’analyse : 120,60 EUR