Redressement de l’économie en 2021, mais vraie relance en 2022 

Après une année 2020 catastrophique sur le plan économique, il faudra sans doute attendre avril 2021 pour assister à une reprise économique. Ce sera possible grâce à une campagne de vaccination généralisée qui restaurera la confiance du consommateur et des dirigeants d’entreprises.

Toutefois, ce n’est qu’en 2022 qu’on pourra parler d’une vraie relance économique. Il faudra en effet encore patienter plusieurs mois pour que les plans de redressement économique se concrétisent en Europe et aux Etats-Unis et de nombreux mois encore avant qu’ils n’aient un impact (durable) sur la croissance économique.

Au bout du compte, la crise sanitaire nous aura coûté 3 ans de croissance : 2020 restera l’année calamiteuse, 2021 celle du début d’un redressement et ce n’est qu’en 2022 qu’on pourra parler d’une vraie relance économique.

Les marchés boursiers en 2021

Pierre Samain, spécialiste en placements chez Test Achats invest, nous livre sa vision des marchés pour 2021.

Comment voyez-vous 2021 ?
La disparition de certaines incertitudes comme l’élection de Joe Biden aux Etats-Unis et l’avènement des vaccins contre le coronavirus permet à l’investisseur d’y voir un peu plus clair pour les 12 à 24 mois à venir. Tout cela améliore le climat pour les investissements en actions, d’autant que les taux d’intérêt resteront très peu élevés pendant plusieurs années encore. 

Attention toutefois aux prises de bénéfice lorsque les cours des actions montent rapidement. Attention aussi aux prises de risque inutiles. Il n’y a par exemple aucune raison que les secteurs ou les entreprises qui étaient en moins bonne posture avant la crise sanitaire en sortent soudain requinqués. Je songe notamment aux compagnies aériennes.

Les actions américaines ont une fois de plus fait du meilleur travail en 2020 que leurs équivalentes européennes. Quelle est votre région préférée ?
Je trouvais déjà avant la crise du coronavirus que les actions américaines étaient devenues fort chères. C’est toujours le cas. Le rallye des valeurs technologiques par exemple fait que ces actions, dans leur ensemble, ne sont plus bon marché. Cela se reflète sur l’indice boursier américain qui est constitué de valeurs technologiques à concurrence de 30% alors que pour son équivalent européen ce n’est que 12%. Les marchés boursiers du Vieux Continent sont beaucoup plus dépendants des secteurs cycliques. Or ces valeurs se sont redressées ces dernières semaines. Bref, je préfère en ce moment les places boursières européennes.

Vous conseillez donc à nos lecteurs de donner à la zone euro une place prééminente dans leur portefeuille ?
Il est possible que les marchés boursiers européens arrivent enfin, en 2021, à faire mieux que Wall Street. L’avènement des vaccins et le retour à une situation ‘normale’ devraient y contribuer. Pour le moment, nous ne conseillons les actions américaines qu’aux seuls investisseurs dynamiques. Ils peuvent y consacrer 10% de leur portefeuille. 
La règle générale est et reste la même : investissez dans différentes zones géographiques. Cette diversification est essentielle pour tous les portefeuilles.

Comment voyez-vous évoluer les taux d’intérêt ? Peut-on tabler sur une hausse en Europe ?
Si les taux d’intérêt devaient monter, le poids des dettes publiques deviendrait insupportable. Et pour continuer à assumer leurs fonctions, certains Etats européens se verraient forcés de mener des politiques d’assainissement qui auraient tôt fait de tuer toute reprise dans l’œuf. C’est pour cela que la Banque centrale européenne n’a pas d’autre choix que de peser de tout son poids pour maintenir les taux d’intérêt à des niveaux plancher. Cela signifie que pour l’investisseur demandeur de rendement les obligations vont le plus souvent rester inintéressantes. En fait, les obligations émises par des émetteurs de qualité sont surtout utiles pour réduire le risque dans un portefeuille diversifié. 

Notre stratégie de placement pour 2021

Nous continuons de plaider pour la diversification, c’est-à-dire la répartition du risque en actions et en obligations du monde entier, de préférence pour commencer à travers des fonds de placement. En même temps, nous insistons : n’investissez que de l’argent dont vous pouvez vous passer pendant une période relativement longue, au moins 10 ans idéalement. 

Pour vous guider dans la composition de votre portefeuille, nous mettons à votre disposition trois portefeuilles-types :
- Un portefeuille défensif. Il s’adresse aux investisseurs qui souhaitent un rendement plus élevé que le compte d’épargne tout en limitant les risques autant que possible. Ce portefeuille vise un rendement de 2% par an. Ce rendement n’est pas garanti et lors d’une année défavorable, une perte de 8% est envisageable, voire davantage dans des conditions de marché extrêmes. 

- Un portefeuille équilibré. Il s'adresse aux investisseurs qui visent un rendement attrayant tout en gardant un œil sur le risque. Ce portefeuille vise un rendement de 4% par an. Ce rendement n’est pas garanti et lors d’une année défavorable, une perte de 10% est envisageable, voire davantage dans des conditions de marché extrêmes. 

- Un portefeuille dynamique. Il s'adresse aux investisseurs dont la priorité est d’obtenir un rendement élevé, quitte à prendre plus de risques. Ce portefeuille vise un rendement de 5% par an. Ce rendement n’est pas garanti et lors d’une année défavorable, une perte de 15% est envisageable, voire davantage dans des conditions de marché extrêmes. 

Dans ce qui suit, nous allons vous expliquer en détail comment nous avons constitué, poste par poste, notre portefeuille équilibré pour 2021. Les fonds d’actions représentent 45% de ce portefeuille, les fonds d’obligations 55%.

Cliquez ci-dessous et découvrez les fonds que nous recommandons à nos abonnés pour investir en 2021.