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La 5G en retard en Europe ?

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La 5G en retard en Europe ?

Publié le 28 mars 2019
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La 5G en retard en Europe ?

La 5G en retard en Europe ?

La perte d’influence de l’Europe au niveau technologique se reflète actuellement sur le secteur télécom.

Nous vous conseillons cependant toujours d’investir une partie de votre portefeuille dans le secteur télécom, aujourd’hui trop sanctionné. Deux solutions s’offrent à vous : soit un fond d’actions, comme Lyxor STOXX Europe 600 Telecom UCITS ETF, soit les actions Telefónica, Vodafone et/ou Telefônica Brasil (réservée aux amateurs de risque).

Récemment, les directeurs généraux des équipementiers télécom Ericsson et Nokia ont tiré la sonnette d’alarme, indiquant que l’Europe était en train de manquer le démarrage de la 5G (Internet mobile de nouvelle génération). Un retard d’autant plus regrettable que l’Europe était précurseur dans la téléphonie mobile avec la norme GSM, base de la deuxième génération (2G), en avance dans la 3G, avant de se faire rattraper dans la 4G.

La feuille de route établie par la Commission européenne, à savoir le déploiement de la 5G dans au moins une ville de chaque Etat membre d’ici fin 2020, ne sera sans doute pas respectée partout. Et notamment en Belgique, où l’attribution des licences d’exploitation aux opérateurs, initialement prévue en 2019, est reportée (d’un ou deux ans) suite à des divergences de vue entre le gouvernement fédéral et les régions.
En Allemagne, les trois principaux opérateurs ont porté l’affaire en justice en raison des conditions trop sévères posées par le régulateur. Ils s’interrogent sur la possibilité de rentabiliser les investissements colossaux à consentir pour déployer la 5G. Il est vrai que la 4G ne leur a pas apporté les retombées espérées. En cause, une régulation sévère de la part des autorités européennes qui, de plus, n’ont rien fait ces dernières années pour encourager la consolidation du secteur, pourtant nécessaire au vu des importants besoins en investissement et de l’endettement élevé des opérateurs.

Ce contexte peu favorable explique en partie la piètre performance boursière du secteur télécom européen, face aux homologues mondiaux. Ainsi, sur les dix dernières années, le rendement des actions télécom européennes s’est limité à 6,9% par an en moyenne, contre 10,2% au niveau mondial. Gageons que les autorités européennes tireront les enseignements du probable retard dans la 5G et se montreront plus conciliantes à l’avenir vis-à-vis des opérateurs et de leurs velléités de rapprochement, à même de redynamiser le secteur.