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Le cours du baril de pétrole dégringole

De grandes machines pour extraire le pétrole

De grandes machines pour extraire le pétrole

Publié le 09 mars 2020
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De grandes machines pour extraire le pétrole

De grandes machines pour extraire le pétrole

Alors qu’il était encore de 50 USD ce vendredi 6 mars, le prix du baril de Brent a plongé ce lundi matin à 31 USD ! 

Mieux vaut ne plus trop s’exposer au secteur. 
Nous changeons nos conseils.
N’achetez plus mais conservez
Chevron et Repsol
ainsi que le tracker
SPDR WORLD ENERGY UCITS ETF

Inquiète de la faiblesse du prix baril et de la menace du Covid-19 pour la demande mondiale, l’Arabie Saoudite souhaitait parvenir à un accord, pour faire baisser la production et tenter de retrouver un équilibre entre l’offre et la demande.

En conditions normales, un tel accord aurait été possible. Depuis 2016, Riyadh et Moscou ont en effet su laisser leurs différences de côté, pour coopérer et permettre de stabiliser le pétrole à des prix intéressant ces deux superpuissances.

Mais cette fois, la Russie n’a plus souhaité jouer le jeu. Après des années de sanctions, d’austérité et d’assainissement financier, le pays a affûté son économie. Il dispose désormais de réserves de change parmi les plus élevées de la planète et est en mesure d’équilibrer le budget de l’Etat avec un pétrole à 40 USD le baril.
En outre, Vladimir Poutine n’a guère apprécié le fait que les USA aient utilisé les sanctions pour stopper le projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l’Allemagne via la Baltique (évitant donc de traverser la Pologne ou l’Ukraine).

Certes, la Russie sait pertinemment que les Saoudiens ont besoin d’un pétrole à plus de 80 USD le baril pour équilibrer leur budget. Mais par son refus, elle vise plutôt la production américaine. Car le prix actuel du baril de pétrole WTI (référence pour le marché américain) est insoutenable pour le pétrole de schiste américain, dont les coûts de production sont bien supérieurs. A ce niveau de prix, le secteur va droit dans le mur. Et vu que le secteur pétrolier a bien soutenu la croissance américaine ces dernières années, un tel choc augmente le risque des récession aux USA. 

Conséquence : les Bourses sont prises de panique et les investisseurs cherchent refuge sur les marchés obligataires, poussant les taux à des niveaux jamais vus.
Alors que fin janvier, le taux américain à 10 ans tutoyait 1,5%, niveau déjà le plus bas de tous les temps, quelques semaines plus tard, il est à moins de 0,5%.
Et alors qu’il y a quelques mois, le monde s’étonnait de voir le taux américain à 30 ans à moins de 2% pour la première fois de son histoire, ce taux vient à présent de toucher 0,71% ! 

Face à l’incertitude croissante, la diversification des portefeuilles d’actifs financiers est dès lors primordiale. Notre portefeuille équilibré à 10 ans reste composé d’obligations à hauteur de 45%.

Face à la chute du prix du baril (Brent:-30%), les compagnies les moins solides risquent de grosses difficultés. Certes, celles que nous suivons sont solides et se sont restructurées ces dernières années pour rester rentables même en cas de prix faible. Mais elles disposeront de moins de cash pour investir dans le renouvelable et préserver leur dividende. Si le prix du baril reste très bas, leurs dividendes seront menacés.

 

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