D’autant plus au vu des tensions entre Chine et USA dans le sillage de la crise de Hong-Kong, ainsi que, en Europe la lenteur de l’adoption du plan de relance de la Commission.
Le S&P 500 n’a grimpé que d’un petit 0,7%, le Stoxx Europe 50 a reculé de 0,5% et le Bel 20 de 0,2%.
Les valeurs technologiques sont toujours plébiscitées par les investisseurs pour leur solidité et leurs perspectives, vues comme rassurantes. Grâce aux géants de la côte comme Apple (+5,1%), Microsoft (+3,9%) ou Amazon (+10,1%), le Nasdaq a gagné 3,3% et affiché un nouveau record historique.
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Les valeurs technologiques européennes ont aussi grimpé en moyenne de 3,5%, profitant notamment des bons résultats de l’allemand SAP (+5,7%).
Mais le coronavirus inquiète toujours, tout comme d’ailleurs la qualité des résultats du 2e trimestre, qui commenceront à être publiés la semaine prochaine.
A noter par ailleurs que les Bourses chinoises ont gagné 10,7% sur la semaine. Un enthousiasme suscité par un discours positif des autorités sur l’économie du pays. Mais nous sommes plus circonspects.
Enfin, malgré l’absence d’inflation dans l’économie réelle, le prix de l’once d’or a dépassé les 1 800 USD pour la première fois depuis 2011. Face au risque élevé, lié aux possibles effets d’une résurgence de la pandémie, les investisseurs cherchent à se couvrir. Le secteur des mines d’or a gagné 6% sur la semaine.
Le secteur bancaire a perdu 1,6%.
Le secteur automobile a cédé 1%.
Le secteur pétrolier a reculé de 3,6%.
Au sein du Bel 20
Le recul des valeurs les plus cycliques a été compensé par la bonne tenue des défensives.
Les pharmaceutiques ont terminé la semaine dans le vert :
UCB a grimpé de 3,5% et argenx de 6,7%.
Colruyt a repris 1%.
Après les belles progressions des dernières semaines, les banques ont été particulièrement à la peine.
KBC a perdu 1,9%.
ING, désormais première capitalisation du Bel 20 (13,15% de l’indice), a reculé de 4.9%, pénalisé entre autres par son exposition relativement importante à l’économie turque.
Ageas a par contre regagné 2,3%, grâce notamment à la décision de la banque centrale des Pays-Bas d’à nouveau permettre aux assureurs néerlandais de distribuer des dividendes (décision qui pourrait faire tache d’huile dans d’autres pays européens). Ageas avait déjà confirmé en avril qu’il maintiendrait son dividende, mais ceci renforce encore la confiance des investisseurs. L’assureur a aussi profité de l’optimisme du réassureur Swiss Re qui table pour 2021 sur un retour des primes encaissées au niveau d’avant la pandémie.
Sofina a stagné. L’application de coursiers Postmates, dans laquelle Sofina a une participation de 3,2%, sera bel et bien rachetée par Uber, ce qui rapportera plusieurs dizaines de millions au holding. C’est peu pour son portefeuille (qui pèse plus de 7,5 milliards) mais cela démontre, une fois de plus que, grâce à un solide réseau de contacts, le groupe a le don de dénicher des entreprises prometteuses.
Aedifica (-0,7%) a procédé à un placement privé d’actions à 95 EUR pièce, récoltant ainsi 39,3 millions d’euros pour financer une acquisition dans la province d’Anvers (maison de repos pour 132 résidents nécessitant divers types de soins). Les perspectives restent belles pour cette SIR mais la prime affichée par le cours (65%) et le rendement du dividende (2,6% net) nous incitent à rester prudents.
En dehors du Bel 20
Recticel a gagné 4,3% bien qu’ayant fait part de mauvaises nouvelles relatives au 2e trimestre : ses ventes ont reculé de 33% (conformément à nos attentes) et le bénéfice opérationnel s’annonce très limité. Mais le gros de la crise est passé. Depuis début juin, toutes les usines ont repris, tout en s’adaptant à la demande réduite. En juin, les ventes globales étaient encore en recul de 11% par rapport à un an plus tôt, mais dans l’activité isolation, elles étaient déjà d’un niveau comparable. Si une deuxième vague de Covid-19 est évitée, l’activité du second semestre devrait égaler celle du second semestre 2019. Avec un bilan en béton et une division isolation qui pourrait attirer les prédateurs, nous pensons toujours que l’action est sous-valorisée.
Plus d’info dans notre analyse | Recticel pourrait attirer des prédateurs
Euronav a rebondi de 4,7%. L'Agence internationale de l'énergie a relevé ses prévisions quant au niveau de la demande mondiale de pétrole sur l’ensemble de 2020. Les investisseurs sont trop pessimistes.
Plus d’info dans notre analyse | Euronav déçoit toujours mais… !
Kiadis a bondi de 42%. Après les déboires de l’ATIR101 (abandonné fin 2019), la biotech hollandaise, désormais focalisée sur la thérapie cellulaire (cellules Natural Killer pour traiter des cancers) vient de s’associer à Sanofi pour développer trois thérapies cellulaires (encore au stade pré-clinique). Cela prouve la qualité de sa plateforme et cela fait rentrer des liquidités. Toutefois, à ce stade, Kiadis ne possède encore que deux molécules en essais cliniques (une en phase I, une en phase II). Les pertes vont continuer ces prochaines années (nous misons sur -2 EUR par action). Et sa trésorerie ne lui permettra de faire face à ces besoins que pour les douze prochains mois. Restez à l’écart ou vendez.
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