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La semaine sur les marchés

Une semaine marquée par la faillite de Thomas Cook

Une semaine marquée par la faillite de Thomas Cook

Publié le 27 septembre 2019
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Une semaine marquée par la faillite de Thomas Cook

Une semaine marquée par la faillite de Thomas Cook

Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 0,5%, le Stoxx Europe 50 a grappillé 0,2% et le Bel 20 a reculé de 0,8%. 

En Europe, les marchés ont hésité toute la semaine sur la direction à prendre. Les données économiques publiées indiquent que l’économie allemande se rapproche vite de la récession. Le ralentissement de la croissance mondiale handicape ses exportations. Difficile alors de se montrer très confiant sur l’économie de la zone euro pour les prochains mois en dépit des stimuli de la BCE.  

Aux Etats-Unis, la procédure de destitution engagée à l’encontre du président Trump nourrit un peu plus l’incertitude. Mais il est trop tôt pour cerner les conséquences de cette procédure sur les investissements et la manière dont Trump abordera les négociations commerciales avec la Chine ou la question des droits de douane avec ses partenaires commerciaux.   

Le secteur du tourisme (-0,2%) n’a pas été globalement secoué par la faillite de Thomas Cook, même si le concurrent TUI a grimpé de 10,9% et la compagnie Easyjet de 7,8%. 
La direction de TUI cherche à rassurer les investisseurs quant à sa solidité et ses perspectives. Mais il est indéniable que l’environnement restera difficile pour les acteurs du secteur, pour lesquels il est difficile de se différencier de la concurrence, si ce n’est par les prix. La pression sur les prix restera donc forte.
Au sein du groupe TUI, les activités croisières et hôtels semblent mieux se porter que l’aviation, toujours sous pression. TUI a réussi à vendre 53% de Corsair en début d’année et se concentre maintenant sur les croisières et les hôtels qui génèrent un cash-flow plus stable que l’aviation. L’action TUI n’est pas chère, mais nous préférons attendre une baisse du cours pour l’acheter, compte tenu des difficultés du secteur. 

Le secteur européen du transport aérien a aussi bien réagi à l’annonce de la faillite de Thomas Cook. La disparition d’un concurrent pourrait en effet réduire les surcapacités de transport. Reste à voir si l’offre se réduira suffisamment pour permettre une hausse des prix durable. 

Ryanair, qui tire 22% de son chiffre d’affaires du Royaume-Uni, risque de souffrir du Brexit et de la baisse des revenus des britanniques. Le groupe a en outre déjà lancé deux avertissements sur résultats sur 12 mois, victime de la pression sur les prix de vente des billets. Restez à l’écart.

Air France KLM souffre aussi, comme les autres compagnies traditionnelles, de la concurrence du low cost, du coût des Boeing immobilisés, de la hausse du prix pétrole, des conséquences du Brexit... Restez à l’écart.

Le secteur de l’acier a quant lui perdu 4,4%, handicapé par le ralentissement de l’économie mondiale. 
– ArcelorMittal a baissé de 6,5%.
– Schnitzer Steel a chuté de 16,3%, plombé par la révision à la baisse de ses attentes de bénéfices pour l’année en cours. 
– Aperam a perdu 6,1% souffrant comme beaucoup de sidérurgistes de l’avertissement sur résultats émis par l’allemand Salzgitter.

Les différents titres du Bel 20 ont évolué en ordre très dispersé
– Colruyt a bondi de 6,6%.
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Depuis ce vendredi, l’action cote ex-dividende (0,917 EUR net, payable le 1/10). 

– Umicore a gagné 4,2%
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Umicore est l’unique action cyclique à afficher un bilan positif sur la semaine alors que les attentes en terme de revenus pour le entreprises au 3e trimestre se dégradent dans le sillage de la dégradation de la conjoncture économique en Europe. 

– Aperam a perdu 6,1% (voir ci-dessus).

– Solvay a perdu 1,4%, comme la moyenne du secteur chimique européen. 

– KBC a baissé de 2,4% et ING de 1,6%, dans le sillage de l’ensemble du secteur bancaire européen.

– ABInBev a perdu 1,1%. Le prix des actions de ses actifs asiatiques, qui seront cotés à Hong Kong à partir du 30/9, a été fixé dans le bas de la fourchette. 

– Telenet a annoncé une hausse de la rapidité de l’internet. Il reste en outre toujours intéressé par VOO, mais pas à n’importe quel prix; il confirme son offre d’il y a un an mais reste provisoirement en marge du dossier. A noter enfin que le CEO a vendu une partie de ses actions du groupe. 

En dehors du Bel 20
– Euronav, que nous vous avons à nouveau conseillé à l’achat la semaine passée, a progressé de près de 5%. Les tarifs de transport de pétrole entre le Moyen-Orient et l’Asie ont bondi de près de 20% après que les USA ont mis sur liste noire plusieurs armateurs chinois transportant encore du pétrole iranien.

– D’Ieteren a gagné 4,1%, poussé par une note particulièrement positive d’un analyste.
Nous sommes beaucoup plus circonspects. 
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Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

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