Les grandes Bourses continuent à se reprendre, après les chutes excessives de fin février et début mars. Cette semaine (clôturée le jeudi 9/4, vu la fermeture des Bourses le vendredi saint), elles ont à nouveau terminé dans le vert. Le S&P 500 a gagné 12,1% et le Stoxx Europe 50 a repris 4,8%. Depuis le plus bas de l’année, leur rebond est maintenant respectivement de 24,7 et 17,2%.
Le Bel 20 a quant à lui gagné 8,2% sur la semaine.
Les Bourses ont été soutenues par les perspectives d’assouplissement des mesures de confinement dans certains pays, le plan de soutien de l’économie américaine par la banque centrale et l’espoir que l’essentiel des mauvaises nouvelles sur le front de l’économie soit intégré dans les cours. Nous jugeons cependant cette euphorie dangereuse et incitons les investisseurs à rester très prudents et sélectifs. La situation demeure des plus précaire.
Les secteurs les plus délaissés ont rebondi : le transport aérien (+16%), le tourisme (+19,5%), les banques (+10,8%), les assureurs (+10,6%).
Le secteur pétrolier a profité de la perspective d’un accord sur la baisse de production par les grands producteurs et a gagné 5,5%.
Les secteurs plus défensifs ont au contraire été un peu moins à la fête : c’est le cas de la pharmacie (+3,6%), des services aux collectivités (+5,4%) et du secteur télécom (+3,8%).
Trois jours et plus de 16 heures de vidéoconférence, c’est le temps qui a été nécessaire aux ministres des Finances de l’Union européenne (UE) pour s’accorder sur la réponse financière à la crise. Cet accord a minima évite une fracture irréparable au sein de l’UE et a rassuré les marchés. L’euro est remonté à plus de 1,09 USD.
Au sein du Bel 20,
Les banques, qui avaient fortement souffert la semaine passée après les demandes de la BCE pour suspendre leur dividende ont regagné du terrain. ING a progressé de 17,1% et KBC de 16,9%.
Ageas, qui avait progressé de 6,7% la semaine passée à l’annonce du maintien de son dividende a par contre reperdu 3,6%. Sous la pression des autorités de surveillance, le groupe a malgré tout adapté sa distribution : il paiera une petite somme en juin et envisage de payer peut-être le reste au 4e trimestre.
Cofinimmo (+8,8%) a annoncé que, au moins provisoirement, il souffrait peu des conséquences de la pandémie.
Telenet (+10,3%) a profité de la nouvelle proposition de tarifs du régulateur belge (bien que non définitive) pour l’usage des réseaux câblés.
Orange Belgium (-2%) a quant à lui souffert de cette annonce, vu que la nouvelle proposition prévoit une baisse des tarifs moins importante que précédemment.
Aperam (+13,8%) a profité des conseils d’achat de deux brokers qui estiment que les risques que court actuellement le groupe sont déjà largement reflétés dans le cours.
Sofina (+4,8%) a confirmé qu’il distribuerait bien le 18 mai prochain un dividende relatif à l’exercice 2019 (2,03 EUR net).
Solvay (+10,6%) a aussi annoncé le maintien de son dividende (2,625 EUR net). Sans surprise, le chimiste a abandonné son objectif 2020 de bénéfice opérationnel avant amortissements (+0 à -3%). Mais sa situation financière solide lui permettra de surmonter la crise.
Proximus a cédé 5,8%, victime de prises de bénéfice.
Variations de cours de lundi matin à jeudi soir.
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur ces actions ! 1 mois gratuit !