Mais en fin de semaine, les bons espoirs pour le commerce mondial ont gagné la partie.
Sur la semaine, le S&P 500 s’est apprécié de 0,5%, le Stoxx Europe 50 a gagné 0,9% et la Bourse de Bruxelles s’est distinguée, avec un gain de 1,4% pour le Bel 20.
Mario Draghi répète que la BCE est disposée à repousser si nécessaire un premier relèvement des taux d’intérêt dans la zone euro et confirme ainsi implicitement le peu de dynamisme économique de la région.
L’économie américaine ralentit également bien que demeurant à un rythme élevé. Sur le mois de mars, la confiance des consommateurs y a reculé et les chiffres de croissance du 4e trimestre 2018 ont finalement été revus à la baisse.
Les propos de Draghi et la morosité européenne pèsent toujours sur le taux de change entre euro et dollar (1 EUR=1,121 USD).
Le secteur de l’acier a reculé de 0,4%, pénalisé par les craintes sur l’économie mondiale. ArcelorMittal a perdu 1,7% et Aperam 1,4%.
Les secteurs cycliques gardent la tête hors de l’eau. Celui de la chimie a grimpé de 0,4%, celui des matériaux de construction de 0,9%.
Au sein du Bel 20
Galapagos (+9,9%) a fait part de nouvelles encourageantes quant à sa dernière phase d’essais cliniques pour son produit le plus avancé (filgotinib pour la polyarthrite rhumatoïde). L’efficacité élevée du produit semble confirmée, avec moins d‘effets secondaires que chez les concurrents. Si toutes les autorisations sont accordées, une commercialisation de ce blockbuster potentiel est envisageable pour 2020.
Les valeurs plutôt défensives ou pourvoyeuses de beaux dividendes ont soutenu l’indice.
La SIR WDP a grimpé de 2,6%, Proximus de 2,1% et Telenet de 1,2% (ce dernier n’a que peu bénéficié des rumeurs de rachat par Liberty Global, son 1er actionnaire à 56,36%).
AB InBev profite de la faiblesse des taux pour se refinancer à des conditions avantageuses et a progressé de 3,2%.
Les banques se sont bien tenues.
Les indicateurs macro-économiques déprimés détournent les investisseurs des valeurs les plus sensibles à la conjoncture mais les actions bancaires du Bel 20 ont bien accueilli les espoirs d’aide de la BCE (pour soutenir leur rentabilité, plombée par la faiblesse des taux).
KBC a progressé de 1%, ING de 2,4%.
Sofina (-0,8%), qui avait déjà donné en janvier de sérieuses indications sur son exercice 2018, a confirmé ses excellentes prestations.
En dehors Bel 20
Exmar (-3,2%) est resté en perte en 2018 (0,24 EUR par action), malgré un léger bénéfice au 4e trimestre. Et maintenant que le Tango LNG (ancien Carribean FLNG) est enfin loué, le bénéfice sera de retour en 2019.
Bekaert (-6,1%), qui a dégagé de piètres résultats en 2018, annonce de nouvelles restructurations en Belgique (fermeture d’une usine de Dramix, délocalisations…).
Melexis (-9,3%) a souffert du fait que le fabricant de puces électroniques Infineon a lancé un avertissement sur résultats, suite à la baisse des ventes de véhicules en Chine (-13,8% en février). Le bénéfice 2019 de Melexis devrait reculer d’environ 25%. En cause, le creux conjoncturel du marché auto, amplifié par l’incertitude liée aux négociations entre Chine et USA. Mais, ces prochaines années, le nombre de semi-conducteurs présents dans les autos ne fera qu’augmenter de manière structurelle et significative. Profitez dès lors de la faiblesse du cours de Melexis.
Unilever (+1,7%) ferme son usine de thé à Bruxelles et transfère ses activités en Pologne pour dégager des synergies. Par ces économies, le groupe cherche à améliorer sa rentabilité avec un objectif de marge de 20% en 2020 (après 18,4% en 2018).
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.