Sur la semaine, le S&P 500 a reculé de 2,2%, le Stoxx Europe 50 a perdu 3,1% et le Bel 20 a un peu plus baissé que la moyenne, avec un recul de 5,8%.
Les derniers indicateurs économiques aux Etats-Unis et en Europe confirment les craintes des investisseurs et montrent que la reprise économique s’essouffle. Après le rebond des Bourses ces derniers mois, les investisseurs attendent un nouveau catalyseur avant d’agir, comme par exemple de nouvelles mesures de soutien aux économies ou des avancées dans le traitement et les vaccins du Covid.
Les valeurs technologiques ont de nouveau fait l’objet de prises de bénéfices. Le Nasdaq a perdu 1,1% sur la semaine. A contre-courant, Amazon a regrimpé de 2,2%.
Les secteurs offrant très peu de visibilité se sont enfoncés dans le rouge : l’aviation a plongé de 7,2%, l’hôtellerie de 4% et le secteur des banques européennes de 5,5%.
Au sein du Bel 20
Aedifica a perdu 4,9%, bien que restant très gourmand dans sa croissance. Le cours n’a pas profité de l’annonce de la construction de deux résidences de soins aux Pays-Bas et de l’investissement dans une résidence encore à construire au Royaume-Uni.
Colruyt est le grand gagnant de la semaine avec une hausse de 3,7%. Le groupe veut acheter des terrains agricoles pour collaborer avec des agriculteurs locaux et vendre dans ses magasins les produits cultivés.
ING a perdu 9,2% suite à une nouvelle citation dans une affaire de blanchiment d’argent. La banque a pris des mesures pour un meilleur contrôle et un meilleur respect des règles, mais de nouvelles amendes ne sont pas à exclure (après une somme de 775 millions consacrée en 2018 à un arrangement amiable aux Pays-Bas).
KBC a chuté de 9,8%. Sa filiale irlandaise a de nouveau subi une lourde amende de la banque centrale irlandaise, pour une affaire de crédits hypothécaires et de taux ayant lésé des milliers de clients irlandais.
Telenet est une des rares actions de l’indice à clôturer la semaine en hausse avec un gain de 2,6%, grâce notamment aux conseils d’achat de divers analystes. Le cours avait en effet baissé ces derniers temps et le groupe a fait part de son intention de payer désormais régulièrement un dividende. Le groupe est en outre actif dans un secteur offrant des revenus récurrents et qui profite de la crise sanitaire, avec l’accroissement du télétravail et des besoins en connexions internet. Le positivisme ambiant nous semble toutefois plutôt exagéré. Car la demande croissante de trafic de données impose aussi de gros investissements aux opérateurs (5G, fibre, amélioration du réseau), la concurrence est toujours plus forte et la réglementation toujours plus sévère (5G, tarifs en baisse pour le roaming et les interconnexions…). Enfin le bilan de Telenet est plutôt faible (dette énorme et fonds propres négatifs).
Umicore a dévissé de 14,7%. C’est la pire performance de toute la Bourse de Bruxelles sur la semaine. En cause, l’annonce de Tesla qui veut produire ses propres batteries d’ici 2023 pour en réduire le coût de 50% et rendre sa voiture électrique plus démocratique. Toutefois, même si, à terme (sans donner de précision), Tesla semble vouloir aussi produire ses cathodes, nous ne voyons pas de raison de nous inquiéter. Il faut voir d’abord dans quelle mesure Tesla respectera ses annonces (ce n’est pas toujours le cas). Et si le groupe se lance dans une telle intégration verticale, c’est aussi parce qu’il craint une pénurie au-delà de 2022. De plus, son objectif de mettre sur le marché une voiture à 25 000 USD ne pourra que stimuler la concurrence et accélérer l’adoption de la voiture électrique, ce qui sera bénéfique aux fournisseurs de batteries.
UCB a perdu 2,1% malgré les bonnes nouvelles relatives au bimekizumab.
Plus d’info dans notre analyse | Le cours d’UCB intègre les bonnes nouvelles
En dehors du Bel 20
bpost a chuté de 13,1%. La banque UBS a légèrement réduit son objectif de cours. Et le directeur général de la filiale américaine Radial a démissionné, moins d’un an après son entrée en fonction. Des tensions avec le directeur général du groupe seraient à l’origine de ce départ.
Miko a perdu 0,5%. Sans surprise, la pandémie a affecté son résultat du 1er semestre. Le chiffre d’affaires a reculé de 12,5% et le bénéfice de 62% à 1,72 EUR par action. Dans l’activité services café, le chiffre d’affaires a reculé de 29,3%. Dans l’emballage plastique, il a cependant gagné 7,1%, grâce au démarrage de nouveaux contrats et à la hausse des ventes alimentaires dans la grande distribution pendant le confinement. La crise actuelle pourrait en outre offrir de nouvelles opportunités d’acquisition au groupe. Mais à ce stade, au vu de la hausse des cas de Covid en Europe et des risques de nouveaux vents contraire, nous conseillons toujours de vendre.
Mithra a cédé 2,8% bien qu’ayant publié des résultats sans surprise. Les ventes restent à ce stade très limitées et le résultat reste dans le rouge avec un perte de 0,90 EUR par action. Les études cliniques en phase III sur le Donesta (contre les effets de la ménopause) vont continuer d’alourdir les frais de recherche & développement. En cas de succès, une commercialisation est toujours attendue pour 2023. Au vu des liquidités qui doivent encore rentrer dans les caisses, via les partenariats de distribution de l’Estelle (pilule contraceptive qui devrait débarquer sur le marché l’an prochain), le groupe dispose d’un trésorerie suffisante pour faire face à ses besoins entre la phase de développement et celle de la commercialisation de ses produits.
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