Une hausse plus rapide et durable de l’inflation pourrait amener les banques centrales à modifier plus vite que prévu leur politique monétaire, jusqu’ici très accommodante.
Cela inquiète les marchés.
Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 3,3% et le Stoxx Europe 50 s’est replié de 2,4%. Le Bel 20 a quant à lui bien résisté et limité son recul à 0,4%, grâce à la bonne tenue de quelques-uns de ses poids lourds.
La plupart des secteurs ont clôturé la semaine dans le rouge.
Le secteur technologique, sensible aux taux, a été particulièrement attaqué et a subi une baisse de 6,5% en Europe et de 4,1% aux USA, avec entre autres une chute de 4,1% pour Amazon, de 6% pour Alphabet et de 5,8% pour Microsoft.
Le secteur des semi-conducteurs a abandonné 3,4%.
Le secteur des valeurs industrielles s’en sort à peine mieux avec une baisse de 3,4% en Europe et de 1,7% aux USA.
Le secteur des banques européennes s’en sort mieux, avec une hausse de 2,6%. La perspective d’une hausse des taux est en effet favorable aux institutions bancaires, qui pourront ainsi améliorer leur rentabilité (mais un ralentissement de la croissance économique risque cependant aussi de freiner la progression des bénéfices).
Le secteur européen des compagnies aériennes a perdu 2,1%, pénalisé par des prises de bénéfices, ainsi que par la hausse du prix du baril de pétrole, qui renchérit les coûts des compagnies aériennes.
Au sein du Bel 20, les plus belles hausses sont celles des valeurs financières.
KBC et Ageas sont parvenues à progresser chacune de 5,9%.
KBC a, comme l’ensemble du secteur bancaire, profité de la perspective de hausse des taux, favorable à ses marges futures. Mais le cours a aussi profité d’un conseil d’achat d’un broker, qui espère l’annonce prochaine d’un large programme de rachats d’actions, ainsi que de la vente du portefeuille de prêts hypothécaires en Irlande.
Ageas a profité des manœuvres du chinois Fosun, entré il y a 2 ans dans son capital, et qui vient de passer un nouveau cap en déclarant une participation de 10,01%.
Ces dernières années, il y a eu diverses rumeurs et tentatives de prise de contrôle d’Ageas.
L’an passé, une offre de banquiers d’affaires belges pour le compte d’un groupe de private equity avait été rejetée.
Il y a deux ans, Fosun avait été épinglé comme un potentiel offrant.
UCB a gagné 2,5%. Le groupe a encore fait part de nouvelles positives pour son bimekizumab utilisé pour le psoriasis. Les réponses des patients sont positives après 16 semaines de traitement et le restent après 2 ans de traitement continu.
Ce produit, testé aussi pour 2 autres indications, a déjà reçu fin août le feu vert de la Commission Européenne pour sa commercialisation contre le psoriasis. C’est le produit clé du pipeline du groupe. Il est censé compenser les pertes de brevets du Vimpat (en 2022) et du Cimzia (en 2024), deux produits qui assurent ensemble plus de 60% des ventes du groupe. Toute mauvaise nouvelle au sujet du bimekizumab serait catastrophique pour le cours.
Colruyt a dévissé de 11,3% à la suite d’un profit warning.
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Melexis a perdu 8,8% dans le sillage de la correction qui a impacté l’ensemble des producteurs de semi-conducteurs. Voyez-y une opportunité.
AB InBev a perdu 2,7% et n’a donc pas profité des manœuvres de consolidation dans le secteur brassicole. Le sud-africain Distell a en effet confirmé l’avancée de ses négociations avec son repreneur potentiel, Heineken (-0,2%). Il est vrai qu’il s’agit d’une petite acquisition. La capitalisation boursière de Distell se limite à ±2,3 milliards d’euros, contre 51 milliards pour Heineken et 82 milliards pour AB InBev.
Aperam a perdu 5,2%, malgré une note positive des analystes de Morgan Stanley.
ArcelorMittal a cédé 1,2%, malgré le conseil positif de la banque Jefferies.
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