Les Bourses digèrent difficilement les indicateurs économiques en provenance des USA, qui font état de la résilience de la consommation des ménages, laquelle nourrit l’inflation et la crainte de voir les taux rester plus longtemps à un niveau élevé.
Les tensions géopolitiques accrues au Moyen Orient sont en outre une menace, mais n’affectent pas trop les Bourses pour le moment.
Le S&P 500 recule de 2,2% sur la semaine et le Nasdaq de 3,5%. Le Nikkei japonais chute de 6,2%. En Europe, le secteur technologique baisse de 4,2% et le Stoxx Europe 50 de 1,5%. Le Bel 20 perd quant à lui 1,1%.
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Les entreprises publient leurs premiers résultats trimestriels.
C’est le cas d’Adidas qui bondit de 14,1%.
Dans le secteur du luxe, qui grimpe de 1,5%, c’est aussi le cas de LVMH, qui grappille 0,8%.
Plus d’info dans notre analyse | LVMH peine à trouver un second souffle
Le secteur des semi-conducteurs perd 4,3% suite à des publications de résultats froidement accueillies.
TSMC chute de 8,3% après avoir réduit ses prévisions de croissance pour l'industrie mondiale des semi-conducteurs.
NVIDIA abandonne 4%.
ASML cède 8,4%.
Plus d’info dans notre analyse | Les commandes enregistrées par ASML déçoivent
Le secteur de la défense ne bénéficie pas des tensions au Moyen-Orient et recule de 1,3%, affecté par des prises de bénéfices.
BAE baisse de 2,1% et Thales de 2,7%.
Le secteur européen de l’acier chute de 6,3%, affecté par les difficultés de la demande mondiale d’acier.
ArcelorMittal chute de 7,9% après que Deutsche Bank a fait passer son conseil à conservez.
Au sein du Bel 20
Solvay, après une hausse de 30% en un mois, gagne encore 4% bien que Deutsche Bank ait fait passer son conseil de acheter à conserver. Au cours actuel, le dividende (que le groupe souhaite maintenir à niveau) offre toujours un rendement élevé (7,9% brut).
WDP s’adjuge 2,9%. La SIR spécialisée dans l'immobilier logistique et semi-industriel a réalisé un solide premier trimestre, avec un bénéfice par action en progression de 7%, malgré l’augmentation du nombre d’actions (+5,8%) due à l’augmentation de capital de décembre dernier. La SIR confirme son objectif de bénéfice 2024, qui devrait progresser de 5% pour atteindre 1,47 EUR par action.
Melexis chute de 6,5%, affecté par les commentaires de TSMC sur la demande des semi-conducteurs à destination du secteur automobile (l’essentiel de ses débouchés) ainsi que par la publication par ASM Lithography de chiffres de commandes décevants.
Plus d’info dans notre analyse | Les commandes enregistrées par ASML déçoivent
Le titre a déjà perdu 23,5% depuis début 2024.
Melexis publiera ses résultats du 1er trimestre le 24/4. A court terme, les réductions de production de l’industrie automobile font craindre une probable baisse passagère des volumes vendus, voire des pressions sur les prix. Début février, le groupe avait déjà annoncé un net ralentissement de la croissance de ses ventes pour l’exercice en cours.
Profitez de la baisse du cours pour vous positionner dans une optique de long terme.
argenx cède 4,4%. La biotech a révélé les reste des résultatsde l'étude en phase III du Vyvgart pour le traitement de la maladie musculaire rare CDIP (lequel pourrait atteindre un pic de ventes de 2,5 milliards de dollars). C’est le deuxième plus gros débouché potentiel pour le Vyvgart. Une décision de la FDA pour une éventuelle autorisation est attendue le 21/6.
UCB a subi des prises de bénéfices et cède 1,4%, bien que son Fintelpa ait reçu le feu vert des autorités japonaises pour le traitement des crises associées au syndrome de Lennox-Gastaut (encéphalopathie épileptique). Le Fintelpa était déjà aprouvé au Japon pour le syndrome de Dravet, ainsi que dans d’autres régions (USA, Europe). Le cours d’UCB n’en reste pas moins en progression de 50% depuis le début de l’année, porté par le bon démarrage des ventes du Bimzelx aux Etats-Unis.
Ageas grappille 0,9%. Après un an et demi de tergiversation, le conglomérat chinois Fosun, à la recherche de liquidités pour alléger sa dette, a enfin vendu sa participation de 9% à BNP Paribas pour 730 millions d’euros, soit environ 43,15 EUR par action. La transaction met fin aux spéculations d’OPA sur Ageas, mais est aussi une bonne nouvelle : elle lève l’incertitude sur la position de Fosun, qui pesait sur le cours; et elle souligne la confiance de BNP Paribas dans Ageas (les deux groupes sont déjà partenaires via AG Insurance détenus à 25% par BNP Paribas Fortis et à 75% par Ageas).
En dehors du Bel20
DEME abandonne 0,4%. Le dragueur et spécialiste des chantiers maritimes a remporté deux gros contrats pour l’installation de câbles dans deux futurs parcs éoliens offshore de l’italien Prysmian, pour un total de 300 millions d’euros (la plus grosse commande de câbles de son histoire).
Sipef, dont le cours est resté stable sur la semaine, a vu sa production d’huile de palme reculer de 9% au 1er trimestre. En cause, la baisse de 28,1% de la production en Papouasie-Nouvelle-Guinée (éruption volcanique, météo défavorable). Le groupe a légèrement rabaissé son objectif de production 2024 à 400 000 tonnes (contre 420 000 précédemment). La hausse de la production sur l’ensemble 2024 atteindra tout de même 2,25% (l’Indonésie compensera la baisse de la Papouasie-Nouvelle-Guinée). Et vu que les prix de l’huile de palme se maintiennent à de bons niveaux, Sipef table toujours sur un bénéfice inférieur à, mais proche de celui de 2023.
VGP perd 2,2%. Le promoteur a confié à RED (sa récente joint-venture avec Deka Immobilien) deux bâtiments logistiques et un parking à étages. La joint-venture détient désormais 19 immeubles (sur les 20 prévus), avec un total de 785 000 m² (entièrement loués).
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
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