Le S&P 500 abandonne 1,3% et le Nasdaq chute de 1,1%.
Le Stoxx Europe 50 recule de 0,4%.
Notre Bel 20 chute quant à lui de 1,7%.
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Si une baisse des taux est acquise en Europe pour le 6 juin prochain, le flou persiste sur le calendrier des mouvements suivants. Les incertitudes sur la trajectoire de la Fed, plus fortes qu’en Europe, pèsent aussi sur les actions américaines.
Le taux américain à 10 ans est remonté à 4,6% avant de revenir à 4,56%.
Les rendements obligataires ont aussi grimpé (ils ont atteint 2,69% en Allemagne) après la publication des chiffres de l’inflation dans la zone euro : 2,6% en mai, alors que 2,5% étaient attendus (et après 2,4% en avril). L’inflation reste forte dans le secteur des services.
Ce taux d’inflation supérieur aux attentes a fait grimper l'euro.
Le secteur technologique souffre de la hausse des taux à long terme et perd 1,7%.
Meta recule de 2,3%, Microsoft de 3,6% et Autodesk de 7%.
Le secteur des logiciels cède 5,2%, affecté par Salesforce qui chute de 19,9%, SAP qui trébuche de 7,2% et Oracle qui perd 4,7%.
Le secteur de l’énergie perd 0,6% à l’échelle mondiale, malgré la petite hausse (+1,2%) du prix du baril de Brent (la toute prochaine réunion de l’OPEP devrait confirmer la baisse de la production de pétrole).
En Europe, le secteur des loisirs recule de 2,4%, celui de la technologie de 2,4% et celui des médias de 2%.
En revanche, le secteur télécom grimpe de 1,1%, celui de la distribution de 0,7% et celui de l’énergie de 0,2%.
Au sein du Bel 20
Le rebond des taux a pesé sur les cours.
Seules les SIR et Galapagos ont été capables de garder la tête hors de l’eau.
WDP est resté stable, Cofinimmo grimpe de 0,7% et Aedifica grappille 0,1%.
Galapagos s’adjuge 0,9%. Après avoir encore touché ses planchers en milieu de semaine, l’action de la biotech a rebondi, grâce à l’annonce d’un accord de collaboration avec le spécialiste de la thérapie cellulaire Adaptimmune, qui mène des études cliniques pour un traitement du cancer de la tête et du cou.
En échange d’une licence sur ce produit, Galapagos en financera la recherche. Des paiements étapes en fonction du succès de recherche sont prévus par la suite. Le produit n’est cependant encore qu’en phase I des études cliniques.
Ageas perd 5%, victime de prises de bénéfice, après sa hausse de plus de 25% en 3 mois.
AB InBev recule de 3,7%.
Umicore plonge encore de 3,2% après avoir perdu 6,2% la semaine passée. Les analystes de Degroof Petercam et de KBC ont revu leur copie pour les perspectives du groupe dans les matériaux pour batteries et réduisent leur objectif de cours à respectivement 19 EUR et 23 EUR. Le risque d’avertissement sur résultats est de plus en plus important.
D'Ieteren cède 1,6%. Comme prévu, le début d'année a été plus faible, principalement en raison de l’absence de croissance des ventes de Belron aux USA. Le cours avait d’ailleurs déjà précédemment souffert du résultat décevant de Boyd Group, un concurrent de Belron aux USA. La météo de l’hiver, plutôt clémente, n’a pas été favorable au secteur (moins d’accidents, donc moins de réparations de vitrages). Malgré cela, D’Ieteren confirme pour l’ensemble de 2024 sa prévision de hausse de 5 à 9% de son bénéfice (avant impôts et éléments non récurrents).
argenx n’a que brièvement profité des résultats de recherche décevants de l’américain Biohaven, un de ses concurrents dans la recherche de traitements contre les maladies auto-immunes. Le cours cède finalement 1,5% sur la semaine.
Elia perd 1,6%. La SFPIM, le bras financier de l’État belge, devrait bientôt acquérir une participation de 3% dans Publi-T, lequel détient 44,8% d’Elia. Jusqu’ici, les communes belges, actionnaires de Publi-T, ont pu suivre les augmentations de capital successives d’Elia. Mais cela risquait de ne plus être le cas, au vu de l’ampleur des investissements prévus ces prochaines années (30,1 milliards d’euros). Le poids de la SFPIM augmentera au fur et à mesure des prochaines augmentations de capital.
En dehors du Bel 20
Miko chute de 6,6%.
A peine 3 ans après avoir racheté SAS Koffie (spécialiste de la vente de café au détail via les supermarchés), Miko revend cette société avec une lourde perte. L’acquisition aura été une tentative de diversification ratée. Le groupe y avait cherché un moyen de répondre à la hausse de la consommation de café à domicile, due à l’essor du télétravail, défavorable à ses activités de service café (pour la consommation en dehors du domicile).
En revanche, le groupe a aussi annoncé avoir reçu un complément de prix de 5 millions d'euros (4,03 EUR par action !) sur la vente (réalisée en 2021) de sa division matières plastiques à l’allemand Paccor (racheté depuis par le danois Faerch dans une logique de consolidation du secteur). D’autres compléments ne sont pas impossibles. Le contrat de vente prévoyait en effet des versements supplémentaires, sur base d’objectifs pour les années 2023, 2024 et 2025.
La rentabilité de Miko reste cependant faible, le développement structurel du télétravail pèse sur ses perspectives de croissance et le titre est très peu liquide. Mais le cours est largement inférieur à la valeur comptable (120 EUR), seule raison pour laquelle nous recommandons de conserver l’action.
Atenor rebondit de 5%. Le promoteur a signalé que son bénéfice opérationnel 2024 sera à nouveau largement positif. L’endettement reste par ailleurs son objet de préoccupation n°1.
Plus d’info dans notre analyse | Atenor : mieux vaut encore patienter
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