L’Europe profite bien des mesures chinoises, grâce aux secteurs du luxe (+13,3% sur la semaine) et des ressources de base (+6,6%), dont les résultats dépendent en grande partie du dynamisme chinois.
LVMH bondit de 18% (et la Bourse de Paris de 3,4%), Swatch grimpe de 18,4% et Kering de 17,8%.
Le Stoxx Europe 50 gagne 2,3%.
Les Bourses américaines ne sont pas totalement en reste, portées par de bons indicateurs économiques et les perspectives de l’IA. La robustesse de la demande émanant de l’IA demeure une thématique motrice.
Le S&P 500 gagne 0,8% et le Nasdaq s’adjuge 1,3%.
Le secteur des semiconducteurs gagne 6,1%, avec une hausse de 20,9% pour Micron Technology.
NVIDIA bondit de 6,9% et AMD de 7,4%.
Sur la Bourse de Bruxelles, qui inclut moins d’actions des secteurs de la technologie, des ressources de base et du luxe, la hausse du Bel 20 se limite à 1,9%.
Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière
Le prix du baril de pétrole rechute à 71 USD. L’Arabie Saoudite, cheville ouvrière de l’OPEP+, envisage de réduire son soutien au prix du pétrole en augmentant sa production. Un changement radical de politique qui met sous pression le secteur de l’énergie (-3,2% en Europe). Les bénéfices des acteurs du secteur pourraient s’en ressentir.
Shell et TotalEnergies chutent tous deux de 4,3%.
Nous ne modifions pas nos conseils.
Le secteur de la pharmacie, plus défensif, perd 1%.
Il n’a guère intéressé les investisseurs, à la recherche des valeurs liées à la croissance économique et à la technologie.
Novo Nodisk recule de 4,7% et Merck de 3,5%.
H&M perd 3,5% et 1,8% depuis le début de l’année. Le groupe suédois souffre de la hausse de ses coûts, de la prudence des consommateurs et d’une météo peu favorable. Il avertit les investisseurs qu’il n’est pas en mesure d’atteindre ses objectifs pour 2024. Restez à l’écart.
Au sein du Bel 20
Umicore bondit de 14%, propulsé par le secteur des matières premières (lui-même entraîné par les mesures chinoises, voir ci-dessus), ainsi que par un rapport d’analyste qui croit toujours à l’avenir des batteries NMC, sur lesquelles Umicore base sa stratégie (en dehors de la Chine). Le cours reste cependant inférieur de 51,9% à son niveau du début de l’année.
Elia gagne 2,3%, bénéficiant du mouvement positif généralisé autour des services aux collectivités, sensibles à l’évolution des taux (vu leur endettement généralement lourd). Le cours a aussi profité d’un conseil d’achat d’ING qui vise un cours de 112 EUR, soit près de 10% de plus que le cours actuel. De notre côté, nous restons attentistes, vu les augmentations de capital attendues à partir de 2025 pour financer l’énorme plan d’investissements.
Ageas gagne 2,2%.
Plus d’info dans notre analyse | Ageas a présenté son nouveau plan stratégique
Solvay gagne 0,4%. Le groupe a annoncé vouloir arrêter la production de TFA et de ses dérivés fluorés (des PFAS) sur son site de Salindres en France en 2025 et inscrit dès lors des provisions pour 50 millions d'euros (0,47 EUR par action). De quoi réduire notre prévision de bénéfice. Le groupe prévoit toujours par ailleurs un recul de 10 à 15% du bénéfice opérationnel avant amortissements 2024.
Syensqo gagne 9% (après avoir raté le train des actions cycliques la semaine passée).
Azelis bondit de 7,9%. Après avoir chuté la semaine passée, le titre a profité d’un rapport d’analyste, basé sur une visite d’un site d’Azelis à Istanbul et sur l’annonce du rachat du collègue polonais Hortimex (qui offre une belle complémentarité avec les activités d’Azelis en Pologne).
argenx perd 1,7% malgré une bonne nouvelle relative à son Vyvgart : l’américain Amgen a en effet testé son médicament Uplizna contre la myasthénie grave généralisée, avec des tests en phase 3 certes concluants, mais avec un temps de réponse et un mode d’administration, uniquement en intraveineuse, qui devrait le désavantager par rapport au Vyvgart (lequel est jusqu’à présent un énorme succès commercial).
UCB abandonne 0,9% malgré les bonnes nouvelles dont il a bénéficié.
Plus d’info dans notre analyse | Le potentiel du Bimzelx d’UCB se confirme
Il a été annoncé en outre que pour l'hidradénite suppurée (maladie inflammatoire des follicules pileux dans les plis cutanés), l'amélioration clinique observée après un an de traitement persistait également après deux ans. UCB attend toujours le feu vert américain pour cette indication (déjà approuvée en Europe en avril).
Melexis cède 0,3%. Le titre a subi la baisse de l’objectif de cours d’une société de Bourse, qui prévoit des ajustements de stocks dans le secteur des puces électroniques pour voitures, ce qui pourrait freiner la croissance du chiffre d’affaires de Melexis, faire pression sur les prix de vente et sur les marges bénéficiaires.
Cette vision est selon nous trop pessimiste, compte tenu du nombre croissant de puces dans les voitures, de la réputation de Melexis, de la fidélité de ses clients et de l’ampleur de son fichier de clients (des clients localisés en grande partie en Asie, et surtout en Chine et à Hong Kong, alors que les voitures chinoises s’implantent de plus en plus en Europe). D’autant que les puces de Melexis se retrouvent dans tous les types de voitures (thermiques et électriques, haut et bas de gamme).
En dehors du Bel 20
Ekopak gagne 4,1%.
Plus d’info dans notre analyse | Ekopak : encore un peu de patience...
Montea perd 1,5%.
Plus d’info dans notre analyse | Montea organise une augmentation de capital
Colruyt cède 3,1%. Le 1er semestre de son exercice (d’avril à septembre) a été moins bon qu’un an plus tôt (le groupe avait alors profité de fermetures et de grèves de concurrents). Le groupe a perdu des parts de marché (suite notamment au fait que des concurrents ouvrent le dimanche). Il confirme cependant ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice et mise sur un bénéfice similaire à un an plus tôt (hors éléments non récurrents, DATS24, Dreamland et Dreambaby).
Miko gagne 1,8%. Dans son activité principale (services café), le chiffre d’affaires a crû de 12% et le bénéfice de 36%. Mais le groupe a subi une lourde perte sur la revente de SAS (acquis fin 2021), perte qui n’a été que trop faiblement compensée par les recettes supplémentaires liées à la vente (en 2021) de la division emballages plastique.
Vastned Belgium cède 0,3%. Comme prévu, les actionnaires ont approuvé la fusion avec la maison mère néerlandaise Vastned Retail, laquelle sera effective le 1er janvier 2025. En novembre, les actionnaires percevront déjà leur dividende relatif à l’exercice 2024 (2,30 EUR brut). En janvier 2025, il percevront un dividende exceptionnel de 1 EUR brut (compensation dans le cadre de la fusion).
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur les actions ! 1 mois gratuit !