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La semaine sur les marchés : pari sur la baisse des taux

Au-delà des espoirs de baisses des taux américains, l’enthousiasme suscité par les prévisions d’Oracle pour le cloud porte également les Bourses mondiales.

Au-delà des espoirs de baisses des taux américains, l’enthousiasme suscité par les prévisions d’Oracle pour le cloud porte également les Bourses mondiales.

Publié le 12 septembre 2025
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Au-delà des espoirs de baisses des taux américains, l’enthousiasme suscité par les prévisions d’Oracle pour le cloud porte également les Bourses mondiales.

Au-delà des espoirs de baisses des taux américains, l’enthousiasme suscité par les prévisions d’Oracle pour le cloud porte également les Bourses mondiales.

Les Bourses montent après des chiffres d’emplois décevants aux Etats-Unis, renforçant les espoirs de baisse des taux. Oracle dope les marchés. Le S&P 500 et le Nasdaq gagnent chacun 1,6%. En Europe, les indices boursiers sont également dans le vert, avec un gain de 0,7% pour le Stoxx Europe 50 et de 0,6% pour le Bel 20.

Les marchés américains continuent sur leur lancée après la publication de chiffres de créations d’emplois sous les attentes. L’affaiblissement du marché du travail ouvre grand la porte à une baisse des taux directeurs la semaine prochaine, voire au-delà. L’enthousiasme suscité par les prévisions d’Oracle (+32,2%) pour le cloud porte également les Bourses mondiales.

Le S&P 500 et le Nasdaq gagnent chacun 1,6%. En Europe, où la BCE laisse ses taux inchangés, les indices sont également dans le vert, avec un gain de 0,7% pour le Stoxx Europe 50. Hausse de 1,9% à Paris et de 0,6% à Bruxelles.

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Les annonces très positives d’Oracle relancent l’intérêt pour les valeurs de la technologie (+3,1%), des semi-conducteurs (+5,9%) et celles liées à l’IA et au cloud. Les interrogations sur leur valorisation jugée parfois trop hautes passent au second plan. Soyez prudents dans vos investissements en valeurs tech car les attentes bénéficiaires des investisseurs sont parfois très élevées. Une déception est vite sanctionnée. 
En Europe, Schneider (+4,5%) et ASML (+4%) sont dans le vert.

Les attaques de drones russes sur la Pologne donnent un coup de pouce aux valeurs de la défense (+8,1% en Europe) après une période de prises de bénéfices. La perspective d’une trêve reste éloignée. Hausse de 11,2% pour BAE Systems et de 10,9% pour Thales. Hausse de 7,5% pour Rheinmetall.

L’Agence internationale de l’énergie évoque le risque d’un marché pétrolier excédentaire. Selon elle, la production de pétrole devrait atteindre 105,8 millions de barils par jour en 2025 et 107,9 millions en 2026. La demande atteindrait 103,87 millions de barils en 2025 et 104,57 millions en 2026. Cette offre trop abondante risque de peser sur les prix du baril. Bon pour le pouvoir d’achat, moins pour les compagnies pétrolières. Le secteur de l’énergie gagne toutefois 0,8%.

 

Au sein du Bel 20

Outre le holding Ackermans & van Haaren (+3,8%), qui se rapproche de ses sommets historiques de mai dernier, Bruxelles a été supportée par le rebond de D’Ieteren (+2,8%) après son plongeon de 13,9% de la semaine précédente, dans le sillage de résultats décevants. Un analyste de Kempen est passé à l’achat après la baisse du cours avec un cours objectif fixé à 214 EUR. Les attentes de D’Ieteren au niveau de la rentabilité de Belron sont élevées. Le risque de déception est important selon nous.

Parmi les gagnants de la semaine, le holding Sofina a aussi rebondi de 2,1%. Le bond de la valorisation de la pépite européenne de l’intelligence artificielle Mistral AI, suite à l’entrée dans son capital du géant hollandais ASML (+4%), a mis le projecteur sur le holding belge, actionnaire de la première heure. Kepler Chevreux en a profité pour rehausser son conseil à « acheter », avec un cours objectif revu à la hausse de 293 à 302 EUR. Soit à peu de chose près le niveau auquel nous estimons actuellement la valeur intrinsèque du portefeuille du holding (304 EUR).
Plus d’infos dans notre analyse | Bonne nouvelle pour le holding belge Sofina

Bonne tenue également des financières, dans le sillage de la tendance européenne. KBC et Ageas ont gagné respectivement 1,9% et 1%.

argenx (+0,7%) a atteint un nouveau cours historique record cette semaine, à 664 EUR, avant de perdre du terrain en fin de semaine après qu’un analyste de Deutsche Bank a dégradé son conseil de « acheter » à « conserver ». L’action a enregistré un solide rallye de 23% depuis la publication de ses résultats semestriels fin juillet et l’annonce, fin août, de données positives sur les résultats en phase III de son étude clinique pour l’utilisation du Vyvgart dans trois sous-types de myasthénie grave séronégative.

A l’opposé, le chimiste Azelis (-6,2%) a atteint de nouveaux plus bas historiques. Le cours a souffert cette semaine du conseil d’achat rétrogradé à « conserver » des analystes de JP Morgan. La banque américaine lui préfère son concurrent IMCD, financièrement plus solide. Depuis le début de l’année, le cours d’Azelis a déjà perdu 38,1%.

Syensqo a reculé de 3%. Un analyste de Kepler Cheuvreux craint que le 2nd semestre soit plus difficile que ce que n’espère le groupe au vu de l’incertitude économique ambiante. L’analyste a revu son cours objectif à la baisse à 78 EUR par action (ce qui reste 7,6% au-dessus du cours actuel) et dégradé son conseil d’ « acheter » à « conserver ».

Le brasseur AB InBev (-2,4%) a souffert du rabaissement du cours objectif des analystes de Deutsche Bank, de 73 à 63 EUR par action. Le marché américain de la bière est bien parti pour se contracter en volume en 2025, pour la 4e année consécutive. Mais le cours objectif reste 26% au-dessus du cours actuel et Deutsche Bank reste à l’achat sur le titre.

La SIR WDP (-2,7%), qui sera intégré dans l'indice AEX d'Euronext Amsterdam à partir du 22 septembre, a été plombée par la révision à la baisse du conseil d’un analyste de BNP Paribas, désormais à la vente sur la valeur, malgré un cours objectif révisé à la hausse de 20 à 21 EUR, soit, à peu de choses près, le cours actuel.

 

En dehors du Bel 20

Pas de grande surprise au niveau des résultats du holding TINC (+2%), dont le bénéfice sur les 6 premiers mois de l’année a progressé de 11%. Par contre, le bénéfice par action est resté stable, à 0,5 EUR, résultat de l’augmentation du nombre d’actions après la levée de 113 millions EUR en juin. La totalité de cette somme levée a déjà été réinvestie. Pour l’exercice 2025, TINC annonce déjà un dividende de 0,59 EUR par action brut (contre 0,58 EUR en 2024). Au cours actuel, ce dividende offre donc un rendement brut de 5,7%. Et comme pour le dividende 2024, distribué en mai, la majeure partie (69% en 2024) devrait être exonérée de précompte. La valeur intrinsèque du holding atteint 12,69 EUR par action, en recul par rapport aux 13,93 EUR affichés au 31/12/24. C’est la conséquence du dividende distribué en mai et de l’augmentation du nombre d’actions. Le cours affiche toujours une décote de 19% sur la valeur intrinsèque. TINC est un havre de paix pour l’investisseur. Son portefeuille diversifié centré sur les infrastructures publiques, énergétiques, numériques… offre une très belle visibilité sur les bénéfices. Le groupe est de plus résistant aux effets de l’inflation, les revenus de nombre de ses participations augmentant avec la hausse des prix. Et l’augmentation des coûts d’entretien des infrastructures publiques peut souvent être répercutée sur le client ou le sous-traitant. Si l’évolution du cours laisse à désirer, le rendement engrangé est, compte tenu des dividendes distribués, en réalité très satisfaisant.

Après l’acquisition en août de l’américain Telemetrics spécialisée dans le contrôle à distance de caméras, EVS (+4,9%) a annoncé une nouvelle petite acquisition stratégique. EVS s’offre l'entreprise française de robotique XD motion. Cette opération stratégique permet à EVS d’étendre son offre en proposant à ses clients une palette de solutions robotiques (caméras sur câble, sur hélicoptères, drones…) lors de la capture d’images en direct. EVS a acquis XD motion sur base d’une valeur d’entreprise de 3 millions EUR. Le Français génère actuellement un chiffre d’affaires de 4 millions EUR, soit l’équivalent de 2% du chiffre d’affaires d’EVS attendu pour cette année.

Le promoteur Immobel (+1,5%) a publié des résultats semestriels dans le vert, avec un bénéfice de 3,08 EUR par action, conformes aux attentes. Il a confirmé ses déclarations de juillet : son chiffre d’affaires 2025 se situe dans le haut de la fourchette prévue de 300 à 400 millions EUR. Et il a encore rassuré sur sa solidité financière. Tout comme Atenor, le groupe voit çà et là des premiers signes d’amélioration du marché.
Plus d’infos dans notre analyse | Premiers signes de reprise du marché pour Atenor ?

Miko (-0,4%) a obtenu un paiement final (earn-out : complément de prix souvent prévu dans lors des ventes d’entreprises pour ajuster le prix final de la transaction en fonction de la performance future de la société) de 6,75 millions EUR de la part de l'allemand Paccor, à qui il avait cédé sa division d'emballages plastiques en 2021. Une bonne nouvelle après des années de litige, alors que l’acquéreur se refusait à payer les sommes dues.

Kepler Cheuvreux a entamé la couverture de bpost (+13%) avec une recommandation d’achat. Le broker souligne la transformation de bpost vers une véritable entreprise de logistique contractuelle, notamment grâce à l’acquisition de Staci. Cette nouvelle orientation est jugée sous-estimée par le marché, tandis que les erreurs passées, telles que l’acquisition de Radial, semblent avoir été prises en compte pour réduire les risques. Par ailleurs, le poids de l’activité belge, historiquement source de difficultés, va diminuer au sein du groupe, avec une gestion désormais confiée à des dirigeants non liés aux scandales antérieurs.

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