Aux USA, les espoirs déçus de stimuli budgétaires rapides ont refroidi les investisseurs. Sur la semaine, le S&P 500 a stagné. Le Nasdaq, riche de valeurs technologiques plus résistantes à la crise a toutefois progressé de 1,2%
Dans nos contrées, le Stoxx Europe 50 a reculé de 1,7% et notre Bel 20 a abandonné 4,5% !
La recrudescence de l’épidémie contraint l’Europe à renforcer ses mesures de restrictions, ce qui handicapera la reprise économique. De plus, Eli Lilly (-6,4%) et Johnson & Johnson (-2,5%) ont suspendu leurs essais cliniques sur un vaccin contre le Covid-19, ce qui laisse penser que l’issue de la crise n’est pas aussi proche que certains l’espéraient.
En Europe, le plan de relance peine à s’installer et les indicateurs économiques ne sont pas brillants. Un ajustement à la baisse des prévisions de croissance et donc des prévisions de résultats est à craindre ces prochaines semaines.
Les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire sont de nouveau en baisse.
C’est la cas de l’hôtellerie (-2,9%) et des loisirs (-1%), mais aussi du transport aérien (-2,7%), avec un recul de 7% pour Ryanair, de 8% pour Lufthansa et de 10,1% pour IAG.
Le secteur des banques européennes, toujours victime de l’incertitude, a chuté de 3,2%.
Les secteurs plus défensifs servent de refuge et s’en tirent mieux : c’est le cas du secteur télécom européen qui limite son recul hebdomadaire à 1% et de celui des services aux collectivités qui n’a cédé que 0,4%.
Au sein du Bel 20
AB InBev, qui pâtira à nouveau des restrictions sanitaires imposées à l’horeca, a reculé de 7,1%.
Barco, très sensible aux chocs économiques, a perdu 10%, pénalisé notamment par les mauvaises nouvelles en provenance d’une partie importante de ses clients : les salles de cinémas.
KBC a chuté de 3,7% et ING de 7,2%. Les deux actions bancaires ont souffert de la déclaration du président du conseil de surveillance de la BCE affirmant que la deuxième vague de coronavirus infligerait une nouvelle gifle aux banques, lesquelles devront supporter de nouveaux défauts de paiement. Les banques devraient dès lors au plus vite nettoyer leur bilan, en liquidant les crédits dont le remboursement est incertain.
Ageas a limité les dégâts avec une baisse de 1,6%. Le groupe vend sa participation de 50,1% dans la joint-venture britannique Tesco Underwriting qui propose des assurances auto et habitation. La transaction devrait être finalisée au 2e trimestre 2021, dégager une petite plus-value et renforcer la solvabilité d’Ageas.
Galapagos est la lanterne rouge du Bel 20 cette semaine, avec une chute de 13,2%. Les essais cliniques en phase II du GLPG1972 menés en partenariat avec le labo pharmaceutique français Sevier pour traiter l'arthrose du genou n’ont révélé aucune différence significative avec le placebo. Le produit est par conséquent abandonné. A ce stade, on pouvait estimer la valeur de la molécule à 5 ou 6 EUR par action Galapagos.
Aedifica a cédé 10,3%, une baisse qui peut s’expliquer en partie par le détachement de coupon lié à l’augmentation de capital.
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Proximus n’a pas profité de son statut défensif et a perdu 4,6%. La banque Barclays a changé son conseil et recommande à présent de vendre.
Telenet a échappé à la baisse généralisée, en grapillant 0,5%. L’opérateur a lancé un projet test d’un internet de base pour les familles défavorisées et a par ailleurs bénéficié d’un nouveau conseil d’achat d’une société de Bourse.
Colruyt, qui reste une valeur refuge en ces temps de crise, a navigué à contre-courant avec une hausse de 1,4%. Le groupe a aussi détruit une partie des actions propres qu’il a rachetées.
En dehors du Bel 20
Ahold Delhaize a profité comme Colruyt d’une situation plutôt favorable au secteur de la distribution et a regagné 1%.
Kinepolis a chuté de 18,2%, pénalisé par le malaise du secteur du cinéma.
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Balta a profité de bonnes nouvelles et a bondi de 17,6%, bien que loin d’être sorti d’affaire.
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Fagron a perdu 6,8% bien que naviguant sans encombre au travers de la crise.
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Oxurion a regagné 6,3%. La biotech centrée sur les traitements ophtalmologiques liés aux maladies oculaires dues au diabète n’a pourtant plus que 32 millions d’euros de trésorerie. Au vu de son pipeline peu avancé (deux produits à l’étude dont un seulement en début de phase II) et des pertes qui vont continuer à courir ces prochaines années, une augmentation de capital est à prévoir au 1er semestre 2021. L’effet dilutif sur l’avoir de l’actionnaire sera conséquent.
Chez Ontex (-1,1%), l’activisme des actionnaires semble faire bouger les choses : après le départ du CEO et le remplacement du président du Conseil d’administration, on assiste à des changements au sein du Conseil d’administration et à la création d’un comité stratégique. L’action reste à ses planchers historiques et est à priori bon marché. Mais en attendant la publication (le 4/11) du résultat trimestriel, qui devrait encore souffrir d’effets de change, restez prudents.
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