Les investisseurs ont semblé apaisés par la moindre gravité du variant Omicron. Sur la dernière semaine de l’année, le S&P 500 a grimpé de 0,9%, le Stoxx Europe 50 de 1% et le Bel 20 de 1,1%.
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Au cours de 2021, les Bourses ont connu une envolée historique avec un rendement de 34,3% pour le marché américain et de 24,4% en Europe, grâce à des bénéfices des entreprises souvent au-delà des attentes et aux mesures de relance des Etats et des banques centrales.
Le secteur des banques européennes a gagné 31%. Le rebond de l’économie a fait grimper les demandes de crédits à la consommation. Le dynamisme des Bourses a permis de très bons résultats dans les activités de gestion d’actifs et de conseils aux entreprises.
Le secteur de l’énergie a rebondi de 29,9%, grâce à la hausse du prix du pétrole. Les compagnies pétrolières dégagent de belles liquidités, dont elles profitent pour réduire leur dette, payer des dividendes et racheter des actions.
Le secteur de la pharmacie et des biotech a gagné 17,8%. Les laboratoires actifs dans la lutte contre la Covid tirent leur épingle du jeu. La baisse de la pression sanitaire et les campagnes de vaccination ont permis une reprise des visites chez les médecins et la normalisation des interventions chirurgicales.
Dans le secteur de la technologie, le compartiment des semi-conducteurs a bondi de 51,5% et celui des logiciels de 36,3%, portés par la digitalisation des économies et les investissements des entreprises.
Le secteur européen des services aux collectivités n’a gagné que 10,1%. Les producteurs d’électricité et les revendeurs de gaz n’ont pas bien profité de l’envolée des prix de l’électricité et du gaz car des plafonds tarifaires ont été mis en place par les gouvernements pour limiter la facture énergétique des ménages.
Le secteur télécom européen reste en retard, avec une hausse limitée à 16,1%. Un retard dû à l’absence de réel dynamisme des activités (maturité, concurrence des réseaux sociaux).
Le secteur de l’acier a grimpé de 29,6%, celui de la construction de 29,5% et celui des ressources de base de 22,1%, grâce à la reprise économique.
Quant au Bel 20, son rebond sur l’ensemble de 2021 est de 19%. En tenant compte des dividendes nets réinvestis, le rendement atteint 21,3%. Il atteint ainsi un niveau dépassant de près de 3% celui d’avant la pandémie. Mais contrairement à beaucoup d’indices, il reste de 9% inférieur à ses records de 2007, à la veille de la crise financière. Et sa performance de 2021 est inférieure à celle des grands indices (+26,9% pour le S&P 500, +26,6% pour le Nasdaq, +22,2% pour le Stoxx Europe 600).
L’indice belge a été porté par quelques belles prestations.
Sofina a bondi de 56%, profitant de la poursuite des revalorisations sur le marché du private equity (85% du portefeuille) et de son excellent réseau, qui lui permet de monter dans le capital de bon nombre de pépites technologiques pas encore cotées.
WDP a gagné 49,3%. La SIR spécialisée dans les immeubles logistiques a profité de l’accélération de l’essor de l’e-commerce, induit par la pandémie.
Ackermans & van Haaren a grimpé de 37,2%, grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses participations et plus particulièrement de la revalorisation de CFE (+46,9%), recherchée pour son expertise dans l’éolien offshore via sa filiale DEME (qui fera l’objet d’une cotation séparée l’été prochain).
Aperam a gagné 39,5%, suivant la tendance du secteur sidérurgique (+29,7%).
Melexis a pris 31,2%, profitant de la forte demande de semi-conducteurs de l’industrie automobile, qui lui a permis de relever par trois fois ses attentes bénéficiaires.
argenx a grimpé de 30,3%. La biotech a le feu vert pour commercialiser l’efgartigimod contre la myasthénie grave aux USA.
Plus d’info dans notre analyse | argenx a reçu le feu vert des USA pour commercialiser l’efgartigimod
Mais le Bel 20 a été freiné par quelques poids lourds.
AB InBev a perdu 6,7%, impacté par les restrictions sanitaires et incapable de rassurer les investisseurs, avec des objectifs de croissance bénéficiaire trop modestes.
Umicore a reculé de 9%. Le groupe s’apprête pourtant à publier des résultats 2021 record, portés par ses activités de recyclage, lesquelles ont été dopées par l’envolée des prix des matières premières. Mais il a inquiété les investisseurs sur le front des batteries, activité dans laquelle il semble avoir tardé à s’adapter à l’évolution des demandes technologiques des constructeurs automobiles.
Colruyt a chuté de 23,1%. Le distributeur s’étouffe dans son modèle basé sur les prix de vente peu élevés. Et ses perspectives sont freinées par son manque d’expansion internationale et sa trop faible présence dans les ventes en ligne.
Galapagos a perdu 38,8% (après déjà -56,9% en 2020). Le discrédit jeté sur son pipeline a forcé la biotech à se repositionner au printemps dernier, décevant même les analystes les plus enthousiastes.
Variations de cours du 01/01 au 31/12/2021.
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