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La semaine sur les marchés : la peur d’une crise économique s’installe

La semaine sur les marchés : la guerre en Ukraine rythme les Bourses, la peur d’une crise économique s’installe.

La semaine sur les marchés : la guerre en Ukraine rythme les Bourses, la peur d’une crise économique s’installe.

Publié le 04 mars 2022
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La semaine sur les marchés : la guerre en Ukraine rythme les Bourses, la peur d’une crise économique s’installe.

La semaine sur les marchés : la guerre en Ukraine rythme les Bourses, la peur d’une crise économique s’installe.

La guerre en Ukraine donne le ton sur les Bourses et provoque de fortes variations.

Les Bourses européennes sont dans le rouge. Le Stoxx Europe 50 chute de 5,9%.
Les Etats-Unis résistent mieux après des propos de la Fed évoquant un resserrement monétaire progressif. Le S&P 500 limite son recul à 0,5% et le Nasdaq à -1,1%.
Chez nous, le Bel 20 n’a pas fait exception, avec un recul de 6,5%.

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Ce sont les Bourses européennes qui portent l’essentiel du poids de l’invasion de l’Ukraine, avec la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, qui handicape le pouvoir d’achat. La peur d’une crise économique s’installe. Les marchés peuvent encore baisser tant qu’existera le sentiment d’une nouvelle dégradation militaire ou économique.

Vu que les acheteurs de pétrole se détournent du pétrole russe, le prix du baril s’est rapproché des 120 USD.
Et comme les investisseurs spéculent sur les soucis d’approvisionnement en or noir, le secteur des actions pétrolières a gagné 6,4%.
Réduisez vos positions si les actions du secteur prennent trop de place dans votre portefeuille.

L’envolée du pétrole ne fait pas l’affaire du secteur du transport aérien en Europe (-13,6%).

Le secteur automobile européen a aussi chuté (-11,8%).

L’envolée des cours des métaux, comme le cuivre ou l’aluminium, permet au secteur des ressources de base de gagner 6,8%. 
Anglo American a encore gagné 3,9%. 
Plus d’info dans notre analyse | Le climat mondial tendu profite au groupe Anglo American
ArcelorMittal, producteur de minerai de fer, profite de la hausse des prix des matières premières et gagne 1,1%.
Aperam chute cependant de 7,1%.

Le secteur de la défense gagne 12,4%. Le réarmement de l’Europe est maintenant incontournable. 
Plus d’info dans notre analyse | Faut-il spéculer sur le secteur de la défense ?

Le secteur des banques européennes perd 11,3%. Le scénario d’une récession économique en Europe gagne en crédibilité chez certains investisseurs.

Les secteurs plus défensifs terminent dans le vert : le secteur de la pharmacie gagne 1,7%, le secteur télécom grimpe aussi de 1,7% et celui des services aux collectivités de 1,5%.

Au sein du Bel 20

Seules quelques actions de l'indice Bel 20 ont réussi à sortir la tête de l'eau et à échapper au malaise.

Elia, l'opérateur de réseau électrique ultra-défensif a ainsi gagné 3,6%.

UCB a gagné 2,3%. Le groupe pharmaceutique a bénéficié de la vente à AbbVie de Syndesi Therapeutics, dont il s'est séparé en grande partie il y a quatre ans mais dont il détenait encore 16,9%.

Umicore a gagné 1,9%. En tant que recycleur de métaux, le groupe est en mesure de tirer parti de la hausse des prix des matières premières.

Tous les autres membres du Bel 20 ont enregistré des pertes légères à très lourdes.

GBL a cédé 4,5%. Selon une agence de presse, le holding est en pourparlers avec des partenaires potentiels (des groupes d'investissements mais aussi des pairs) pour financer et lancer une offre de rachat sur le groupe Ontex, le fabricant de produits d’hygiène jetables, en difficulté (puis le retirer de la cote). Il n'est pas certain que cela aboutisse à un accord, mais la nouvelle a donné un solide coup de pouce à l’action Ontex qui a gagné 19,3% le lendemain de l'annonce (et 1,1% sur la semaine).

Quelques membres du Bel 20 ont publié leurs résultats annuels. Mais malgré les bonnes nouvelles qu'ils contenaient, leurs cours a aussi baissé.

Ackermans & van Haaren a cédé 5,6% bien qu’ayant enregistré un résultat record, grâce notamment aux excellents résultats de CFE.
Plus d’info dans nos analyses |
Résultat record pour le holding Ackermans & van Haaren
Le résultat 2021 de CFE est meilleur que prévu

argenx a perdu 5,7%. Bien que son chiffre d’affaires ait sensiblement augmenté en 2021, la biotech est restée déficitaire, comme prévu. Maintenant que l'efgartigimod a reçu le feu vert des USA (fin 2021), argenx va sérieusement intensifier ses efforts commerciaux et prévoit de brûler plus d'un milliard de dollars de liquidités cette année.

Les entreprises ayant un lien avec la Russie ou l'Ukraine ont été durement touchées, même si la contribution de ces régions à leur chiffre d'affaires et à leurs bénéfices est (plutôt) faible.

AB InBev a perdu 12,5%. Le brasseur opère en Russie et en Ukraine dans le cadre d'une coentreprise avec un brasseur turc. Et la production en Ukraine a été arrêtée.

Solvay a chuté de 14,4%. Certes, le groupe possède une usine de PVC très rentable en Russie (RusVinyl), via une joint-venture avec un partenaire local. Mais bien que le chiffre d’affaires réalisé en Russie soit de moins de 1% du total, le cours a souffert.

KBC, qui est peu exposé directement à la Russie et l'Ukraine, a néanmoins chuté de 16,5%, vu sa forte présence en Europe de l'Est.
Plus d’info dans notre analyse | Comment KBC Groupe et KBC Ancora réagissent-ils face à la guerre en Ukraine ?

En dehors du Bel 20

CFE a abandonné 5,8% malgré des résultats meilleurs que prévu.

KBC Ancora a suivi KBC et chuté de 18,6%.
Par prudence, nous changeons notre conseil. N’achetez plus mais conservez.
Plus d’info dans notre analyse | Comment KBC Groupe et KBC Ancora réagissent-ils face à la guerre en Ukraine ?

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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