Sur la semaine, le S&P 500 cède 1% et le Nasdaq recule de 1,8%. Le Stoxx Europe 50 abandonne 2,2%, avec une baisse plus sévère en Allemagne (-2,7%) et aux Pays-Bas (-2,4%). Dans la tendance, le Bel 20 perd 2,1%.
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La Réserve fédérale américaine (Fed) relève son principal taux d'intérêt de 50 points. C’était attendu. Mais elle ajoute qu’elle prévoit des taux plus élevés pour une durée plus longue que ce qu’espéraient les marchés (surtout suite aux chiffres a priori rassurants de l’inflation américaine). La position de la Fed est cependant logique selon nous, compte tenu des chiffres de l’inflation dans le secteur des services ainsi que de la hausse des salaires. Le scénario d’une possible baisse des taux en 2023 prend en conséquence un coup dans l’aile. La Fed semble prévoir un scénario de récession ces prochains mois.
En Europe, la BCE a déclaré vouloir encore augmenter ses taux pour lutter contre l’inflation. En conséquence, les rendements obligataires se sont tendus (2,17% pour le taux allemand à 10 ans, contre 1,8% début décembre) et les Bourses ont reculé.
A l’echelle mondiale, le secteur technologique perd 2,2%, affecté par l’annonce d’une politique monétaire plus longtemps restrictive (un coût élevé du credit est un frein à sa croissance). Les grands noms de la tech, craignant la récession, ont particulièrement souffert.
ASML a perdu 5,8%, Apple a chuté de 4%.
La petite hausse des prix du pétrole a permis au secteur de l’énergie de grappiller 0,5% et d’être un des rares à terminer la semaine dans le vert.
Les secteurs plus défensifs limitent la casse : celui de la pharmacie perd 0,6%, celui des services aux collectivités cède 0,9%.
Teva bondit de 6,2%.
Le secteur du tourisme recule de 2,8%. Car en 2023, il risque de souffrir des limites du budget vacances des consommateurs, lequel pourra varier en fonction des factures d’énergie. L’allemand TUI cède 10,3% après l’annonce d’une augmentation de capital destinée à rembourser l’aide reçue de l’état allemand.
Au sein du Bel 20
Ackermans & van Haaren, qui gagne 0,5%, a profité du conseil d’achat d’un broker.
UCB n’a pas souffert de la démission de son président du Conseil d’administration, en place depuis seulement un an et demi, et gagne 1,1%.
Galapagos bondit de 7,3%, profitant de résultats encourageants pour le GLPG5101, un produit contre un cancer du système lymphatique en début d’études cliniques (produit développé avec CellPoint, une petite société acquise en juin dernier).
Ageas perd 1,3%. Le titre a souffert d'un rapport d'analyste défavorable, avec un conseil de vente. L'analyste craint surtout les vents contraires que le groupe subit sur le marché chinois de l'assurance-vie, par le biais de son partenaire Taiping Life. Une inquiétude injustifiée selon nous.
Cofinimmo chute de 4,5%. Un analyste a réduit son objectif de cours. Par ailleurs, la SIR acquiert un établissement pour personnes âgées à Grimbergen et va agrandir un centre opérationnel en Finlande.
VGP a cédé 1,9% bien qu’ayant bénéficié d’une hausse d’objectif de cours. Le promoteur immobilier, spécialisé dans la logistique, a également annoncé l'achèvement de son parc d'affaires à Munich, mettant ainsi un point final à sa coentreprise créée à cet effet avec Allianz. Le groupe encaisse ainsi 69 millions d'euros en ce mois de décembre et percevra 7 millions d'euros supplémentaires d'Allianz au 1er trimestre 2023. Cela lui permet de renforcer ses réserves de liquidités et d'apaiser, dans une certaine mesure, les préoccupations des investisseurs en la matière.
WDP perd 1,9%. La SIR annonce par ailleurs avoir été intégré à l’indice Dow Jones réservé aux valeurs à caractère durable à l’échelle mondiale, et conserver sa place dans le même indice au niveau européen.
AB InBev recule de 2,5%. Le titre a souffert du changement de conseil d’un analyste de Crédit Suisse, qui conseille désormais de le vendre (après sa hausse de plus de 20% à la suite de la publication des très bons résultats trimestriels fin octobre).
Colruyt est le grand perdant de la semaine avec une chute de 15,5%, suite à la publication de résultats pire que prévu.
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En dehors du Bel 20
Euronav gagne 1%. La famille Saverys a encore un peu augmenté sa participation (jusqu’à 25%, via CMB). Un seuil suffisant pour bloquer le projet de fusion avec Frontline, auquel elle s’oppose. CMB a envoyé une lettre au conseil d’administration d’Euronav, lui demandant de résilier l’accord de fusion avec Frontline. Mais le bras de fer n’est pas fini. Il semble que seuls un meilleur ratio de valorisation d’Euronav et une stratégie de “verdissement” de la flotte puissent inciter CMB à changer d’avis. En attendant, les tarifs de transport de pétrole restent rentables, bien qu’ayant plongé ces dernières semaines, avec la décision de l’OPEP+ de maintenir sa production réduite jusqu’en 2023.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
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