Le S&P 500 recule de 2% et le Stoxx Europe 50 perd 1,4%. La Bourse suisse chute de 1,7%. Quant à notre Bel 20, il fait quasi du surplace, avec un petit recul de 0,3%.
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L’économie américaine demeure vigoureuse en dépit des relèvements de taux. Et les prix des matières premières sont en hausse. Cela peut dissuader la Fed de baisser rapidement le coût de l’argent. Son président a certes rappelé que, sans être pressé de le baisser, cela restait son scénario central. Mais d’autres membres de l’institution sont moins affirmatifs.
Le ralentissement de l’activité des services aux USA et une inflation européenne moins forte que prévu (2,4% en mars) n’ont pas suffi à rassurer les investisseurs.
La crainte que les taux restent plus élevés plus longtemps qu’espéré relance le taux d’intérêt américain à 10 ans (à 4,33%, contre 4% début mars et 3,8% en début d’année).
Le prix du baril de Brent grimpe de 2,1% à 90,40 USD. Une hausse due notamment à une frappe aérienne israélienne sur l'ambassade iranienne à Damas, qui accroît les tensions régionales. Une attaque de drone ukrainien a aussi touché une grande raffinerie de Russie.
Le secteur de l’énergie gagne 4% en Europe.
TotalEnergies gagne 5,5% et atteint son sommet.
Shell grimpe de 4,9%. Le groupe resserre vers le haut la fourchette de ses objectifs de performances pour le premier trimestre.
Le secteur des ressources de base gagne 2,5%, grâce à la hausse des prix des matières premières.
Anglo American bondit de 7%.
Le secteur des semi-conducteurs cède 3,5%, pénalisé par la remontée des taux à long terme et par les mauvaises nouvelles sur l’activité d’Intel, dont le cours chute de 10,1%.
Le secteur est quasi stable depuis début mars, après sa forte hausse du début d’année.
Au sein du Bel 20
Umicore rebondit de 3,2% après avoir perdu 4,8% la semaine précédente dans le sillage d’un conseil de vente des analystes de Goldman Sachs.
Solvay bondit de 7,8%. Deutsche Bank a réitéré sa recommandation d'achat sur le titre et relevé son objectif de cours de 29 à 31 EUR, malgré la crainte de baisse des résultats trimestriels. Mais le cours a surtout profité des commentaires positifs du gestionnaire américain David Einhorn. Début mars, ce dernier a porté sa participation dans Solvay à 5,21%. Il est visiblement séduit par la position de leader mondial du groupe dans la plupart de ses activités, par sa faible valorisation (rapport cours / bénéfice 2024 = 7,2) et par le dividende attrayant (rendement de 8,9% brut) et qui devrait rester à niveau ces prochaines années.
UCB gagne 1,3%. Son bimekizumab, dans son indication pour le traitement de l'hidradénite suppurée active, déjà bien parti pour être approuvé par l'Agence européenne des médicaments, poursuit aussi son chemin aux USA : la FDA va examiner la demande de mise sur le marché du produit. En cas d’avis positif, un lancement au 1er semestre 2025 est envisageable. Le bimekizumab est déjà commercialisé depuis novembre aux USA contre le psoriasis en plaques modéré à sévère, avec de premières ventes encourageantes. Le cours a enfin renoué avec son record historique d’il y a deux ans.
AB InBev perd 2,3%. Les ventes de la Bud Light restent plombées par la campagne publicitaire mal accueillie l’an passé aux USA. La place réservée au brasseur dans les rayons des distributeurs américains, largement déterminée par les ventes de l’année précédente, risque d’être ainsi réduite de 10 à 15%.
argenx chute de 2,6%, suite notamment à un conseil de vente et un objectif de cours pessimiste du courtier Bernstein. La majorité des analystes restent néanmoins acheteurs. Pour notre part, nous avons adopté une attitude prudente depuis fin 2023, après l’abandon de deux études cliniques en phase III.
KBC abandonne 1,1%, après avoir grimpé quasi sans arrêt depuis novembre.
Melexis recule de 0,6%, dans le sillage des secteurs de l’automobile et de la technologie.
GBL (-0,8%), toujours soucieux de se développer dans la gestion d’actifs pour compte de tiers, a acquis le spécialiste italien de la gestion de la dette privée Ver Capital, via sa filiale italienne Sienna IM. Celle-ci accroît ainsi de 2,2% ses actifs sous gestion, générateurs de revenus récurrents. Sienna IM pèse à ce jour moins de 1% de la valeur intrinsèque de GBL (dont la décote reste élevée, à 37%).
Les valeurs du secteur immobilier profitent de la suggestion de la BCE quant à une éventuelle baisse des taux en juin.
Cofinimmo grimpe de 2,2% et Aedifica de 0,7%.
WDP a finalisé quelques accords précédemment annoncés : l’achat du Doraly Expo Market à Bucarest (commerce en gros), ainsi que d’un site dans la région de Reims. De quoi utiliser déjà plus de la moitié des 300 millions d’euros récoltés lors de la dernière augmentation de capital. Par ailleurs, une société de Bourse a fait passer son conseil sur le titre de “vendre” à “acheter”, considérant que, compte tenu des revenus locatifs potentiels, le titre est bon marché. Le cours n’a cependant pas profité de ce rapport positif et cède 0,9% sur la semaine.
En dehors du Bel 20
Tessenderlo gagne 1,2%. Le cours est de 25% inférieur à la valeur comptable. Le groupe dispose d’une copieuse trésorerie et annonce son intention de racheter des actions propres et de les détruire.
Euronav gagne 1,8%. Désormais détenu à 88,61% par CMB, le groupe fait une croix sur sa politique consistant à reverser 80% de ses bénéfices aux actionnaires (sans surprise vu les investissements prévus pour « verdir » et diversifier la flotte). Le dividende sera désormais entièrement discrétionnaire. Après la très grosse distribution de 4,57 USD par action qui sera proposée à l’AG du 16/05 prochain (et dont plus de 90% échapperont au précompte mobilier), aucun dividende n’est prévu pour le 4e trimestre. La coûteuse et risquée stratégie de diversification et de verdissement de la flotte trouble la visibilité sur les bénéfices futurs. Les dividendes risquent d’être limités à l’avenir. Si vous n’avez pas cédé vos actions à l’OPA clôturée le 15/03, vendez.
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