Aux Etats-Unis, l'inflation a reculé pour le cinquième mois d'affilée, à 2,5%, son niveau le plus bas depuis trois ans et demi. Le scénario de baisse des taux par la Fed la semaine prochaine prend encore de l’épaisseur. Mais les espoirs d’une baisse de 0,5% s’amenuisent au profit de celle de 0,25%. En Europe, où les pressions inflationnistes se font moins fortes, la BCE a réduit de 0,25% son taux de base, comme attendu, ce qui a permis aux actions de continuer leur rebond.
De part et d’autre de l’Atlantique, les banques centrales veulent éviter la récession de leurs économies.
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Le retour de l’appétit pour le risque ramène les investisseurs sur les valeurs de la technologie (+5,7%), ce qui pousse les indices à la hausse. En ce vendredi début d’après-midi, le S&P 500 et le Nasdaq progressent de 3,5% et 5,3%. Rebond de 15,9% pour NVIDIA et de 6,5% pour ASML. Hausse de 11,3% pour les semi-conducteurs.
En Europe, le Stoxx Europe 50 bondit de 1,3%. Le secteur de la distribution y progresse de 3,9%.
Les bons résultats trimestriels d’Oracle (+13,8%) permettent au secteur des logiciels de gagner 6,2% sur la semaine. Gain de 5,5% pour SAP.
Encore une semaine difficile pour le secteur européen de l’automobile, qui affiche une baisse de 4,1% (-15,6% depuis le début d’année). BMW (-6,9%) a abaissé ses prévisions de marge pour cette année. Baisse de 3,2% de Mercedes.
Le secteur bancaire européen (+0,3%) réagit peu aux spéculations de rapprochements. Unicredit (+2,3%) est devenu le 2ème actionnaire de Commerzbank (+19,5%), relançant les spéculations sur des fusions dans le secteur bancaire. Ce n’est pas la première fois. Souvent citées comme cibles, Société Générale et ABN Amro gagnent 1,6% et 3,3%. Hausse de 2,3% pour BNP Paribas.
En Belgique, le Bel 20 s’est inscrit dans la tendance européenne, avec une progression hebdomadaire de 1,2%.
Au sein du Bel 20
Star de la semaine, le holding Sofina a bondi de 13,4%. Les investisseurs semblent enfin avoir pris conscience de la sous-évaluation du cours de l’action par rapport à la valeur du portefeuille, que nous évaluons à 287 EUR/action, soit encore 15% au-dessus du cours actuel.
A l’extrême opposé, D’Ieteren a plongé de 7,8%. Le holding a publié des résultats semestriels en ligne avec les attentes. Mais le remaniement surprise de son actionnariat familial qui, de par son financement, pénalisera les petits actionnaires, a été mal accueilli.
Plus d’info dans notre analyse | Super dividende de D’Ieteren, mais aussi gros précompte
Pour le reste, la quasi-totalité des membres de l’indice a terminé la semaine dans le vert. Le brasseur AB InBev (+3,6%), en hausse de 6,1% depuis la fin août, a encore profité d’un nouveau conseil d’achat des analystes de BNP Paribas Exane, qui pensent que les conditions macro-économiques pourraient favoriser le secteur, plus résistant à la conjoncture que celui des spiritueux.
Lotus Bakeries (+2,9%) a atteint de nouveaux records historiques cette semaine. Avec une capitalisation boursière en progression de 46,1% depuis le début de l’année, il est maintenant déjà la 5e plus grosse valeur de l’indice. Même si la success-story du groupe s’est encore confirmée dans ses chiffres semestriels publiés le 9 août, la valorisation stratosphérique du titre (rapport cours/bénéfice 2025 estimé à 57 !) nous incite toujours à vous conseiller de mettre vos bénéfices à l’abri.
Le chimiste Azelis a profité d’un conseil d’achat de Morgan Stanley, qui vise un cours de 22,3 EUR/action. A 19,46 EUR actuellement, le cours reste 25% sous son prix d’introduction en Bourse il y a tout juste trois ans.
Galapagos (+6,3%) a poursuivi son rebond entamé à la fin du mois d’août, dans le sillage de l’annonce de l’augmentation de la prise de participation d’un fonds biotech américain déjà actionnaire depuis début 2022. Le cours n’en reste pas moins en recul de 28,2% depuis le début de l’année et à un niveau inédit depuis 2015.
Même Umicore a gagné 1,9%, après avoir atteint un plus bas sur 15 ans en début de semaine. L’actualité autour de l’industrie des batteries en Europe reste mauvaise. Cette semaine, c’est le développeur/producteur suédois de batteries Northvolt qui a annoncé réduire sa production et ses effectifs face à la concurrence accrue dans le secteur et à la décélération de la demande de véhicules électriques. La semaine précédente, le Suédois avait déjà annoncé le report de l’ouverture d’une usine au Canada.
Les cours des SIR ont été aussi bien orientés.
WDP (+2,4%) a fait l’acquisition pour 50 millions EUR de six entrepôts (43 000 m²) répartis sur plusieurs sites et tous loués pour une durée moyenne pondérée de 11 ans à des clients de premier choix (Chronopost, Mondial Relay…). Les actifs français du groupe se montent désormais à 300 millions EUR, soit 4,2% de son portefeuille.
Aedifica (+2,2%), quant à lui, étend sa présence au Royaume-Uni qui pèse pour environ 20% de son portefeuille. La SIR active dans les maisons de repos a acquis quatre maisons de repos (dont une en phase d’achèvement) pour environ 73 millions EUR. Les actifs repris offrent un rendement locatif brut d'environ 6,5%, soit un peu plus que la moyenne actuelle du groupe (5,9%).
Hors Bel 20
Le meilleur élève de la Bourse de Bruxelles cette semaine a été IBA, qui a bondi de 20,4%. PanTera, sa joint-venture avec le centre nucléaire SCK CEN, a levé 134 millions EUR (93 millions + 7,2 millions de dette convertie en actions + 33,8 millions de dettes) pour construire une installation qui produira à terme de l’actinium-225, un radio-isotope thérapeutique vu comme la prochaine grande innovation en oncologie (la thérapie alpha, plus ciblée, plus précise). Cette levée de fonds valorise PanTera à 280 millions, dont IBA est désormais actionnaire à 31,3% (contre 47,8% avant l’augmentation de capital). Elle permettra à IBA de réévaluer à la hausse sa participation (2,9 EUR/action), avec un impact comptable positif de 23 millions EUR, soit 0,76 EUR/action, qui sera réparti sur les trois exercices à venir. De nombreuses études cliniques sont en cours pour l’utilisation de l’actinium-225, mais la disponibilité de ce radio-isotope, qui n’existe pas à l’état naturel, fait cruellement défaut. Le projet, qui a débuté par une collaboration stratégique entre IBA et SCK CEN en 2021, ne sera opérationnel qu’en 2029, lorsque les premières thérapies alpha seront (en principe) lancées sur le marché.
Au rayon des résultats, le bénéfice par action du holding TINC (+4,6%) a atteint 0,5 EUR sur les six premiers mois de l’année et la valeur intrinsèque de son portefeuille a progressé de 3%, à 13,26 EUR/action et ce, malgré la distribution d’un dividende de 0,84 EUR brut en mai. Le groupe payera un dividende de 0,58 EUR brut au titre de l’exercice 2024. Convertie sur base annuelle (le dernier exercice avait compté 18 mois), c’est une progression de 3,6%. Avec des liquidités générées très prévisibles, un beau rendement de dividende et une décote affichée par le cours sur la valeur intrinsèque du portefeuille de 11%, ce holding diversifié (31 participations) mérite assurément une place dans votre portefeuille pour en réduire le risque.
Le holding Brederode (+8,4%) a vu la valeur intrinsèque de son portefeuille progresser de 4,9% sur les six premiers mois de l’année, à 134,82 EUR/action, soutenu à la fois par ses participations cotées et ses participations dans le private equity.
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