Sur la semaine, le S&P 500 a cédé 0,5%, le Stoxx Europe 50 a perdu 0,2%. Quant à notre Bel 20, il est resté quasi à l’équilibre (-0,1%).
La peur des investisseurs est-elle irrationnelle ? Peut-être pas. Avec l’économie américaine qui redevient dynamique et un plan de relance en passe de voir le jour aux USA, l’inflation pourrait reprendre et les taux d’intérêt remonter plus qu’attendu. Et une hausse trop rapide et incontrôlée des taux paralyserait assez vite les marchés d’actions. Cette inquiétude conduit les investisseurs à s’interroger sur l’opportunité de se tourner davantage vers les obligations et à moins se focaliser sur les espoirs de redémarrage de l’économie, alors que pourtant la vaccination progresse et que la contamination ralentit dans le monde.
Vu qu’une remontée trop rapide des taux pèserait particulièrement sur les valeurs technologiques les plus chères, le Nasdaq a perdu 1,6% et les valeurs technologiques européennes ont abandonné 1,3%.
Le compartiment des semi-conducteurs, qui connait des problèmes d’offre, est resté stable. Celui des logiciels a reculé de 1,4%.
Les actions des banques européennes, pour lesquelles une hausse des taux est profitable, ont gagné 1,1%, avec une hausse de 2,9% pour BNP Paribas et de 1,5% pour UBS.
Le secteur du pétrole, qui bénéficie d’un prix du baril dépassant les 60 USD, a progressé de 1,2%. La demande en pétrole s’affermit mais l’offre souffre de problèmes de production dus à la rigueur de l’hiver dans certaines régions des USA.
Les valeurs cycliques ont subi des prises de bénéfices, malgré les espoirs de voir l’épidémie bientôt sous contrôle.
Le très médiatique (mais onéreux) secteur de l’hydrogène a souffert de lourdes prises de bénéfices : Plug Power a reculé de 20,5%, Ballard Power de 16,2%, McPhy Energy de 10,3% et Nel de 13,8%.
Au sein du Bel 20
Un an après la correction généralisée des marchés induite par crise du Covid, seuls 6 des membres du Bel 20 affichent un cours supérieur à leur niveau d’avant cette crise. Et l’indice devrait encore progresser de 11% pour renouer avec ses niveaux de début 2020.
Galapagos a publié son résultat de 2020 : une perte de 4,69 EUR par action. Comme souvent, ce résultat est cependant de peu d’importance pour la biotech, dont le cours fluctue avant tout au gré du succès des essais cliniques. Le cours a toutefois encore perdu 3,7% sur la semaine, portant sa chute à près de 60% depuis l’été. En cause, des déboires successifs qui ont jeté le doute sur la qualité de son pipeline de produits en développement.
Argenx a perdu 3%, victime de quelques prises de bénéfices après une envolée de 25% depuis le début de l’année.
UCB a abandonné 4,4%.
ING, encore soutenue par ses bons résultats de 2020 publiés la semaine passée, a profité d’un nouveau conseil d’achat de Goldman Sachs et a gagné 6,1% (la meilleure progression de la semaine au sein de l’indice), malgré le détachement de son dividende intérimaire (0,12 EUR brut).
KBC, dont les résultats avaient été nettement moins convaincants, a perdu 1,6%.
Aedifica a gagné 3,2%. La SIR a fait ses premiers pas en Irlande où, du fait de la démographie vieillissante, l’offre de maison de repos de qualité peine à satisfaire la demande. Aedifica poursuit un processus d’expansion sain et bien géré. Mais, en raison la prime de 63% affichée par le cours sur la valeur intrinsèque, nous ne vous conseillons pas d’acheter.
Pour un achat, privilégiez Cofinimmo, dont la prime se limite à 39%.
Barco a gagné 5,3%, profitant des excellents chiffres de fréquentation des salles de cinéma d’un exploitant chinois.
En dehors du Bel 20
Sioen a enregistré la meilleure performance hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles : +17,9%. Le cours s’est aligné sur le nouveau prix offert par le holding familial Sihold. La durée de validité de l’offre a été prolongée jusqu’au 26 février au moins. Les actionnaires qui ont déjà participé à l’offre bénéficieront du nouveau prix.
Acceptez l’offre.
Befimmo, SIR spécialisée dans les bureaux, a perdu 2,8%. Son bénéfice 2020 (2,81 EUR par action) est cependant légèrement au-dessus de nos attentes et la valeur intrinsèque du portefeuille a diminué d’à peine 0,7%, à 58,85 EUR. Le taux d’occupation de ses immeubles et de 95,2%. Et 99,7% des loyers dus ont été collectés au cours de l’exercice. Le solde de dividende est confirmé à 0,40 EUR net, portant le dividende total pour 2020 à 1,58 EUR net. Cette année toutefois, le bénéfice diminuera, dans le sillage des désinvestissements. Mais à l’horizon 2025, le groupe ambitionne un bénéfice de 3 à 3,20 EUR par action. La décote (42%) est exagérée.
Polygon Global Partners, qui détient 5,29% d’Orange Belgium (+2%) et peut donc bloquer l’offre de reprise de la maison mère Orange (à 22 EUR) a mandaté la banque Ondra pour valoriser Orange Belgium. Celle-ci valorise Orange Belgium à 32 à 36 EUR par action et même à 45 EUR si l’opérateur belge se décidait à se séparer de ses pylônes (en tout ou en partie). En attendant une offre définitive, conservez Orange Belgium.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.