Le S&P 500 cède 1% et le Nasdaq recule de 2,6%.
Le Stoxx Europe 50 gagne quant à lui 1,2%.
Et notre Bel 20 reste quasi stable (+0,2%).
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En dépit de la résilience des Bourses, les investisseurs ont le moral dans les chaussettes.
D’une part, les tensions diplomatiques se sont accentuées, après la découverte de massacres perpétrés contre des civils en Ukraine par l’armée russe. La plupart des Etats européens veulent plus de sanctions économiques contre la Russie, au prix d’un choc sur la confiance, qui précipitera plus vite l’Europe dans la récession. Les entreprises européennes risquent de suspendre leurs prévisions de bénéfices pour 2022, accentuant le malaise sur les Bourses.
D’autre part, la perspective d’un durcissement plus rapide de la politique monétaire aux USA préoccupe toujours les investisseurs, qui s’interrogent sur la capacité de la Fed à éviter une récession.
Le taux en dollar à 10 ans dépasse les 2,6%.
Cela pèse sur le secteur des actions technologiques américaines.
Meta (Facebook) cède 0,8%, Alphabet chute de 3% et Amazon de 3,5%.
Le secteur des actions technologiques européennes n’est pas épargné, avec un recul de 3,5%.
En Europe, les valeurs liées aux cycles économiques sont à la peine.
Le secteur automobile recule de 3,5%, celui de l’acier chute de 5,4%, celui de l’industrie cède 3,7% et le secteur bancaire perd 3,3%.
Par contre, les valeurs plus défensives européennes sont de nouveau recherchées.
Le secteur des services aux collectivités gagne 2,5%, celui de l’alimentation grapille 1,9%, le secteur pharmaceutique bondit de 6,2% et le secteur télécom gagne 2%.
A noter que KKR a retiré son offre d'achat sur Telecom Italia. L’action Telecom Italia cède 5,2% sur la semaine.
Plus d'info dans notre analyse L’offre de KKR sur Telecom Italia a capoté
Le climat anxiogène permet aux valeurs du secteur de la défense de gagner 4,2%.
Thales grimpe de 6,2%, Lockheed Martin de 4,4% et BAE Systems de 3,6%.
Au sein du Bel20
La semaine a été très calme sur le front de l’actualité de entreprises.
Les membres du Bel 20 ont, à quelques exceptions près, suivi les évolutions sectorielles observée aux niveaux européen et mondial.
Ce sont les valeurs les plus cycliques qui ont le plus reculé.
Aperam perd encore 8% et affiche désormais une chute de plus de 24% depuis le début de l’année. Dans le secteur, préférez ArcelorMittal.
Umicore recule de 4% et Solvay de 2,8%.
Les valeurs financières n'ont pas fait bonne figure.
Elles souffrent de la crainte d'une récession en Europe, en raison du conflit entre la Russie et l'Ukraine. La hausse des taux d'intérêt, favorable aux bénéfices des banques et des assureurs, n'a pas permis d'améliorer la situation.
KBC baisse de 3,8%.
Ageas, qui a finalisé la vente d’activités d'assurance professionnelle au Royaume-Uni, baisse de 0,4% (malgré la hausse d’un objectif de cours par un analyste).
Les valeurs les plus défensives sont en haut du tableau.
Elia bondit de 9,4%, pour atteindre des sommets historiques. Hyper défensif et protégé contre l’inflation, le groupe est à même de profiter de l’accélération des développements dans l’énergie renouvelable attendue en Europe (pour réduire la dépendance aux hydrocarbures russes).
Colruyt profite bien du caractère défensif de son secteur d’activité en ces temps incertains. Après avoir perdu la faveur des investisseurs après la publication de résultats et de perspectives décevants, l’action n'a cessé de grimper depuis le début du mois de mars et gagne 3,9% sur la semaine. Le spécialiste des prix les plus bas semble être en mesure d'attirer à nouveau plus de clients, maintenant que l'inflation s'envole.
Aedifica gagne encore 2,5%. La SIR continue d'enchaîner les acquisitions, ce qui est clairement apprécié par les investisseurs. Cette semaine, elle a acquis 4 centres de soins résidentiels sur l’île de Jersey et 1 sur l'île de Man et elle a investi dans 3 nouveaux centres de soins résidentiels supplémentaires en Irlande.
VGP a bénéficié de la hausse d’un objectif de cours d’un analyste et gagne 1,9%.
Galapagos bondit de 10,9%. Le nouveau CEO, Paul Stoffels, vient de prendre ses fonctions. En janvier, c’est l’annonce de l’arrivée de cet ex-directeur scientifique de Johnson & Johnson qui avait permis de mettre un terme à l’hémorragie du cours. Celui-ci reste néanmoins de 74% inférieur à ses sommets de février 2020.
En dehors du Bel20
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