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La semaine sur les marchés : l’inflation s’aggrave

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Publié le 03 juin 2022
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La semaine sur les marchés : l’inflation s’aggrave

La semaine sur les marchés : l’inflation s’aggrave

Les chiffres records d’inflation en mai pour la zone euro déçoivent les marchés.

Les Etats-Unis se sont approchés du week-end dans le vert alors que l’Europe reste dans le rouge. La macroéconomie a dicté la tendance de la semaine : +0,4% pour le S&P 500, +1,5% pour le Nasdaq, -0,6% pour le Stoxx Europe 50 et -2,2% pour le Bel 20 avant la séance du vendredi. 

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Les chiffres records d’inflation en mai pour la zone euro déçoivent les marchés. La déception est d’autant plus marquée qu’ils avaient spéculé la semaine précédente sur le fait que le pic était proche.
Aux Etats-Unis, un ralentissement de l’économie laisse espérer que la banque centrale se montre moins agressive dans sa remontée des taux d’intérêt. Le PDG de la banque JP Morgan met en garde contre un «ouragan économique» en passe de s’abattre sur le pays.

Le secteur technologique a gagné 2%. Il n’a pas souffert du fait que les taux à long terme américains se soient légèrement tendus après la publication des chiffres de l’inflation, ni de l’avertissement sur résultats de Microsoft (+0,5%).

Le secteur automobile européen gagne 4,9%, avec une hausse de 5,1% pour Volkswagen, de 4,5% pour BMW et de 2,8% pour Mercedes (dont un dirigeant estime que le plus dur est passé en ce qui concerne la pénurie de semi-conducteurs, qui freine les ventes).

Le secteur de l’énergie perd 0,4%. Il n’a donc pas profité de l’annonce de l’Union européenne quant à un prochain embargo sur le pétrole russe. D’ailleurs, l’annonce par l’OPEP+ d’un nouveau relèvement de sa production en juillet ne fera pas non plus baisser les tensions sur le marché du pétrole, qui reste animé par une forte demande.

Les secteurs défensifs n’ont pas séduit les investisseurs.
Le secteur européen des services aux collectivités recule de 1,7%.
Le secteur mondial de la pharmacie perd 2,1%.

En Belgique

L’indice Bel 20 a souffert des corrections qu’ont subi quelques poids lourds de la cote.

argenx (conservez) a cédé 3,8%. La biotech attend toujours le feu vert des autorités européennes et britanniques pour commercialiser son efgartigimod pour traiter la myasthénie grave. Elle a toutefois reçu un avis scientifique positif d’un organe public britannique pour déjà permettre un accès à certains patients qui ne répondraient pas aux traitements déjà sur le marchés. C’est une confirmation supplémentaire des bénéfices que peut apporter ce produit. Il est déjà commercialisé aux USA depuis fin 2021. Et ses premières ventes sont très encourageantes. Mais le cours n’en a pas profité.

Ageas a perdu 7,4%. Un recul dû cependant pour 80% au détachement de son coupon de 2,75 EUR.

L’inflation des matières premières agricoles pèse sur les secteur de l’alimentation et des boissons.
AB InBev n’y échappe pas et perd 3,3%.
Colruyt continue de perdre du terrain, avec un recul de 2,2%. Le distributeur a subi le recul d’un objectif de cours par un analyste. Et il semble être la cible de vendeurs à découvert, qui spéculent sur une poursuite de la baisse du cours.

Sofina a encore perdu 1,3%. Le recul depuis les sommets de mi-décembre atteint désormais 50%. Fin décembre, le cours affichait encore une prime de 26% sur la valeur du portefeuille. A présent, selon nos estimations, il s’agit d’une décote de près de 14%. Ne vous précipitez pas pour autant pour acheter. Vu que le portefeuille contient pour 93% des actions non cotées, et compte tenu de la forte pression que subissent les valeurs technologiques, il est très difficile d’estimer précisément la valeur du portefeuille. Les analystes les plus optimistes commencent d’ailleurs enfin à réduire leur estimation (jusqu’ici, ils se basaient toujours sur la valeur intrinsèque communiquée par le groupe au 31/12/21).

VGP s’est redressé de 6,6%, limitant désormais sa chute depuis le début de l’année à 24,8%. Le promoteur immobilier a signé quelques nouveaux baux et annoncé quelques bonnes nouvelles quant à sa situation locative. Mais la hausse du cours est sans doute surtout liée au fait que VGP devrait vraisemblablement être inclus dans l’indice immobilier européen EPRA.

Les sociétés immobilières ont souffert de la hausse des taux d'intérêt.
WDP a baissé de 2,8%.
Cofinimmo a perdu 4,1%.
Aedifica, qui a annoncé l'acquisition d'une clinique privée aux Pays-Bas et la construction d'un centre de repos et de soins au Royaume-Uni, a même chuté de 5,5%.

Du côté des valeurs les plus cycliques…
Aperam a gagné 2%. Le cours a profité de rumeurs d’un rapprochement avec son homologue Acerinox.

Solvay a grimpé de 1,4%. Le cours a peu profité de l’annonce de la fusion de Firmenich (spécialiste suisse de la parfumerie et des arômes) avec DSM (fournisseur néerlandais de produits et de composants pour les industries de l'alimentation, la beauté, la santé…)

D’Ieteren a grappillé 0,5% malgré les mauvais chiffres des immatriculations de voitures neuves sur le marché belge (-16,7% en mai, -16,1% sur les 5 premiers mois de l’année). La part de marché du groupe (22,3% depuis le début de l’année) reste assez stable mais le distributeur subit le manque de véhicules disponibles chez les constructeurs (qui découle de la pénurie de composants électroniques).

Variations de cours de lundi matin à jeudi soir. 

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