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La semaine sur les marchés : du rouge partout

La semaine sur les marchés : du rouge partout

La semaine sur les marchés : du rouge partout

Publié le 07 juillet 2023
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La semaine sur les marchés : du rouge partout

La semaine sur les marchés : du rouge partout

Les craintes reprennent le dessus quant à de nouvelles hausses des taux qui freineraient les marchés et l’économie.

Les Bourses restent très dépendantes des données macroéconomiques.  
Sur la semaine, le S&P 500 recule de 0,9% et le Nasdaq de 0,8%.
Même morosité en Europe où l’activité des industries se contracte.
Le Stoxx Europe 50 s’enfonce de 3,9% (avec une chute de 4,6% à Paris).
Notre Bel 20 accuse un recul de 1,5%.

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Le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine laisse peu de doutes: il y aura encore des hausses de taux après la pause de juin. D’autant plus que les indicateurs économiques (comme notamment les créations d’emplois, un des baromètres de la FED pour ajuster sa réponse à l'inflation), montrent que l’économie reste dynamique.

Les indicateurs américains mettent dès lors les taux sous tension.
Le taux à 10 ans américain dépasse à nouveau les 4% (4,04%), contre 3,8% fin juin.
La hausse des taux à deux ans (à 4,98%) met la pression sur les banques américaines qui risquent de voir leurs déposants les quitter pour acquérir des obligations plus rémunératrices via des courtiers low cost.
Les actions des sociétés financières européennes lâchent en moyenne 2,6% sur la semaine.

Le regain des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont aussi pesé sur les Bourses.

Certains indicateurs avancés soulignent en outre que la zone euro est sur le seuil de la contraction.

Sur les Bourses européennes, tous les secteurs clôturent la semaine dans le rouge (technologie : -4,2%, loisirs : -3,9%, distribution : -3,7%, chimie : -2,8%…). 
Les valeurs de l’industrie sont sanctionnées (Kion : -10,4%, Knorr Bremse : -10,1%, Schnitzer Steel : -7%, Schneider : -6,2%…).

Le secteur des ressources de base perd 1,3%, pénalisé par le fait que la croissance économique chinoise s’avère moins soutenue que les attentes des marchés.

Les valeurs au profil plus défensif, un peu plus entourées en cas de stress en Bourse, résistent mieux : le secteur de l’alimentation ne recule que de 0,2% et le secteur télécom de 0,3%.

L’Arabie saoudite tente de faire remonter les prix du pétrole, en prolongeant la réduction de sa production de pétrole. La Russie suit le mouvement. Jusqu’à présent, ce type de manoeuvre n’a pas permis de relancer durablement les prix. Ceux-ci restent davantage affectés par les craintes sur la vigueur de la demande ces prochains mois, ainsi que par l’idée que ces annonces de réduction de la production pourraient être destinées à manipuler le marché et ne pas étre vraiment appliquées en définitive. 
Le secteur pétrolier recule de 0,6%, avec notamment une chute de 5,6% pour Repsol.

Au sein du Bel 20

Malgré la hausse des taux génralisée, les SIR clôturent dans le haut du tableau, grâce aux bonnes nouvelles les ayant entourées en début de semaine.

Warehouses De Pauw gagne 4,8%. La SIR a reçu la confirmation qu’elle bénéficiait pour son exercice 2021 d’un regime fiscal favorable aux Pays-Bas. Elle peut dès lors reprendre de précédentes provisions, ce qui aura un impact positif (non récurrent) sur son résultat 2023. La SIR est en outre désormais suivie par une société de Bourse qui en fait un commentaire élogieux et fixe un objectif de cours à 28 EUR. Nous sommes aussi encore un peu plus optimistes et confirmons notre conseil d’achat.

Aedifica grimpe de 2,3%. Trois sociétés de Bourse réduisent leur objectif de cours, compte tenu de l’effet de dilution consécutif à la récente augmentation de capital. Mais quelques analystes considèrent que la faiblesse du cours est une opportunité, compte tenu du vieillissement de la population (Aedifica investit dans les maisons de repos) et des bonnes performances de la SIR. De notre côté, nous en restons à notre conseil prudent : conservez.

Cofinimmo grappille 0,4%. Après avoir annoncé ces précédentes semaines la vente de divers immeubles de bureaux bruxellois, la SIR annonce qu’elle va construire à Valladolid (Espagne) un centre de repos et de soins déjà préloué (livraison prévue au 2e trimestre 2025).

Proximus, après avoir touché son plancher la semaine passée, rebondit de 2%. Le groupe, qui publiera ses résultats semestriels le 28 juillet prochain, a profité du soutien des analystes de Citi qui qualifient la valorisation actuelle d’apocalyptique, alors que la concurrence du 4e opérateur Digi n’est pas pour demain et que le second semestre devrait être meilleur grâce aux hausses de prix déjà annoncées pour compenser la hausse de coûts.

Elia perd 4,7%. Le marché craint une nouvelle augmentation de capital, nécessaire pour financer ses importants investissements.

Les valeurs les plus cycliques et les holdings n’ont pas été à la fête.

Aperam recule de 3% et GBL de 3,8%.
D’Ieteren cède 3,8%. Le groupe n’a pas profité de la nomination d’un nouveau directeur financier (pour succéder au précédent qui part à la retraite).
Ackermans & van Haaren perd 1,9%, insensible aux bonnes nouvelles d’OncoDNA, une de ses petites participations (spécialisée dans la génomique et le théranostic pour le traitement du cancer et des maladies génétiques), qui a levé 6,5 millions d'euros et annoncé viser la rentabilité fin 2024.

Melexis sort un peu du lot dans le secteur technologique, pénalisé par la tendance haussière des taux, mais en cédant tout de même 2,9%.

Barco grappille 0,6%, profitant du fait qu’un analyste l’a repris dans sa liste de favoris.

AB InBev perd 2,2%. Les analytes de Citi ont estimé que le coût de la débâcle de la Bud Light aura sur le bénéfice opérationnel 2023 un impact négatif de 1,3 milliards. De quoi mettre en danger les objectifs annuels du groupe (hausse de l’EBITDA de 4 à 8%). On en saura plus le 3 août, lors de la publication des résultats semestriels.

Umicore perd 1,4%, pénalisé par la baisse des objectifs de cours des analystes, due à la baisse des prix des métaux précieux (rhodium, palladium…) qui pèsera sur les résultats de son activité recyclage. Selon nous, cette division devrait voir son résultat opérationnel chuter de 30 à 40% cette année. L’activité batteries souffre quant à elle du déstockage des clients et de la baisse des prix du nickel et du cobalt. Seule l’activité catalyseurs devrait tirer son épingle du jeu. Mais sans compenser. Les résultats semestriels seront publiés le 28/07. Umicore communiquera probablement à ce moment ses objectifs de résultats pour l’ensemble de 2023. Nous nous attendons à un recul de près de 20% du bénéfice opérationnel hors éléments non récurent (le double de ce que nous prévoyions en début d’année). Le cours en tient cependant compte.

En dehors du Bel 20

Ekopak bondit de 10,1%. Le groupe, qui a déjà parmi ses clients EDF, Borealis, France Evaporation et la SNCF, vient de conclure un premier contrat Waas (Water-as-a-Service) en France, avec TotalEnergies. L’installation entrera en fonction en 2024. Le contrat fournira une belle contribution aux résultats de la division WaaS dès l’exercice 2024 et pour une durée de 15 ans. Ekopak va en outre équiper une fabrique de batteries du nord de la France (encore à construire) d’un processus complet de traitement des eaux industrielles. Ce projet contribuera au résultat d’Ekopak dès l’exercice en cours.

DEME cède 2,2%. Le coupon du dividende de 1,50 EUR brut a été détaché le 3/7 (paiement le 10/7). Le groupe a par ailleurs inauguré le Green Jade, son bateau destiné à l’installation d’éoliennes en mer. Le Green Jade est le deuxième navire géant qui rejoint la flotte de DEME, après l’Orion, opérationnel depuis le printemps 2022. Ces deux bateaux sont destinés à l’installation des dernières mega-éoliennes. Le bateau sera affecté à la transition énergétique de Taiwan, qui entend fortement développer son parc d’éoliennes offshore d’ici 2050.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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