Au terme d’une semaine à nouveau agitée, le S&P 500 américain, certes aidé par la politique monétaire de la Fed, est parvenu à regagner 2,4%.
En Europe, où rien n’a été décidé au niveau monétaire (la BCE se réunit la semaine prochaine), le Stoxx Europe 50 a reculé de 0,3%.
Quant à notre Bel 20, après un bond de 3,1% entre lundi et mercredi, dans l’euphorie suite à la baisse des taux de la Fed, il a reperdu du terrain jeudi et vendredi et clôturé finalement en recul de 1,9%. Depuis le recensement des premiers cas d’infection en Italie, le Bel 20 affiche maintenant un recul de 16,1%.
La banque centrale américaine a baissé son taux directeur pour essayer de calmer les Bourses en soutenant l’économie. Une intervention à la finalité peu concluante puisque les consommateurs demeurent méfiants et que certaines entreprises peinent à produire.
Le coronavirus n’est toujours pas sous contrôle tant en Chine, qu’en Europe ou aux USA.
L’intervention des autorités monétaires ne ramène pas franchement la sérénité. La volatilité est restée élevée. Certes, des baisses de cours sont mises à profit par certains investisseurs pour acheter à de meilleures conditions, mais sans grande conviction.
Les secteurs sensibles terminent la semaine dans le rouge.
Celui des matières premières a reculé de 0,7%, celui du pétrole de 1,6% et celui de l’acier de 1,7%. Celui du transport aérien a encore piqué du nez, avec une chute de 7,7%.
Les secteurs plus défensifs s’en tirent mieux
Celui de l’alimentation a grimpé de 2,1%, celui de la pharmacie de 2,8% et celui des services aux collectivités de 4,2%.
Le secteur des banques souffre quant à lui toujours de la faiblesse des taux et a cédé 4,4%.
Enfin, après la baisse surprise des taux américains, l’euro s’est apprécié face au dollar (1 EUR = 1,127 USD).
Les actions du Bel 20 ont évolué de manière contrastée
– Ontex a bondi de 17,6% après la publications de ses résultats (il est vrai que l’action était proche de son plancher). La marge opérationnelle du 4e trimestre a dépassé les attentes, grâce à la stabilisation des prix des matières premières et les premiers effets de la restructuration lancée en mai 2019.
Certaines actions ont profité de leur profil défensif
– Colruyt a gagné 7,3%. Les achats de provisions par les consommateurs inquiets gonfleront sans doute le résultat de l’exercice que sera clôturé ce 31/3.
– WDP et Cofinimmo ont respectivement rebondi de 4% et 3,5%, profitant de la pression à la baisse sur les taux.
Les valeurs plus sensibles à la croissance économique ont encore subit de fortes corrections
– Aperam a perdu 6.5%.
– KBC a reculé de 1,7%, limitant sa baisse grâce à la recommandation d’une société de Bourse.
– Ageas a cédé 6%. Un accord amiable devrait bientôt être atteint avec les cinq actionnaires néerlandais qui n’avaient pas accepté l’accord de 2018. L’action reste correctement évaluée, même si l’expansion de l’épidémie du coronavirus aura très probablement un impact négatif sur les résultats du groupe.
– ING a plongé de 12%. Son nouveau CEO ne gagnera pas plus que le précédent. Le groupe envisagerait de vendre ses activités en Turquie. Et une société de Bourse a rayé l’action de sa liste de favoris.
– Telenet n’a perdu que 0,3%, profitant notamment d’un changement de conseil favorable d’un broker. A noter toutefois que l’action quittera bientôt l’indice européen Stoxx 600.
– AB InBev a encore perdu 6,1%. Après le plongeon du cours suite à la publication de résultats décevants, nous ne conseillons plus de vendre le titre. Le cours est aujourd’hui presque 60% moins élevé qu’il y a cinq ans et nous sommes d’avis que l’action est ainsi correctement évaluée.
En dehors du Bel 20, la publications des résultats annuels a encore dominé l’actualité
– Bekaert (+0,3%) a publié un bénéfice opérationnel 2019 en progression de 15%. Mais au vu de la forte exposition du groupe au marché automobile (±47% des ventes), la crise du coronavirus risque de freiner le redressement des marges et de peser sur le résultat de 2020.
– D’Ieteren (+3,4%) a publié pour le 2nd semestre 2019 de bons résultats, tant dans la distribution auto que les vitres pour voitures (Belron). Le résultat de la filiale Moleskine a cependant encore déçu. Une forte réduction de valeur de Moleskine a ainsi limité le bénéfice annuel de D’Ieteren à 1,18 EUR par action.
– Roularta (+3,4%) a renoué avec les bénéfices en 2019, grâce aux réductions de coûts, et cherche toujours une destination pour son énorme trésorerie (7,30 EUR par action !). Les rentrées publicitaires restent sous pression.
– Sioen (-3,9%) a publié pour 2019 un chiffre d’affaires quasi stable mais une baisse du bénéfice de 18,8%, due entre autres à la hausse des frais de personnel.
– TINC (+6,5%) a bénéficié de son statut de valeur refuge (résultats extrêmement peu sensibles à la conjoncture). Au 1er semestre de son exercice (clôture annuelle le 30/6), il a investi 43 millions d’euros et fait grimper son bénéfice de 18%. En octobre, il devrait restituer 0,51 EUR aux actionnaires (en grande partie via une réduction de capital non imposable).
– Kinepolis a chuté de 11,8%. L’épidémie fait craindre que les salles de cinéma soient désertées. De plus, la sortie du nouveau James Bond est reportée.
– Smartphoto (+8,9%) a réalisé une belle année 2019
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– Resilux (+1,9%) a publié ses résultats de 2019.
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