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La semaine sur les marchés : manque de catalyseurs

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La semaine sur les marchés : manque de catalyseurs

Publié le 17 septembre 2021
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La semaine sur les marchés : manque de catalyseurs

La semaine sur les marchés : manque de catalyseurs

Les Bourses occidentales restent attentives à l’évolution de la situation en Chine, 2e économie mondiale.

En manque de relais de croissance, les Bourses ont terminé la semaine en ordre dispersé. Les interrogations sur la vigueur de la croissance économique, l’inflation, etc. semblent paralyser les investisseurs. Vendredi midi, le Stoxx Europe 50 progressait ainsi d’à peine 0,2% tandis que le S&P 500 gagnait 0,3%. Chez nous, le Bel 20 affichait une progression hebdomadaire de 0,3%.

Les regards des investisseurs se sont tournés vers la Chine cette semaine. Les nouvelles manœuvres du président Xi Jinping ont en effet fait couler beaucoup d’encre et au final, la Bourse chinoise a reculé de 4,8% sur la semaine, pendant que la dégradation de la situation financière d’Evergrande (deuxième promoteur immobilier chinois) apparaissait au grand jour. Par ricochet, l’ensemble des Bourses asiatiques ont accusé le coup avec une baisse de 1,5% pour l’indice regional asiatique dans lequel la Chine représente 25%.

Aux Etats-Unis, les investisseurs s’inquiètent des effets de la réforme fiscale sur les entreprises. La hausse des impôts souhaitée par le gouvernement Biden pourrait coûter 5% des bénéfices aux entreprises du S&P 500 en 2022.

Au rayon sidérurgie, ArcelorMittal (+1,6%) a rebondi après la décision de Deutsche Bank de relever son objectif de cours de 40 à 47 EUR et de maintenir le conseil d’achat.

A noter enfin que les matières premières (-2,8%) ont souffert du recul des cours des métaux de base. Le Brent, par contre, poursuit sa progression et atteint maintenant 75 USD. Le baril reste porté par une demande en hausse alors que la production américaine peine à revenir à la normale après le passage des ouragans. Au final, le secteur pétrolier a gagné 2,4%.

Au sein du Bel 20

Les cours des pensionnaires du Bel 20 ont évolué de manière disparate, mais trois quarts ont terminé la semaine dans le vert.

En tête des progressions, KBC (+3,3%) a encore profité de sa solidité financière dans le paysage bancaire européen. Avec une progression de 28,1% depuis le début de l’année, la banque fait mieux que le secteur européen (+20,7% en moyenne) et s’inscrit parmi les meilleures performances de l’indice.

Parmi les autres belles progressions de la semaine, outre Melexis (+1,8%) qui a encore battu des records sur fond de pénurie des semi-conducteurs, on retrouve le groupe pharmaceutique UCB (+3,3%) qui a profité d’un conseil d’achat d’un broker enthousiaste sur les avancées du Bimekizumab (psoriasis). Nous continuons pour notre part à penser que le cours, qui avait cédé 7% la semaine précédente, intègre déjà l’essentiel des bonnes nouvelles annoncées et attendues.

A l’inverse, toujours dans la pharma, Galapagos a encore perdu 5,3%, les investisseurs continuant à se détourner du titre faute de visibilité après la multiplication des déboires depuis l’été 2020.

Seul Umicore (-6,9%) a fait pire. Si le groupe a décidé de faire appel contre les nouvelles normes environnementales plus sévères imposées en juin dernier par la province d’Anvers pour son usine d’Hoboken, c’est avant tout l’impact de la baisse des prix des matières premières qu’il recycle qui a pesé. Le cours affiche toutefois encore une progression de 27,1% depuis le début de l’année et au niveau actuel, l’action reste un moyen intéressant de se positionner sur l’électrification du parc automobile mondial.

Solvay (-1,3%) a lui été secoué par le fonds activiste Bluebell qui a réclamé la démission de la CEO qui ne s’occuperait pas des problèmes environnementaux induits par une de ses usines de carbonate de soude en Toscane. Bluebell n’en est du reste pas à son coup d’essai. C’est déjà lui qui avait eu la tête du CEO de Danone en mars dernier. Le conseil d’administration a réitéré tout son soutien à l’actuelle CEO.

En très légère hausse (+0,1%), le holding GBL va de son côté proposer à ses actionnaires lors de l’AG du 4 novembre de doubler l’enveloppe destinée aux rachats d’actions propres et d’annuler 5 millions d’actions propres détenues, soit 3,1% du capital. Des opérations visant à profiter de la décote du cours qui, à 31% par rapport à la valeur du portefeuille estimée, reste en ligne avec sa moyenne historique.

De son côté, Aperam (+2,7%) a encore profité des annonces lors de sa réunion avec les investisseurs la semaine précédente.
Plus d’info dans notre analyse | Aperam relève ses objectifs

Dernière hausse à épingler, celle d’AB InBev (+0,6%) après que Deutsche Bank a relevé son conseil de « conserver » à « acheter ». Pour la banque, le prix de l’action tient déjà compte des difficultés rencontrées par le brasseur (hausse des prix des matières premières, dette élevée).

En dehors du Bel 20

Le spécialiste des couches culottes Ontex (+4,5%) a profité de l’issue favorable d’un arbitrage concernant ses activités brésiliennes rachetées fin 2016 à Hypermarcas et qui s’étaient avérées par la suite contenir quelques cadavres dans les placards. Une bonne nouvelle, d’autant que des rumeurs sur une éventuelle vente de ces activités brésiliennes à problème circulent.
Plus d’info dans notre analyse | Vers une vente des activités brésiliennes pour Ontex ?

Sur le front des résultats semestriels, Miko (-3,1%) a publié un bon bulletin. Le périmètre du groupe a fortement changé depuis la vente des activités d’emballages plastiques en mars dernier et le rachat du néerlandais MAAS (25% fin mars et 67% supplémentaires acquis fin juillet). Le bénéfice au 1er semestre a atteint 35,5 EUR par action, dopé par la plus-value enregistrée sur la vente des activités plastiques. Mais même sans cela, les activités de services café, en perte au 1er semestre 2020, ont renoué avec les bénéfices (0,98 EUR/action) malgré la pandémie. Les ventes du 1er semestre n’ont bien sûr pas renoué avec les niveaux d’avant-pandémie et resteront probablement impactées structurellement par le nouvel équilibre télétravail-présentiel qui se dessine dans les entreprises, mais les résultats ont dépassé les attentes et le cours reste largement inférieur à sa valeur comptable estimée (140 EUR).

Pour Mithra (+5,1%), après le lancement de sa pilule Estelle aux Etats-Unis sous le nom commercial de Nextstellis, c’est au Canada que la pilule est désormais disponible. L’Europe va suivre dans les mois à venir et le feu vert pour vendre la pilule en Russie vient d’être obtenu.

IBA (+10,2%) a lui profité de l’annonce d’un partenariat avec le centre de recherche nucléaire de Mol pour produire l’Actinium-225, un radio-isotope prometteur utilisé dans la radio-théranostique (méthode qui permet de tuer les cellules cancéreuses de manière extrêmement précise et détruit ainsi moins de tissus sains), mais dont la production mondiale ne répond pas à la demande des entreprises pharmaceutiques qui mènent actuellement des essais cliniques. Le marché potentiel est important, mais on est encore loin des premières ventes. Même si tout se passe bien, les premiers médicaments à base d’Actinium-225 ne sont en effet pas attendus avant 2025-2026. Pendant ce temps-là, le marché de la protonthérapie reste atone et la société risque donc encore d’être en perte cette année.

Enfin, épinglons un futur nouveau locataire de la Bourse de Bruxelles, à savoir le distributeur de produits chimique Azelis. La souscription initiale était réservée aux investisseurs institutionnels et les particuliers ont dû attendre la première cotation ce vendredi. L’opération (un succès) visait à lever des capitaux pour désendetter le groupe et restaurer une marge de manœuvre pour poursuivre la politique d’acquisitions effrénées. Au moment d’écrire ces lignes, le cours culminait déjà à 28,4 EUR pour une fourchette de souscription de 22 à 26 EUR.
Plus d’info dans notre analyse | Introduction en Bourse d’Azelis Group

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

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