Article

Les marchés terminent la semaine sans direction nette

La semaine sur les marchés : les changements de politique monétaire des banques centrales et la menace de hausse des taux pèsent sur les indices.

La semaine sur les marchés : les changements de politique monétaire des banques centrales et la menace de hausse des taux pèsent sur les indices.

Publié le 22 avril 2022
Lecture ##TIME## min.

Partagez cet article

La semaine sur les marchés : les changements de politique monétaire des banques centrales et la menace de hausse des taux pèsent sur les indices.

La semaine sur les marchés : les changements de politique monétaire des banques centrales et la menace de hausse des taux pèsent sur les indices.

Les changements en cours des politiques monétaires rattrapent les investisseurs. La menace de hausse des taux qui se précise pèse sur les indices en fin de semaine.

Le S&P 500 reste stable. 
L’Asie reste moins performante (-1,4%), freinée par les craintes sur la croissance économique chinoise, en raison de la crise sanitaire.
Le Stoxx Europe 50 cède 1%.
Le Bel 20 a grappillé 0,3%.

Inscrivez-vous sur notre site et suivez l’actualité financière

Aux USA, la Fed renforce son scénario d’une hausse des taux de 0,5% en mai, suivie de plusieurs relèvements. Les valeurs de croissance américaines, sensibles à l’évolution des taux, reculent de 0,7% sur la semaine. 
Le secteur technologique américain est dans le rouge (-1,1%).

Les investisseurs ont apprécié certaines publications de résultats d’entreprises pour le premier trimestre. 
Danone et Nestlé confirment leurs objectifs annuels. Danone grimpe de 5,8% et Nestlé de 0,3%.
Plus d'info dans notre analyse | Nestlé et Danone s'en sont bien tirés au premier trimestre 
ASML gagne 2,6%. Le groupe relèvera ses objectifs dans le courant de l’année.
Plus d’info dans notre analyse | ASM Lithography affiche sa confiance pour l’avenir
Le secteur des semi-conducteurs en profite peu et cède même 0,2%.
IBM a publié de bons résultats et gagne 10,5%.
Tesla a publié de bons résultats et gagne 2,4%.

Le secteur des matières premières recule de 3,6%.
Anglo American a chuté de 13,5%. Le groupe minier a annoncé une baisse de sa production de 10% et une hausse des coûts, liée au prix des hydrocarbures. Le groupe réduit sa prévision annuelle de production de minerai de fer, de platine et de charbon.

Les banques européennes gagnent 3,5%, profitant des nouvelles relatives aux taux d’intérêt.

Au sein du Bel 20

D’Ieteren a regagné 7,8%, effaçant ainsi une partie de la baisse accusée les deux semaines précédentes. 
Les valeurs financières belges ont aussi bien rebondi, surperformant leurs consœurs européennes. 
KBC a progressé de 4,5%.
Ageas a gagné 4,4%.

AB InBev gagne 2,8%. Au cours de la semaine, le cours a d’abord profité de la publication de meilleurs chiffres trimestriels que prévu par son concurrent Heineken (+5%). 
Au 1er trimestre, les volumes vendus par Heineken ont progressé de 5,2%, dépassant ainsi les attentes du marché. Heineken confirme dès lors son objectif de marge opérationnelle pour l’ensemble de l’année, à savoir une stabilité, voire une légère augmentation. Les hausse des prix de vente, aidée par la montée en gamme des bières vendues, semble donc compenser l’inflation des matière premières.
Des chiffres rassurants quant à la dynamique du secteur. 
AB InBev publiera ses propres chiffres le 5 mai.
En fin de semaine néanmoins, le cours d’AB InBev a reperdu quelques plumes, après l’annonce de la vente imminente à son partenaire turc de sa participation dans sa co-entreprise russe, suite à la guerre en Ukraine. 
AB InBev agit ainsi comme ses concurrents Carlsberg et Heineken. 
Certes, vendre sous la pression des événements n’est jamais favorable. Rien de dramatique néanmoins : l’activité dans cette zone n’était guère florissante (déjà avant le début des hostilités) et la réduction de valeur à acter à cette occasion (1,1 milliard de dollars) reste marginale, compte tenu de la capitalisation boursière du groupe (97 milliards d’euros).

Elia a cédé 1,6%. Le gestionnaire de réseaux a un peu souffert de la nouvelle proposition tarifaire (2024-2027) qui tend à réduire la rémunération de ses actifs. La proposition est soumise à consultation publique (juin). Néanmoins, depuis début 2022, la hausse du cours est encore de 29,8%. Le groupe a de belles années devant lui, vu l’infrastructure qui sera nécessaire pour l’accélération de la transition énergétique.

Proximus a cédé-0,3%. Sa filiale américaine TeleSign (solutions pour la protection, l’authentification, la détection de fraudes…), qui doit être introduite en Bourse via un spac d’ici fin juin, a publié des ventes en progression de 21% au 1er trimestre et confirme ses prévisions pour l’ensemble de l’année.

WDP a perdu 3,4%. La SIR n’a pas profité de la publication de ses solides résultats trimestriels, marqués par la progression de son bénéfice par action (il grimpe de 20%, à 0,29 EUR mais a été dopé par des éléments non récurrents). Pour l’ensemble de l’année, elle vise un bénéfice par action d’au moins 1,20 EUR (+9,1% au moins) et un dividende d’au moins 0,96 EUR brut. Ses perspectives sont belles mais le cours affiche déjà une prime de 86% sur la valeur intrinsèque (qui est de 20,70 EUR par action).

GBL a gagné 0,3%. Le holding a acquis des participations dans deux entreprises non cotées du secteur de la santé. 
Plus d’info dans notre analyse | GBL entre en force dans le secteur des soins de santé

En dehors du Bel 20

Quelques sociétés ont commencé à publier des informations relatives à leur 1er trimestre.
Barco a gagné 4,9%. Le groupe a surpris positivement, en annonçant pour le 1er trimestre un chiffre d’affaires en progression de 20% par rapport à un an plus tôt, malgré les pénuries de composants. Les commandes enregistrées sur le trimestre sont quant à elles en hausse de 8% (alors que le marché tablait sur une stabilisation). Les ventes du segment entreprises ont rebondi (grâce au retour des employés dans les bureaux). Le groupe confirme ses prévisions pour le 1er semestre (les ventes du 2e trimestre devraient donc connaître aussi une progression de ±20%). La marge opérationnelle avant amortissements du 1er trimestre progressera par rapport à un an plus tôt.

Sipef a gagné 0,8%. Comme annoncé précédemment, au 1er trimestre, sa production d’huile de palme a souffert des conditions météo et a reculé de 7% par rapport à un an plus tôt. Mais pour l’ensemble de 2022, le groupe maintient sa prévision de hausse de sa production de 4%. Il profite en outre toujours d’une demande accrue d’huile de palme, laquelle est utilisée comme alternative à l’huile de tournesol. Car les prix de cette dernière ont grimpé en moyenne de 45% au 1er trimestre par rapport à un an plus tôt, suite à la guerre en Ukraine (gros producteur de cette huile). 
Aussi, malgré la hausse des taxes sur l’huile de palme produite en Indonésie, le prix actuellement élevé de l’huile de palme (1 690 USD par tonne) permettra au bénéfice 2022 de battre les records.

Mithra a chuté de 9,6%. Un analyste s’est inquiété de la situation de trésorerie du groupe et des modalités des lignes de crédits contractées auprès de LDA et de Goldman Sachs. Certes, ces lignes de crédit peuvent entraîner une dilution de l’avoir des actionnaires existants (les remboursements pouvant se faire en actions nouvelles). Mais elles ont été surtout contractées pour donner le temps au groupe de se trouver un partenaire de poids pour la commercialisation du Donesta (plutôt que de multiples petits acteurs qui auraient un impact moins probant sur le succès des prescriptions). Si tout se passe bien, la commercialisation du Donesta reste prévue pour le 1er semestre 2024 aux USA et pour le 2nd semestre 2024 en Europe. Malgré la baisse du cours, l’action reste réservée aux amateurs de risque.

Biocartis a bondi de 14,6%. Son chiffre d’affaires du 1er trimestre a gagné 17%. Les ventes de cartouches de tests pour les maladies infectieuses ont reculé de 10% suite à la baisse de la demande de tests Covid. Mais les ventes de cartouches pour l’oncologie, plus chères, ont progressé de 42%. Cela a eu un impact positif sur les marges et a permis de réduire les liquidités brulées. 
La biotech devra lever des capitaux cette année pour survivre, avant d’atteindre la rentabilité (en 2025 ?). Mais les résultats publiés et la confirmation des objectifs pour 2022 démontrent que les choses évoluent dans le bon sens.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.

Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur ces actions ! 1 mois gratuit !