L’indice S&P 500 a abandonné 4,6% et le Nasdaq, qui inclut de nombreuses valeurs de croissance, très sensibles au niveau des taux d’intérêt, a chuté de pas moins de 6,8%. En Europe, à la faveur du rebond de vendredi matin, le Stoxx Europe 50 progresse de 1,4% sur la semaine et le Bel 20 de 0,5%.
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La Réserve fédérale américaine a, comme attendu, décidé de relever de 0,75% ses taux d’intérêt directeurs qui, désormais entre 3,75% et 4%, sont au plus haut depuis janvier 2008. Jerome Powell a indiqué qu’envisager une pause dans le resserrement monétaire était « très prématuré » et que le pic des taux d’intérêt serait probablement plus élevé que ce que les membres de la Fed avaient estimé en septembre dernier.
Résultat, les indices boursiers américains ont bu la tasse après leur rebond de la semaine dernière.
L’indice britannique FTSE 100 se distingue avec une hausse de 3,1% profitant du ton plus accommodant de la Banque d’Angleterre, qui a annoncé que le taux d’intérêt directeur ne devrait pas atteindre le pic anticipé par les marchés, en raison du risque de récession.
Comme souvent quand les attentes en matière de taux d’intérêt reprennent de la hauteur, ce sont les actifs les plus risqués qui sont les plus pénalisés. C’est particulièrement le cas pour les valeurs technologiques qui abandonnent 5%, plombées en outre par le net recul des poids lourds du secteur, dans la foulée des perspectives décevantes publiées par Amazon, qui chute de 13,6%.
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Les résultats publiés par le spécialiste des puces pour smartphones Qualcomm ont également déçu. L’action perd 12,9%.
De l’autre côté, les valeurs plutôt défensives, qui s’annoncent comme les grandes gagnantes de l’année 2022, ont bien résisté.
C’est le cas des valeurs du secteur des services aux collectivités, qui gagne 1,9%, ou de celles du secteur télécom, qui grappille 0,3%.
Le secteur de la pharmacie gagne quant à lui 0,8%. Les résultats publiés par plusieurs poids lourds du secteur ont été globalement meilleurs qu’attendu, notamment chez Novo Nordisk, dont l’action gagne 6,1%, et GSK qui grimpe de 3%.
Dans le secteur bancaire, à noter, le rebond de 7,6% d’ING, qui va procéder à des rachats d’actions.
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Au sein du Bel 20
VGP a chuté de 7,6% suite à un rapport d'analyste, qui change son conseil de acheter à vendre. Le groupe a tenté de rassurer les investisseurs par un communiqué anticipé relatif aux 10 premiers mois de l’année. Il y souligne que sa relation avec Allianz reste solide, qu'il dispose de plusieurs sources de revenus récurrents et de ressources financières suffisantes pour couvrir ses engagements bien au-delà de 2023.
Cofinimmo a rebondi de 2,7% après avoir publié de solides résultats trimestriels le 28/10, en confirmant ses perspectives de bénéfices et de dividendes pour 2022. La SIR a aussi bénéficié d’un rapport positif d'un analyste, qui confirme son conseil d'achat.
Aedifica a baissé de 1,2% et Warehouses De Pauw de 1,4%.
Solvay n’a gagné que 1,4%, malgré la publication de ses excellents résultats trimestriels. Le groupe avait déjà levé le voile sur ses résultats le 24 octobre dernier.
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Cette semaine il en a publié les chiffres détaillés dévoilant un EBITDA record, en progression de 53% sur le 3e trimestre, soutenu par toutes les divisions. Les hausses de prix ont continué a plus que compenser l'augmentation des coûts. Sans surprise donc, Solvay a confirmé le relèvement de ses prévisions de croissance de son EBITDA sur l’ensemble de 2022 (à +28% contre une fourchette de +14 à 18% annoncée précédemment).
GBL a cédé 3,7%. Le holding a publié des résultats trimestriels sans grande surprise. La valeur de son portefeuille de private-equity a légèrement augmenté ces derniers mois, mais les participations cotées sont à la peine. Les pertes (comptables) ont encore augmenté. Le dividende pour l'exercice 2022 restera le même que celui de l'exercice précédent, soit 2,75 EUR brut. Le cours est de plus de 30% inférieur à la valeur intrinsèque.
Sofina, qui s’était bien redressé la semaine passée, a reperdu 2,4%. Le cours est de 55% inférieur à celui du début de l’année. La plateforme indienne d'enseignement en ligne Byju's, dans laquelle Sofina détient une participation importante, souhaite mettre en Bourse une partie de ses activités.
Galapagos, qui organisait sa journée des investisseurs ce vendredi, a gagné 4,4%. La biotech va sacrifier 200 emplois en Europe (15% du personnel), pour se focaliser sur l’immunologie et l’oncologie. Elle modifie complètement sa stratégie. Elle met fin à ses activités dans le domaine de la fibrose et des maladies rénales et accélère ses projets en immunologie et en oncologie. La société dispose toujours d'une réserve de liquidités de 4,4 milliards d'euros pour procéder à des acquisitions, afin de reconstituer son portefeuille de médicaments. Les résultats du troisième trimestre ont été meilleurs que prévu et les ventes du Jyseleca se déroulent bien (les prévisions de ventes de ce produit pour l’ensemble de 2022 ont été relevées).
Comme ailleurs en Europe, les valeurs financières se sont bien comportées.
Ageas a grimpé de 3,1% et KBC de 1,1%.
Aperam a rebondi de 6,1%, grâce au rapport d’un analyste qui confirme son conseil d’achat et relève son objectif de cours.
En dehors du Bel 20
Euronav a gagné 8,8%. Après un premier semestre encore dans le rouge (perte de 0,24 USD par action), le 3e trimestre s’est soldé par un petit bénéfice (0,08 USD par action). Et la suite s’annonce bien. Les tarifs du fret n’ont cessé de s’améliorer au cours du 3e trimestre. En 2023, le bénéfice pourrait remonter vers 2 EUR par action. Le projet de fusion avec le norvégien Frontline suit son court. Chaque action Euronav détenue donnerait droit à 1,45 action Frontline (qui cote actuellement à 138,90 NOK). Cela valorise Euronav à 19,60 EUR. L’opération pourrait avoir lieu au 1er trimestre 2023.
L’opération entre Tessenderlo (inchangé) et Picanol (-0,8%) a commencé.
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