Les marchés terminent la semaine dans le vert

Dans la baisse de 0,5% des taux directeurs de la Fed, les investisseurs semblent voir surtout le désir de la Fed de soutenir une économie qui ralentit. Un soft landing qui doit permettre à l’économie de croître, à la rentabilité des entreprises de progresser (via la consommation des ménages et les investissements) et aux cours de Bourse de progresser.

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Le S&P 500 affiche un gain hebdomadaire de 1,6% et atteint son sommet historique.
La hausse est de 1,9% pour le Nasdaq.
Moins liée aux valeurs technologiques, l’Europe limite sa hausse. Le Stoxx Europe 50 gagne 0,3%. Quant à notre Bel 20, il cède au final 0,2%.

Les compartiments plus sensibles à l’économie et aux taux ont été les plus entourés.

Le secteur technologique bénéficie de ce début de cycle baissier des taux aux Etats-Unis.
Il gagne 1,4% aux Etats-Unis et 1,2% en Europe. 
Intel bondit de 7,5% et Meta de 6,6%. 

Le secteur européen des ressources de base gagne 3,7%.
Le secteur de la construction grimpe de 2,7%.
Le secteur de l’énergie s’adjuge 1,3%. 
Le secteur du luxe, en baisse de 14,2% depuis le début de l’année, récupère 1,8%. 
Le secteur automobile européen gagne 1,2% sur la semaine mais perd toujours 12,4% depuis le début d’année. Le malaise est croissant.
Mercedes perd 3,4%. Le groupe a réduit ses prévisions de résultats pour l’ensemble de 2024. 

A contrario, les secteurs plus défensifs ont été moins recherchés.
Le secteur européen de l’alimentation perd 1,7%.
Le secteur des services aux collectivités abandonne 1,4%.
Le secteur de la pharmacie cède 1,1%. 

Le secteur européen de la défense perd 2,5%. 
Des rapports de médias sur de possibles négociations pour un cesser le feu en Ukraine ont mis le secteur pour un temps sous pression (sans remettre en question son avenir).
BAE Systems perd 3,8%. 

Apple gagne 2,9%. Selon des rumeurs de presse, les ventes du premier week-end du nouvel I-Phone seraient un peu inférieures aux attentes. Trop tôt cependant selon nous pour tirer des conclusions. 

FedEx gagnait 4,9% jusqu’à jeudi, mais c’était avant d’avoir publié des résultats sous les attentes et annoncé une baisse de ses objectifs annuels. Ses clients optent pour des livraisons plus lentes et donc moins rentables. Nous ne sommes pas acheteurs de cette action. 

Au sein du Bel 20

Solvay grimpe de 9,4% et Syensqo de 2,4%. 
Syensqo va abandonner sa seconde cotation sur Euronext Paris (dernière cotation le 27/9). 
Cette cotation à Paris, comme celle de Solvay, était issue de l’acquisition du français Rhodia fin 2011 mais n’apportait rien. La recherche de réductions de coûts par le groupe en ont eu raison.

Sofina gagne encore 3% sur la semaine, soutenu entre autres par la baisse des taux annoncée. 

Ackermans & van Haaren gagne 4% et atteint de nouveau records historiques, en profitant d’un nouveau conseil d’achat de la banque Berenberg, séduite par DEME (-0,7%) ainsi que par les actifs bancaires du holding. Berenberg estime la valeur du portefeuille du holding à 236 EUR par action, soit 24% de plus que le cours actuel. 

KBC gagne 4,3%, bien qu’ayant fait l’objet d’une réduction de l’objectif de cours d’une société de Bourse. Le titre a toutefois profité de la fièvre des fusions qui anime le secteur bancaire européen. Peut-être aussi du moindre succès du récent Bon d’Etat, car cela signifie que KBC récupérera une partie de l’argent issu du précédent Bon d’Etat à un an. 

Ageas gagne 1,5%. Dans l’attente du plan stratégique qui sera dévoilé ce 23/9, le titre suscite l’intérêt. Un analyste a d’ailleurs modifié son conseil et relevé son objectif de cours. Un autre estime qu’Ageas serait un candidat idéal pour le rachat de l’assureur britannique Esure (qui utilise la même plateforme qu’Ageas). Après l’échec du rachat de Direct Line, ce serait pour Ageas une belle occasion d’utiliser son cash, avec une acquisition à un prix correct.

D’Ieteren perd encore 5,8% (après une chute de 6,1% la semaine passée). Les analystes de Bank of America ont entamé le suivi de l’action avec un conseil d’achat et un objectif de cours de 250 EUR. Le broker ne s’inquiète pas de la forte hausse prévue de l’endettement chez Belron (destinée à financer en partie le super dividende de 74 EUR brut que D’Ieteren veut distribuer). Un autre analyste américain à quant à lui réduit sa recommandation à conserver. Les agences de notation Moody's et S&P Global ont quant à elles déjà menacé de réduire sévèrement le rating de Belron si les plans sont mis en œuvre.

Lotus Bakeries cède 1,8%, après avoir atteint de nouveaux records historiques. Les analystes d’ING conseillent de conserver l’action et ont relevé leur objectif de cours de 9 999 à 12 000 EUR. C’est à peu de chose près le niveau du cours actuel (qui vaut 57 fois le bénéfice par action attendu pour 2025 !). Mettez vos bénéfices à l’abri.

Melexis baisse de 1,1%. La Bourse ne tient toujours pas assez compte des hausses récentes des secteurs des semi-conducteurs et de l’automobile, ni des beaux résultats et des belles perspectives du groupe.

Les SIR ont subi des prises de bénéfices et perdu une partie des gains des précédentes semaines. 
Aedifica perd 1,6%.
Cofinimmo cède 0,3%.
WDP abandonne 2,5%.

En dehors du Bel 20

Home Invest Belgium perd 4%. La SIR a vendu un immeuble bruxellois acquis en 2000 (10 appartements et 2 espaces commerciaux). Le prix de vente net est de 7% supérieur à la dernière valeur réelle estimée et de 38% supérieur au prix d’achat. En outre, la location va bon train pour les immeubles livrés au 1er semestre à Anvers et Hasselt. 

Kinepolis grappille 0,5%. Le groupe s’étend encore en Espagne. Il repend un complexe de 10 salles dans un centre commercial d’Almería et il a conclu un accord pour un complexe de maximum 12 salles à Madrid, dans un centre commercial à construire près de l’aéroport. Il s’agit pour les deux de locations (Kinepolis n’acquiert pas les immeubles). Ces acquisitions porteront à 12 le nombre de complexes exploités par le groupe en Espagne. 

Gimv cède 0,1%. En juin, la société d’investissements avait racheté à Belfius sa participation dans TINC (+0,7%), pour l’ajouter à sa propre participation. 
A présent, elle transfert la moitié de cet avoir dans TINC à son actionnaire principal WorxInvest. 
Gimv et WorxInvest détiennent ainsi chacun 10,65% de TINC (mais agiront de concert avec cette participation). 

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.