Comme on l’attendait, la Fed a baissé ses taux directeurs.
Plus d’info dans notre analyse | La baisse des taux de la Fed vient d’avoir lieu
Et la perspective de deux nouvelles baisses des taux américains en 2025 (et plus en 2026 ?) apporte un peu de carburant aux marchés des USA, qui touchent de nouveaux sommets.
La dégradation du marché de l’emploi ces dernières semaines permet à la Fed de se montrer plus accommodante.
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Le Nasdaq a notamment profité du rebond de 5,3% de l’action Tesla, rebond provoqué par le patron de Tesla, Elon Musk, qui a acheté des actions pour 1 milliard de dollars.
Mais l’indice a aussi tiré parti de de l’investissement de NVIDIA (-0,9%) dans Intel (+27%).
Plus d’info dans notre analyse | Intel sauvé par NVIDIA ?
Le secteur des semi-conducteurs n’a toutefois progressé que de 0,1% malgré l’annonce de ce partenariat, avec une prise de participation de 4% de NVIDIA dans Intel.
Les équipementiers pour le secteur des semi-conducteurs comme ASML et Applied Materials ont réagi positivement à cet espoir de nouvelles commandes.
ASML gagne 14,8%, portant ainsi le secteur européen des semi-conducteurs, qui progresse de 7,7% sur la semaine.
Applied Materials reprend quant à lui 13,1% après une période de baisse.
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Du côté des victimes potentielles de l’accord, AMD recule de 0,4% et ARM de 2,7%.
En Europe, l’appétit pour le risque est également présent.
Au Japon, l’indice Nikkei, en hausse de 0,6%, tutoie de nouveaux records, malgré la crise politique qui pousse les taux à la hausse. L’indice profite entre autres de la grande forme de Softbank, lié à l’américain Oracle dans le projet américain Stargate, destiné à bâtir l’infrastructure IA aux États-Unis.
Le secteur de la distribution gagne 0,4%.
Carrefour s’adjuge 0,5%. Après s’être débarrassé de toutes ses activités en Italie, le groupe envisage aussi de se retirer de Pologne et d’Argentine. Selon la presse française, une banque d’affaires aura déjà été désignée pour chercher des repreneurs. L’opération s’inscrit dans la révision stratégique annoncée en mai lors de l’assemblée générale.
Au sein du Bel 20
Les actions du secteur pharmaceutique reculent après leurs très belles progressions depuis le début de l’été.
argenx cède 3,8%.
UCB perd 1,2%.
KBC perd du terrain (-1,4%), comme l’ensemble des valeurs bancaires européennes (-0,4% en moyenne).
Ageas cède 1,5%. Une grande société de Bourse a pourtant relevé son objectif de cours, de 70 à 72 EUR, soit 23% au-dessus du cours actuel, et confirmé son conseil d’achat.
La hausse du titre depuis le début de l’année reste toutefois de 24,3%.
Syensqo chute de 4%. En cause, la démission surprise de la CEO.
CEO de l’ancien Solvay et architecte de sa scission fin 2023, elle avait pris la tête de Syensqo, qui se devait de présenter le plus grand potentiel de croissance. Mais les résultats opérationnels sont en passe d’afficher une troisième année consécutive de baisse.
La valorisation du titre reste cependant relativement faible et les perspectives du groupe à long terme restent bonnes : ses produits répondent à des méga tendances structurelles (transition énergétique, allègement des moyens de transport, besoin de semi-conducteurs…).
Nous confirmons notre conseil d’achat.
Solvay abandonne 1,5%. Morgan Stanley conseille à présent de vendre le titre. Le groupe a par ailleurs annoncé des nouvelles restructurations en Allemagne. Toutefois, les liquidités générées en 2025 devraient être suffisantes pour maintenir le gros dividende (2,43 EUR brut attendus).
Nous maintenons aussi notre conseil d’achat.
Azelis rebondit de 2,9%, après avoir touché ses planchers historiques la semaine passée. Le recul du cours depuis le début de l’année atteint néanmoins encore 35,7%. Vendez.
Melexis cède 0,7%. Le cours a d’abord lourdement souffert d'un rapport de Degroof Petercam, qui réduit son objectif de cours, de 65 à 64 EUR, et conseille de réduire ses positions sur le titre. La société de Bourse reproche à Melexis de ne jamais avoir dépassé ses limites, pour saisir des opportunités dans des segments à croissance plus rapide, perdant ainsi des parts de marché. Selon nous, cette position est exagérée. Melexis a encore un potentiel de croissance important dans les niches où il opère. Le titre s’est repris plus tard dans la semaine, entraîné par l'euphorie liée à la participation de NVIDIA dans Intel (voir plus haut).
D’Ieteren perd un petit 0,3% et ne profite donc pas de la nouvelle issue de sa filiale PHE, qui peut refinancer un emprunt de 960 millions d’euros à de meilleurs conditions. Une nouvelle qui reflète l’amélioration de la solidité financière de la filiale (seule entité du holding dont la contribution au bénéfice a progressé au 1er semestre). KBC a certes réduit son objectif pour le cours de D’Ieteren (de 225 à 220 EUR), mais en conseille toujours l’achat.
AB InBev augmente de 0,9%. Les volumes vendus sur l’ensemble de 2025 seront sans doute en recul, pour la troisième année consécutive. Mais les analystes d’UBS espèrent un rebond en 2026, réitèrent leur conseil d’achat et ont un objectif de cours de 68 EUR, soit 35% au-dessus du cours actuel.
Aedifica grappille 0,2%. La SIR investit 7,5 millions d’euros dans un nouveau centre de repos et de soins près d’Alicante.
WDP perd 1,5%. Pourtant le titre, qui est aussi coté à Amsterdam, va intégrer ce 22/9 l’indice néerlandais AEX, qui passe de 25 à 30 membres. Cela lui donnera une meilleure visibilité aux Pays-Bas et peut-être un plus grand intérêt de la part des investisseurs néerlandais.
La SIR a par ailleurs annoncé l’achèvement de son opération de sale-and-leaseback d’un entrepôt à Lokeren. Le vendeur a été payé en actions (augmentation de capital).
En dehors du Bel 20
Ontex rebondit de 4,9%. L’américain Brandes Investment Partners est entré dans son capital à hauteur de 10%. Brandes est un gestionnaire spécialisé dans les prises de participations d’actions dites value.
Malgré une année 2025 difficile pour le groupe, nous sommes d’avis qu’avec un cours de plus de 35% inférieur à la valeur comptable, le titre est largement sous-évalué.
Brederode abandonne 2,4%. La valeur intrinsèque de son portefeuille a été rognée de 4,4% au 1er semestre, à 135,16 EUR par action. Le portefeuille de private equity, libellé pour 2/3 en dollar, a subi la chute de 14% du billet vert. Hors effets de change, sa taille a progressé. Nous estimons la décote à 20%.
DEME rebondit de 4,2%, profitant d’un nouveau conseil d’achat de Kepler Cheuvreux, séduit par les perspectives de croissance liées au développement des énergies renouvelables. Kepler vise un cours de 179 EUR.
Nextensa recule de 1,7%. Avec sa joint-venture ION, le groupe a finalisé la vente de l’immeuble de bureaux Monteco à Bruxelles (redéveloppé conjointement de 2020 à 2022 et totalement loué pour le long terme).
Ekopak chute de 11,9%, sans raison concrète apparente, si ce n’est le rapport critique d’un analyste qui, malgré la levée de fonds réalisée au printemps, souligne la forte diminution de la trésorerie et la crainte d'une nouvelle augmentation de capital.
Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.
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