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L’or et le bitcoin brillent

L’or et le bitcoin sont les vedettes de la semaine. Les marchés actions affichent, eux, des gains limités.

L’or et le bitcoin sont les vedettes de la semaine. Les marchés actions affichent, eux, des gains limités.

Publié le 10 octobre 2025
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L’or et le bitcoin sont les vedettes de la semaine. Les marchés actions affichent, eux, des gains limités.

L’or et le bitcoin sont les vedettes de la semaine. Les marchés actions affichent, eux, des gains limités.

Or et bitcoin brillent à des niveaux record, chacun dans son rôle : valeur refuge ou pari risqué. Les marchés actions, eux, marquent une pause après leurs récents sommets.

L’or et le bitcoin sont les vedettes de la semaine en touchant des niveaux record. Le premier profite des achats par les banques centrales et l’appétit pour un actif plus défensif. Les amateurs de (gros) risques se tournent vers le bitcoin, soit directement, soit via des ETF qui le rendent accessible.

Après les records atteints la semaine précédente, les investisseurs en actions ont opté pour une pause. Elle conduit les Bourses à des gains hebdomadaires limités, comme pour le S&P 500 (+0,3%) et le Nasdaq (+1,1%). En Europe, le Stoxx Europe 50 progresse de 0,2% et le Bel 20 de 0,6%. Plongé dans une nouvelle crise politique, le CAC 40 français accuse une baisse (elle aussi limitée) de0,5%.

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Les financières en font de nouveau les frais : -1,9% pour BNP Paribas, -4,1% pour Société Générale et -0,8% pour Axa.

La luxueuse LVMH (+2,2%) retrouve quelques couleurs avant ses résultats trimestriels.

Le compartiment de la tech (+2,4%) termine la semaine de nouveau dans le vert, toujours porté par la thématique de l’IA.
Hausse de 4,5% pour les semi-conducteurs. NVIDIA (+2,6%) atteint un sommet en semaine.
Hausse de 4,3% de Corning et de 3,2% pour Meta.

Nouvelle tuile dans l’automobile européenne (-2,6%), toujours engluée dans une demande faible et une hausse des coûts. C’est au tour de BMW (-7,5%) d’abaisser ses objectifs annuels. Le relèvement des objectifs 2025 de Ferrari (-17,4%) ne convainc pas les investisseurs, qui les jugent trop prudentes. Perspectives à court terme décevantes publiées par Michelin (-3,9%).

Début en fanfare pour Verisure à la Bourse de Stockholm. Le spécialiste des systèmes d'alarme a déjà progressé de 21% depuis son prix introduction à 13,25 EUR par action.
Est-ce encore intéressant de monter dans le train à ce niveau ?
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Après une semaine folle qui s'était soldée par une hausse de 5,6%, dopée par les valeurs pharma, le Bel 20 a encore grapillé un peu de terrain cette semaine. Ce vendredi en début d'après-midi, il affichait une progression hebdomadaire de 0,6%.

 

Au sein du Bel 20

UCB et argenx ont encore gagné respectivement 2,5% et 2,2%. Les analystes de Deutsche Bank ont relevé leur objectif de cours pour UCB de 250 à 285 EUR, dans le sillage de la présentation mi-septembre de résultats positif en phase 2a des études cliniques de son galvokimig contre la dermatite atopique modérée à sévère (eczéma). Si ces résultats cliniques se confirment dans les futures études cliniques, ce produit pourrait constituer un blockbuster potentiel supplémentaire pour le groupe.

Mais la plus forte progression de la semaine est à inscrire dans le chef d'Umicore, qui a bondi de 13%. Le groupe a profité des cours record de l’or pour vendre ses réserves immobilisées au sein de ses divisions joaillerie et de raffinage des métaux précieux. L’opération est d’ampleur pour le groupe, puisqu’elle va venir générer 410 millions EUR de liquidités (1,7 EUR par action), qui permettront de renforcer le bilan du groupe. Le taux d’endettement, actuellement à 2,28 fois l’EBITDA, va reculer vers les 1,8. Cette opération va venir en outre gonfler le bénéfice net, avec une plus-value exceptionnelle de 370 millions EUR, soit 1,54 EUR par action. 

Parmi les poids lourds qui ont aidé le Bel 20 à encore progresser : AB InBev (+2,1%). Barclays a relevé son objectif de cours et le cours n'a pas souffert de la décision de Kepler Cheuvreux de suspendre son conseil d’achat. Ses analystes conseillent désormais de conserver l'action. Les analystes de Kepler Cheuvreux craignent que la faiblesse des ventes au Brésil ne perdure plus longtemps que ne le prévoit le marché et s’inquiètent des coûts de l’énergie et de l’aluminium, qui risquent de peser sur les bénéfices à court terme. Le cours de l’action AB InBev a néanmoins progressé, dans le sillage de l'annonce d'une baisse moins importante que prévu des ventes du concurrent Constellation Brands au 2e trimestre, soutenu par la résistance de ses activités brassicoles.

Les chiffres de la production industrielle en Allemagne (-4,3% en août), plus faibles que prévu, font craindre une plongée en récession de l'économie outre-Rhin. Cela a pesé sur la plupart des valeurs industrielles. Du coup, à l'exception d'Umicore, tous les chimistes se retrouvent dans le bas du tableau. 

Solvay et Syensqo ont perdu respectivement 1,9% et 1,5%. Azelis a quant à lui perdu 4,9%. Degroof Petercam a abaissé son objectif de cours de 17 à 15 EUR. L’analyste a revu à la baisse ses estimations bénéficiaires pour 2025 et 2026 au vu de l'absence de signes de reprise de la demande des clients. L'heure va rester aux réductions de coûts si le groupe veut tenter de protéger sa rentabilité.

La faiblesse de la demande de pneus évoquée par Michelin et l’avertissement sur résultats de BMW ont pesé sur l'ensemble du secteur automobile européen (-2,6%). 

Melexis, qui réalise 90% de son chiffre d’affaires dans le secteur automobile, n’a pas échappé à la tendance et a perdu 4,1% malgré la grande forme du compartiment des semi-conducteurs (+4,5%). 

Enfin, les SIR de l'indice ont toutes perdu 1 à 2%

Warehouses De Pauw (WDP, -1,4%) a levé avec succès 500 millions EUR via l'émission d'une obligation verte assortie d'un taux d'intérêt de 3,175% et d'une échéance en 2031. Le montant levé est destiné à soutenir les ambitions de son plan d'investissement, qui vise à l'horizon 2027 un bénéfice par action de 1,70 EUR et un dividende brut de 1,36 EUR brut.

 

Hors Bel 20

Le spécialiste de préparation magistrale Fagron (+4%) a vu, sans surprise, sa croissance ralentir au 3e trimestre. Ses ventes ont néanmoins encore progressé de 6,4% (+5,7% hors acquisitions et effets de change). C'est une bonne performance, tirée par les activités en Europe et en Amérique latine. Aux Etats-Unis, les ventes (-3,1%) ont marqué le pas. La fin, depuis le 2  mai, de l’autorisation temporaire de la FDA, l’autorité sanitaire américaine, de produire le semaglutide (le principe actif de l’Ozempic et du Wegovy de Novo Nordisk) pour faire face aux pénuries a pesé. L'inspection de l'usine de Witcha par la FDA pour s'assurer de la mise aux normes, aussi. Fagron a confirmé ses attentes pour l'ensemble de l'année. Le groupe table toujours sur une croissance de son chiffre d’affaires, hors acquisitions et effet de change, de +5 à +9%, ainsi que sur une légère amélioration de ses marges. Par ailleurs, l'autorité brésilienne de la concurrence a donné son feu vert aux acquisitions précédemment annoncées de Purifarma et Injeplast.

La SIR Qrf (-1,4%), spécialisée dans les surfaces commerciales en centre-ville, a mené à bien son augmentation de capital destinée à financer deux grosses acquisitions (un portefeuille de 15 biens situés à Anvers, Bruxelles, Gent, Hasselt, Liège, Namur, Roulers et Turnhout, et le Palais des fêtes et de la Culture à Ostende), pour un total de 52,25 millions EUR. De quoi gonfler son portefeuille de 23%. 51,2% des nouvelles actions ont été souscrites par les actionnaires existants et comme prévu, Fort & Port Warehouses, une société affiliée au groupe Katoen Natie de Fernand Huts, a souscrit aux nouvelles actions proposées qui n'avaient pas trouvé preneur. Vu le prix de souscription fixé à 9,62 EUR, l'opération a eu un impact négatif sur la valeur intrinsèque du groupe, que nous avons revue à la baisse à 13,5 EUR par action. Malgré la décote de 27% affichée par le cours, nous restons vendeurs de cette SIR, qui doit faire face à plusieurs problèmes locatifs et qui, malgré une restructuration visant à améliorer la qualité du portefeuille et sa situation financière, continue de présenter des résultats et perspectives globalement faibles.

Tessenderlo (-0,2%) a réitéré ses prévisions annuelles à l'occasion d'une journée des investisseurs. Tessenderlo s'attend toujours à un EBITDA 2025 supérieur à celui de 2024 (257 millions EUR), mais inférieur à celui de 2023 (319 millions EUR).

Variations de cours du lundi matin au vendredi midi.

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