Sur la semaine, le S&P 500 est resté stable et le Stoxx Europe 50 a gagné 0,2%. Le Bel 20 a aussi limité sa progression, à 0,5%.
L’impact de la propagation du coronavirus sur la croissance économique chinoise et mondiale reste flou mais alimente l’inquiétude des marchés, d’autant que les principaux indices étaient à des niveaux records.
Les Bourses asiatiques ont baissé en moyenne de 1,4%, avec un recul de 4,5% en Chine et de 0,3%au Japon.
Les secteurs très exposés à la Chine sont en baisse.
C’est le cas du secteur du luxe, avec une baisse de 4,6% pour LVMH et de 4,9% pour Kering. C’est aussi le cas des compagnies aériennes (-2,6%), des casinos (-5,7%) et du secteur du tourisme (-2,9%).
Le secteur automobile européen a reculé de 2,8%, après les résultats décevants de Daimler (-6,1%) et le conseil de Citigroup qui recommande de vendre l’action du groupe Renault (-8,6%), lequel se cherche toujours un directeur général et une stratégie.
Nous restons prudents pour ce secteur.
Le secteur des semi-conducteurs a en revanche gagné 2,1%, après les bons résultats de Texas Instruments (+1,9%), d’Intel (+6,2%) et de STMicroelectronics (+8,5%). Des résultats qui font renaître l’espoir d’une bonne année 2020 pour le secteur.
La BCE confirme en outre sa politique monétaire de taux durablement bas.
L’euro a baissé légèrement face au dollar (1 EUR=1,104 USD). La devise américaine retrouve sa qualité de valeur refuge dans l’actuel environnement, jugé plus risqué.
Au sein du Bel 20
– Aperam a perdu 3%. Les valeurs les plus cycliques ont particulièrement souffert de l’aversion au risque.
– Umicore a perdu 2,3%, emporté aussi dans la baisse des cycliques et plombé par le méforme des actions du secteur automobile.
– Galapagos a gagné 3,8% et battu de nouveaux records. La biotech se prépare au lancement commercial de son filgotinib contre l’arthrite rhumatoïde (en principe au second semestre). Un directeur commercial vient d’être nommé et incorporé au comité de direction. Il est chez Galapagos depuis 2017 et a participé précédemment à des lancements commerciaux en rhumatologie, e.a chez AbbVie. Ce labo sera d’ailleurs le gros concurrent de Galapagos (il a un produit similaire sur le marché depuis septembre).
– Sofina a gagné 5,6%. Le holding a pris une participation dans l’application de vente de seconde main Vinted et tire parti du succès de ses participations. Nous avons changé de conseil.
Plus d’info dans notre analyse | Sofina offre un bel accès aux aubaines non cotées
– AB InBev a perdu 0,9%. Le titre n’a pas trop souffert du fait qu’une banque belge estime que sa croissance bénéficiaire sera très modérée ces prochaines années et a réduit son conseil d’acheter à conserver.
– Proximus (+2,2%) et Telenet (+2%) sont frappés d’une amende (raisonnable) pour non-respect des règles d’identification des clients “pre-paid”.
En dehors de Bel 20
– Balta a encore perdu 12,5%. Le fabricant de tapis a été forcé de vendre deux de ses neuf usines pour faire face au remboursement d’une ligne de crédit.
Seuls les spéculateurs audacieux peuvent rester investis dans Balta, pour miser sur la réussite de la restructuration entamée en 2019.
– ASIT biotech a repris sa cotation après une semaine d’interruption et a perdu 22%. Le feu vert de sa réorganisation judiciaire n’est pas encore obtenu. Le groupe ne vaut pas plus que sa trésorerie (0,18 EUR par action).
– IBA a chuté de 23,6% après la publication d’un rapport d’analyste se focalisant sur la concurrence à laquelle le groupe doit faire face en protonthérapie et s’inquiétant de la baisse de la part de marché d’IBA suite à l’offensive de Varian (ce que nous craignions depuis longtemps).
– Exmar a gagné 3,3%. L’armateur va percevoir ces prochains jours le premier paiement (40 millions de dollars) du chinois CSSC qui a racheté le Tango FLNG (sales and leaseback).
– Gimv a gagné 1,8%. La société a récemment investi (avec un groupe d’investisseurs) un montant limité dans la start-up canadienne General Fusion, qui veut construire un réacteur de fusion thermonucléaire (source d’énergie quasi inépuisable).
– Picanol, dont la cotation est toujours suspendue suite à la cyber-attaque dont le groupe a été victime, devrait être à nouveau opérationnel à partir du 27 janvier. Les infos sur l’impact financier suivront. Ensuite, la cotation en Bourse pourra reprendre.
– Mithra a perdu 1,8%. Son CEO est dans le collimateur de la justice liégeoise et de la FSMA, pour délit d’initié. Le CEO nie avoir commis une infraction et garde la confiance du Conseil d’administration.
Variations de cours de lundi matin à vendredi midi.
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