Semaine sur les marchés : le Bel 20 fait grise mine

Bourses cherchent direction 

La vaccination progresse (lentement), les plans de relance économique sont toujours discutés et le soutien des banques centrales ne se dément pas. Autant de facteurs qui nourrissent la bulle d’euphorie aux Etats-Unis, où les Bourses ont touché des records. Vendredi midi, les indices S&P 500 et Nasdaq affichaient des gains hebdomadaires de respectivement 0,8 et 1,2% Les marchés européens ont, eux, hésité, mais terminent légèrement dans le vert, portés par les publications d’entreprises, globalement bien reçues. Le Stoxx Europe 50 grappille 0,7%.

Les banques européennes progressent de 0,8% après publication de bons résultats chez quelques grands noms et la perspective d’un mieux sur le front de l’économie ces prochains mois. Cette embellie attendue au niveau mondial permet un gain de 4,8% pour le secteur des matières premières. Dans un environnement toujours favorable, le secteur des semi-conducteurs gagne 3,4%. Les valeurs pétrolières (+0,4%) progressent légèrement, alors que le baril de Brent dépasse les 60 USD, pour la première fois depuis début 2020. 

Au sein du Bel 20

En Belgique, le Bel 20 s’est légèrement effrité sur la semaine. Ce vendredi en début d’après-midi, l’indice phare de la Bourse de Bruxelles affichait un recul hebdomadaire de 0,9%. Les poids lourds de la cote bruxelloise repris dans l’indice ont évolué de manière très disparate.

– Toujours très volatiles, les deux biotechs de l’indice ont à nouveau fait la une de l’actualité. Alors que Argenx (+1%), qui vient de lever 955 millions d’EUR, a atteint de nouveaux records, Galapagos a cédé 19,7% cette semaine. Arrivé en 3ème et dernière phase des tests cliniques, le groupe s’est résolu, face à des résultats décevants, à abandonner les essais sur le Ziritaxestat. Ce produit était un potentiel blockbuster pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique. Un nouveau coup dur pour la biotech, qui jette un peu plus le doute sur la qualité de son pipeline 
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– Du côté des valeurs bancaires, l’évolution a été disparate. KBC (-3,1%) a publié des résultats annuels en ligne avec les attentes, mais les perspectives d’avenir, plutôt prudentes, ont pesé sur le cours. ING (+5,8%), par contre, a profité de chiffres meilleurs qu’attendu pour le 4ème trimestre (moins de pertes sur crédits). Le bénéfice annuel a toutefois baissé de 48%, à 0,64 EUR par action et vu les limitations de la BCE, un dividende minimum de 0,12 EUR brut sera versé.
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– Toujours sur le front des résultats 2020, Umicore a vu son cours progresser de 1,7% (+21,7% depuis début 2021). Après la publication de résultats record dopés par les activités de recyclage et l’optimisme affiché du management, les analystes relèvent les uns après les autres leur cours objectif. Hors exceptionnels, le bénéfice par action engrangé en 2020, en hausse de 3,1% à 1,34 EUR, a dépassé nos attentes.
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– A l’inverse, Aperam a perdu 4,6%. Les résultats trimestriels ont profité d’une reprise de la demande et de la remontée des prix de vente. Le cash-flow est de nouveau solide et le groupe annonce un nouveau train de mesures de contrôle des coûts, ainsi que des investissements au Brésil. Mais après une hausse de plus de 50% depuis la publication de résultats rassurants au 3ème trimestre, le cours a été victime de prises de bénéfice.

– Du côté des télécoms, Telenet (-0,7%) a atteint l’an passé ses objectifs financiers. Comme attendu, le chiffre d’affaires a un peu baissé et le bénéfice opérationnel avant amortissements (EBITDA) est resté stable. Grâce à des effets de change favorables sur les dettes et des réductions d’impôts, le bénéfice net a grimpé de 44% à 3,10 EUR par action. Un dividende de 1,925 EUR net sera distribué (dont la moitié a déjà été payée en décembre). Pour 2021, Telenet vise à nouveau la croissance (EBITDA : +1 à 2%). Le virage à 180° de Proximus (-2,1%), qui a finalement décidé de racheter les parts qu’il ne détenait pas encore dans Bics, une filiale active dans les communications inter-opérateurs à l’étranger, n’a pas convaincu les investisseurs. 
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Hors Bel 20

– Lotus Bakeries (+2,4%) a dépassé les attentes. Soutenu par son développement international et avec des ventes et un bénéfice net en hausse de respectivement 8,3% et 8,9%, le groupe a de nouveau très bien performé. Le dividende est augmenté de 10,9%, à 24,85 EUR net. Néanmoins, les belles perspectives sont déjà incluses dans le cours. 

– Le fonds britannique Polygon, qui détient 5,29% de Orange Belgium (+0%), veut voir Orange (-1,1%) relever son offre trop chiche sur Orange Belgium, déjà contrôlé à 52,9%.
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– Grâce à une hausse de 5,4% de la production d’huile de palme, et au net rebond de son prix sur les marchés, Sipef (-0,5%) a réussi à redevenir bénéficiaire en 2020. Le holding a aussi renoué avec le versement d’un dividende (payout de 30% ou 0,245 EUR net). Pour 2021, le groupe table sur une hausse de la production d’huile de palme de plus de 10%.

– Plusieurs sociétés immobilières réglementées (SIR) ont aussi publié leurs résultats annuels. Chez Leasinvest Real Estate (-4,3%), les revenus locatifs et le bénéfice ont baissé suite à la crise sanitaire, mais le dividende est maintenu à 3,675 EUR net. Pour 2021, les perspectives sont incertaines, mais le dividende devrait probablement baisser. Toujours en raison de la pandémie, Wereldhave Belgium (-3,1%) a dû fortement déprécier son portefeuille de centres commerciaux, ce qui a forcément fait baisser sa valeur intrinsèque. Le dividende a lui aussi été abaissé, pour la deuxième fois consécutive (2,80 EUR net). Le spécialiste en immobilier logistique Montea (-1,4%), tout comme WDP (+0,3%), ont publié de solides chiffres annuels, grâce notamment au boom de l’e-commerce. Le dividende a grimpé, davantage que prévu, de 11,4%, à 1,9810 EUR net. Pour 2021, le groupe mise sur une poursuite de la croissance du portefeuille et une hausse du dividende et du bénéfice par action de 5%. Bien que la valeur du portefeuille ait progressé de 14% pour dépasser le milliard d’euros, Intervest Offices & Warehouses (+0,2%) a vu ses revenus locatifs et son bénéfice reculer en 2020. Le dividende est maintenu à 1,071 EUR net, et devrait rester également stable en 2021. 

– La biotech Sequana a dévissé de 9,2%. Afin de renforcer sa trésorerie, destinée à financer les études cliniques de sa pompe alfapump, la biotech a levé 22,5 millions EUR. La décote offerte pour attirer les investisseurs a atteint 23,5%. La biotech est toujours en pertes et la levée de capitaux lui permettra de tout juste tenir jusqu’au 2ème trimestre 2022. D’autres levées de capitaux devraient suivre.

– Enfin, signalons que l’OPA de Sanofi sur Kiadis (+0,8%) va débuter ce lundi. Annoncée en novembre, elle courra jusqu’au 12 avril. Sanofi offre 5,45 EUR par action Kiadis. Les actionnaires clés du groupe (36,6% du capital) ont déjà signifié qu’ils apporteraient leurs actions à l’offre. L’action avait été introduite en Bourse à 12,5 EUR en 2015, mais son ATIR101 (destiné à limiter les complications lors de greffes de moelle osseuse) s’est vu recalé par les autorités sanitaires. La biotech hollandaise, qui s’est alors focalisée en 2019 sur la thérapie cellulaire (cellules Natural Killer pour traiter des cancers) s’était associée à Sanofi en juillet 2020 pour développer trois thérapies cellulaires. Acceptez l’offre.

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi