Sur la semaine, le S&P 500 a reculé de 0,7% tandis que le Stoxx Europe 50 a gagné 0,9%. Quant à notre Bel 20, qui fêtait son 30e anniversaire ce 18 mars, il a gagné 0,75%, avec des évolutions disparates en son sein.
Pour la banque centrale américaine, l’inflation n’est pas un problème. Elle semble même accepter une hausse du taux à 10 ans (au-delà de 1,75%), pour autant que les taux courts demeurent suffisamment bas pour soutenir la relance économique.
Les investisseurs semblent moins emballés par ce scénario et craignent que l’inflation ne devienne un problème plus vite qu’escompté. Car dans ce cas, la Fed pourrait devoir avancer son calendrier de hausse des taux. Et plus les taux longs augmentent, plus l’intérêt pour les obligations risque d’augmenter, au détriment des actions.
Dans l’immédiat, la vitesse de la hausse des taux remet la pression sur les valeurs technologiques, qui y sont très sensibles : le Nasdaq a perdu 1,5% sur la semaine. Les actions technologiques européennes sont quant à elles tout juste restées dans le vert (+0,7%).
Le secteur pétrolier (avec un baril de Brent à 63 USD) a perdu 2,6%. Il est rattrapé par les difficultés de l’Europe à sortir de la crise sanitaire et des mesures de confinement.
Le secteur automobile européen a gagné 8,3% sur la semaine. Depuis le début de l’année, sa hausse est de 24,7%. Il a notamment profité des annonces de BMW (+7,9%) et de Volkswagen (+28,1%) qui s’apprêtent à investir massivement dans les voitures électriques et organisent ainsi leur contre-attaque face à Tesla (-5,8%).
Le secteur bancaire a profité quant à lui de la montée des taux obligataires outre Atlantique : il a gagné 0,8% aux USA et 1,8% en Europe.
Au sein du Bel 20
Les actions bancaires ont profité de la hausse des taux à long terme.
ING, qui va quitter l’indice ce 22 mars, a gagné 3,2%.
KBC a rebondi de 5,4%. Le groupe procédera à divers changements dans son équipe de direction, après approbation de l’assemblée générale en mai.
Les actions du secteur télécom ont aussi été en forme, comme ailleurs en Europe.
Proximus a bondi de 7,3%, la plus belle progression de l’indice.
Telenet n’a pas été en reste, avec une hausse de 3%.
Umicore est le grand perdant de la semaine avec un recul de 8%. En cause, Volkswagen qui, bien décidé à figurer parmi les leaders mondiaux de la voiture électrique, projette de construire 6 usines d’assemblage de cellules de batteries en Europe d’ici 2030. Le groupe se focalisera aussi bien sur les batteries LFP (lithium-fer-phosphate) que les batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt) plus chères mais plus performantes. Or, Umicore n’est pas actif dans la technologie LFP. Cela a été sanctionné par les investisseurs. A ce stade néanmoins, il reste vraisemblable que les batteries NMC seront les plus utilisées. Les LFP seront plutôt focalisées sur l’entrée de gamme. Et quoi qu’il en soit, Umicore reste bien placé par ailleurs, avec ses activités de recyclage, pour profiter de la flambée des prix des métaux précieux industriels.
Barco, qui quittera l’indice le 22 mars et qui était depuis tout un temps dans un mouvement de rattrapage, a subi des prises de bénéfice et a perdu 2,5%.
Les SIR n’ont globalement pas trop souffert de la hausse des taux.
WDP a même grappillé 0,4%.
Cofinimmo est resté stable; le groupe s’apprête à acquérir 6 centres de repos et de soins en Italie et 18 en Espagne; il compte boucler les opérations au 2e trimestre.
Aedifica a néanmoins perdu 2,3%, malgré le prix obtenu (“M&A Award”) pour l’acquisition du finlandais Hoivatilat.
En dehors du Bel 20
Recticel (-3,4%) poursuit ses emplettes pour développer sa stratégie basée sur 2 piliers. Cette fois c’est l’isolation qui est concernée. Il va racheter pour 30 millions d'euros le polonais Gór-Stal qui produit des panneaux isolants thermiques. L’opération est de taille relativement modeste : le chiffre d’affaires de Gór-Stal est de 16,7 millions d’euros, soit 1,5% des ventes estimées de Recticel pour 2021. Elle devrait être bouclée en juillet. Les perspectives de rentabilité de la cible ont l’air excellentes et le but est de faciliter le développement dans les pays de l’Est.
Ascencio a gagné 0,9%. La SIR a acheté un centre commercial à Couillet, incluant un supermarché Carrefour et 4 magasins adjacents. Une acquisition assez modeste.
Gimv (+0,4%) a annoncé deux nouveaux investissements (sans donner de détails chiffrés) : une participation majoritaire dans Verkley (société active dans les câbles et tuyauteries souterraines pour l’eau et l’énergie) et une participation dans Sofatutor, une plateforme digitale d’enseignement allemande.
Picanol, qui va publier son résultat de 2020, a rebondi de 8,2%. Le groupe a pris en outre une participation de 10% dans Rieter, un groupe suisse en perte en 2020 (et le fournisseur le plus important au monde de systèmes pour le filage de fibres courtes). Une manière pour Picanol de diversifier davantage ses activités dans l’industrie textile.
Oxurion a perdu 3,1%. La société a publié pour 2020 une perte de 0,75 EUR par action. Elle a juste encore de quoi financer ses recherches jusqu’au 3e trimestre 2021. Une augmentation de capital ne devrait donc pas tarder. Des contacts sont en cours avec des investisseurs. A ce stade, le groupe ne mène que deux études cliniques pour deux produits pour traiter l'œdème maculaire diabétique (OMD), complication courante de la rétinopathie diabétique. Les premiers résultats de la phase 2 du plus avancé de ses produits (THR-149) sont attendus pour la mi-2021. La phase 2 de l’autre produit n’a pas encore débuté. Le THR-149 n’a encore qu’une chance sur 5 d’être commercialisé un jour. C’est trop risqué.
Asit Bioetch s’est enfoncée de 27,4%. Le français DMS, qui voulait y loger ses activités d’imagerie médicale pour s’offrir plus de visibilité et mieux valoriser ses actifs, a jeté l’éponge. C’était le dernier espoir pour sauver ce groupe, une coquille vide en réorganisation judiciaire. Vendez.
Le Club de Bruges concrétise son entrée en Bourse. Le prix de souscription se situera entre 17,50 et 22,50 EUR par action. La souscription court jusqu’au 25 mars. La valorisation est un peu moins élevée qu’attendu. Mais ne vous précipitez pas pour souscrire. Les clubs de football sont rarement de bons investissements.
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