Article

La semaine sur les marchés : des actions hésitantes

La semaine sur les marchés : des actions hésitantes

La semaine sur les marchés : des actions hésitantes

Publié le 23 avril 2021
Lecture ##TIME## min.

Partagez cet article

La semaine sur les marchés : des actions hésitantes

La semaine sur les marchés : des actions hésitantes

Les grands indices ont clôturé sur de petites baisses.

Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 1,2% et le Stoxx Europe 50 a cédé 0,7%. 
Le Nasdaq a quant à lui reculé de 1,7% et les valeurs technologiques européennes de 0,7%. 
L’Asie a aussi été en souffrance, avec une baisse de 0,9% pour l’indice des grandes Bourses asiatiques, de 2,2% à Tokyo et de 1,6% pour la Bourse indienne (pénalisée par la crise sanitaire qui semble hors contrôle). 
Quant au Bel 20, il a évolué à contre tendance, avec une hausse de 1,2%, résultant d’évolutions disparates.

Dès le début de semaine, après les records boursiers atteints les précédentes semaines, les investisseurs se sont montrés peu enclins à la prise de risque. 
Le projet de hausse de la taxation du capital aux USA a aussi nourri leurs inquiétudes.
De fortes corrections ont cependant été évitées, grâce notamment à de bons résultats d’entreprises comme Roche (+0,3%) ou IBM (+5,8%).
Plus d’info dans notre analyse | IBM est enfin parvenu à faire grimper son chiffre d’affaires

Les compartiments des valeurs cycliques européennes ont été chahutés toute la semaine : le secteur de l’aviation a reculé de 2,5%, celui du tourisme de 1,2%, celui des banques de 3,3% et celui de l’automobile de 4,3%.

Basic-Fit a grappillé 0,9%, bien qu’ayant connu, comme prévu, un premier trimestre difficile. 94% de ses clubs sont encore fermés et le nombre de ses membres est en recul de 10% par rapport au 1er trimestre 2020. Mais, sur base des déclarations gouvernementales, le groupe espère rouvrir ses clubs aux Pays-Bas dès le 11 mai et, ensuite, assez rapidement en Belgique et en France. Sa trésorerie était déjà largement suffisante pour tenir d’ici là. Et il vient en plus de lever 204 millions d’euros, par l’émission de nouvelles actions à 34 EUR pièce. Cela va lui permettre notamment de racheter de petits acteurs affaiblis par la crise et de gagner de nouvelles parts de marché.

Randstad a publié de solides chiffres trimestriels. Son chiffre d’affaires a crû de 6,4% (hors cessions, acquisitions et effets de change) et son bénéfice par action a été multiplié par 3,15 (à 0,85 EUR). Le rebond de l’activité se confirme donc au-delà des espérances et les prochains mois s’annoncent bien. 

A noter par ailleurs le nouveau recul du bitcoin à moins de 50 000 USD, dû entre autres aux menaces issues des USA : le risque d’un encadrement plus strict pour lutter contre le blanchiment d’argent et les projets de hausse de la fiscalité. 
Lisez aussi notre analyse consacrée entre autres au bitcoin | Investir en or, en argent ou en bitcoin ?

Au sein du Bel 20

AB InBev a gagné 2,6%, porté par les résultats trimestriels de son concurrent Heineken.

Ageas a perdu 1,9%, malgré sa bonne notation par l’agence de rating Moody’s.

Galapagos a progressé de 4,9%. Alors que l’avenir du filgotinib sur le marché américain reste un point d’interrogation, la biotech et son partenaire Gilead continuent de pousser le produit dans le reste du monde. Au Japon, où il est déjà approuvé pour le traitement de l’arthrite rhumatoïde, il fait l’objet d’une demande d’approbation pour traiter la colite ulcéreuse. Le cours a aussi profité de la recommandation d’achat de la Deutsche Bank, très optimiste sur le groupe. Mais après l’échec du filgotinib aux USA en 2020, nous restons méfiants. 

KBC a cédé 1,5%.
Plus d’info dans notre analyse | KBC va probablement quitter l’Irlande

Melexis a plongé de 4,1%, mais s’était très bien porté les semaines précédentes, avec le redressement du secteur auto et la pénurie mondiale de puces électroniques. Le 28/4, le groupe publiera son rapport du 1er trimestre et fera le point sur ses prévisions pour l’ensemble de l’année. 

Umicore a progressé de 5,5%. Le groupe estime que son exercice 2021 sera exceptionnel. Via ses activités de recyclage, il profite pleinement de l’envolée des prix des métaux précieux (en particulier du rhodium). Si les prix se maintiennent aux niveaux moyens observés au 1er trimestre, le groupe espère dégager un bénéfice opérationnel récurrent de près d’1 milliard d’euros. Par rapport à l’année passée, qui était déjà un très bon millésime, c’est un quasi doublement qui est attendu et c’est largement plus que les attentes moyennes du marché (+30%). Certes, il faut tenir compte du fait que le prix des métaux resteront volatils. Mais le bénéfice de l’exercice en cours pourrait avoisiner 2,50 EUR par action.

WDP a gagné 2%. Comme prévu, la SIR a publié de beaux résultats trimestriels. Ses revenus locatifs ont grimpé de 13,4% (et de 1,8% sans les nouvelles acquisitions). Son bénéfice s’est apprécié de 11,8% (et de 7,9% par action). Agréable surprise : la forte hausse de la valeur intrinsèque, due pour une grande partie à une revalorisation du portefeuille. La SIR confirme ses prévisions pour l’ensemble de 2021 : un bénéfice par action de 1,07 EUR et un dividende de 0,602 EUR net. Les modalités du dividende optionnel seront bientôt connues (ex-coupon le 29/4).

Argenx (conservez) a progressé de 8% sans raison apparente précise.

En dehors du Bel20

Barco a gagné 0,7%. Son chiffre d’affaires trimestriel a encore reculé de 12,1% par rapport au 4e trimestre 2020 et de 27,2% par rapport au 1er trimestre 2020. Mais son carnet de commandes est en hausse de 24,9% par rappor à fin 2020 et de 2,8% par rapport à fin mars 2020, ce qui est de bon augure pour les prochains trimestres. Le groupe précise cependant qu’il reste exposé aux effets des confinements et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. Mais il table néanmoins sur une nette amélioration, au fur et à mesure de la reprise de ses marchés. Pour le 1er semestre 2021, il confirme ses précédentes prévisions : un chiffre d’affaires se rapprochant de celui du 1er semestre 2020 et une marge EBITDA de 5 à 10%. 

Exmar a perdu 5,4%. Sans surprise, l’armateur a clôturé le 1er trimestre sur une légère perte (de 0,03 EUR par action). Il doit absolument trouver un nouveau client pour le Tango FLNG, pour rétablir sa rentabilité et permettre au cours de se redresser. Mais il n’y a toujours aucune nouvelle à ce sujet. Et au vu des conditions de marché, l’attente risque de s’éterniser (à moins de conclure un contrat à des conditions nettement moins avantageuses que celles qui étaient en vigueur avec le précédent locataire, l’argentin YPF).

Ontex a bondi de 13%. Le cours a bien réagi à l’arrivée de six nouveaux membres au Conseil d’administration.

Orange Belgium a cédé 0,9%. Son chiffre d’affaires trimestriel a reculé d’1% par rapport à un an plus tôt. Le bénéfice opérationnel avant amortissements s’est au contraire envolé, mais suite surtout à divers éléments non récurrents (effets saisonniers dans les publicités et promotions, revenu non récurrent lié au roaming). Le résultat net est cependant dans le rouge (après un bénéfice un an plus tôt), principalement à cause de la hausse des amortissements. Le groupe confirme ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. Le résultat de l’OPA de sa maison mère Orange, clôturée ce 23/4, sera communiqué le 27/4 (avec une possible annonce de réouverture de l’offre ou de relèvement du prix offert). 

Recticel a perdu 3,6%. Le titre n’a pas été porté par les chiffres trimestriels publiés par son concurrent Kingspan, dont les ventes de panneaux isolants ont progressé de 13% au 1er trimestre. Recticel publiera son résultat trimestriel le 27/04.

Wereldhave Belgium a perdu 6,1%. Le résultat trimestriel est difficile à interpréter, suite à la présence de nombreux éléments non récurrents et non chiffrés. Néanmoins, au 1er trimestre, 90% des loyers ont été encaissés et le nombre des visiteurs des magasins est reparti à la hausse. La SIR ne formule aucune prévision précise pour l’ensemble de l’année. Elle évoque juste à titre indicatif un bénéfice par action de 4,50 EUR. Mais elle a fait part des modalités de son dividende optionnel (optez pour le paiement en cash). 

Asit biotech a signé la plus forte hausse de la semaine sur la Bourse de Bruxelles. Cette société, initialement spécialisée dans les traitements contre les allergies, mais qui est au bord de la faillite et une coquille vide, va bel et bien, après des négociations houleuses, être utilisée par le français Diagnostic Medical Systems pour y loger ses activités d’imagerie médicale. La dilution de l’avoir des actionnaires d’Asit sera très importante. Le nombre d’actions sera multiplié par 5.5. Restez à l’écart de cette toute petite société, qui restera très peu liquide. Profitez de la hausse de son cours pour vendre.

Biocartis, le spécialiste des diagnostics moléculaires, a gagné 8,5%. Au 1er trimestre, ses ventes de cartouches de tests ont progressé de 70%. Les ventes de tests utilisés en oncologie se développent très bien en Europe et son test Covid  rencontre un beau succès aux USA. Le groupe continue à multiplier les partenariats (pour permettre à des tests de tiers d’utiliser ses minilabos Idylla) et est déjà bien parti pour dépasser les ambitions qu’il avait pour 2021 (il visait une hausse des ventes de cartouches de 40 à 60%). Si le risque ne vous effraie pas, conservez. 

Greenyard a rebondi de 6,1%. Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour le spécialiste des fruits et légumes. Après avoir conclu un accord de financement avec ses banques créancières et bénéficié fin mars de l’injection de 50 millions d’euros par deux investisseurs privés, le groupe relève ses prévisions pour l’exercice clôturé le 31/3. Il table désormais sur un bénéfice opérationnel avant amortissements et exceptionnels de 116 à 117 millions d’euros, soit en hausse de 22%. C’est le double de la progression qu’il prévoyait en février dernier. Le groupe profite de ses réductions de coûts, mais aussi des effets positifs des confinements sur ses ventes. Son endettement reste élevé mais diminue. Il passera sous le seuil de trois fois l’EBITDA estimé pour l’exercice en cours.

Sipef a gagné 3,6%. Au 1er trimestre, sa production d’huile de palme a augmenté de 16,7% et le prix de l’huile de palme est resté élevé (à plus de 1 000 USD, son niveau le plus élevé depuis des années). Le groupe a ainsi déjà pu vendre 47% de sa production attendue à des prix très élevés. Certes, l’effet sur le bénéfice sera réduit par la forte hausse des taxes sur l’exportation d’huile de palme appliquées par l’Indonésie (pays qui assure presque 60% de sa production). Mais le groupe évoque à présent un résultat 2021 « nettement meilleur » (contre simplement « meilleur » en février). 

Variations de cours de lundi matin à vendredi midi. 

Profitez gratuitement pendant 1 mois de nos recommandations sur ces actions ! 1 mois gratuit !